Omicron ne va pas gâcher que les fêtes

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Les lampions de la fête ne sont même pas encore éteints, et certains ne seront d’ailleurs même pas allumés, que les Banques centrales révisent à la baisse leur prévision de croissance pour 2022 compte tenu d’un premier trimestre attendu en berne.

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Les lampions de la fête ne sont même pas encore éteints, et certains ne seront d’ailleurs même pas allumés, que les Banques centrales révisent à la baisse leur prévision de croissance pour 2022 compte tenu d’un premier trimestre attendu en berne.

Révisons des Banques centrales

Commençons par la Banque Nationale de Belgique qui a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2022 à 2.6%, et qui sera tirée essentiellement par la consommation. Cette révision, après une croissance de 6% cette année, est expliquée par la Banque Nationale parce que « l’économie belge ralentirait fortement et ne progresserait guère à court terme, en raison de contraintes d’approvisionnement, de la hausse des prix (de l’énergie) et de la dégradation de la situation sanitaire ».

Un point, souligné lors de la présentation de ces perspectives, particulièrement inquiétant est le coût des importations de gaz qui s’élèvent à 1.8 milliards d’euros par mois, et cela ne devrait pas s’améliorer compte tenu de l’évolution du prix du gaz pour le moment.

Elément positif, le marché de l’emploi continue de surprendre favorablement et devrait rester ferme, même si on devrait connaitre un petit tassement dans les créations d’emploi.

Même constat pour la Banque de France, qui après une croissance de 6.7% table sur un taux de 3.6% l’année prochaine. Elle fait, comme chez nous, le même constat que « pour la fin d’année 2021 et le début d’année 2022, deux facteurs viennent temporairement perturber quelque peu la poursuite de cette dynamique : d’une part, les difficultés d’approvisionnement, qui affectent particulièrement certains secteurs comme l’automobile ; d’autre part, la reprise épidémique, avec une cinquième vague mondiale et l’apparition du variant Omicron ». 

Et pour finir la Bundesbank a également revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2022 à 4.2% contre une estimation à 5.2% il y a 6 mois, pour évidemment les raisons déjà évoquées. Dans les trois cas, elles tablent sur une croissance plus élevée en 2023 que lors de leurs estimations précédentes et également sur un recul de l’inflation en 2023.

Il faut souligner que malgré ces révisions, les taux de croissance attendus restent largement au-dessus de leur moyenne historique et qu’après le premier trimestre l’activité devrait repartir.

Un petit pas

Faut-il y voir un lien ou pas, mais la Banque centrale de Chine a abaissé pour la première fois en 20 mois son taux à 1 an. Un lien avec ? Avec l’annonce vendredi de S&P, qui a déclaré officiellement en défaut la société Evergrande étant donné qu’elle n’avait pas honoré ses engagements.

Mais c’est un petit pas, car elle a réduit de 0.05% son « loan prime rate » à 3.80%, tout en laissant inchangé le taux à 5 ans à 4.65%. Cette décision s’inscrit aussi dans la suite de l’annonce de la réduction des réserves obligatoires des banques et pourrait ouvrir la voie à d’autres baisses de taux l’année prochaine.

Un aveuglement criminel !

Le président Erdogan a répété que les taux d’intérêt provoquent la hausse des prix, et que l’inflation devrait bientôt baisser. Et évidemment que «  les problèmes de la Turquie étaient dus à des attaques déraisonnables contre l’économie et a qualifié de ridicules les appels au contrôle des capitaux ».

Et la baisse des taux n’a strictement rien à voir avec cela, ni d’ailleurs la chute de la devise qui se poursuit encore ce matin.

La contestation devient de plus en plus vive et des milliers de personnes ont manifesté à Istanbul et dans la ville de Diyarbakir ce week-end.

A contrario, la Banque centrale de Russie a annoncé vendredi une nouvelle hausse de taux pour juguler la hausse de l’inflation en faisant passer son taux directeur de 7.5% à 8.5%.

Absence de réaction des taux longs

Si l’on observe l’évolution de la courbe aux Etats-Unis, il faut constater que malgré l’annonce de l’accélération de la réduction des rachats par la FED, les taux longs se sont tassés par rapport à leur plus haut de cette année.

L’arrivée du variant Omicron explique cette absence de réaction et aussi parce qu’il provoque des craintes qui entrainent une fuite vers la qualité au détriment des bourses. Cela explique aussi pourquoi le franc suisse reteste de nouveau le niveau en dessous des 1.04 par rapport à l’euro et pourquoi le prix du baril est en baisse.

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