La FED n’aura pas d’autre choix que d’agir

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Le chiffre du PPI aux Etats-Unis est venu confirmer, s’il le fallait encore, que l’inflation était durablement installée aux Etats-Unis et que la FED allait logiquement nous annoncer une accélération de la normalisation de sa politique monétaire à l’issue de sa réunion ce soir.

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Le chiffre du PPI aux Etats-Unis est venu confirmer, s’il le fallait encore, que l’inflation était durablement installée aux Etats-Unis et que la FED allait logiquement nous annoncer une accélération de la normalisation de sa politique monétaire à l’issue de sa réunion ce soir.

Hausse des prix

Après donc la hausse des prix à la consommation, c’est au tour des prix à la production de rester sur leur lancée. D’un mois à l’autre, ils ont progressé de 0.8% en novembre contre 0.6% le mois passé, soit un taux annuel qui est passé de 8.8% à 9.6%, ce qui est son niveau le plus élevé depuis novembre 2010.

Si l’on observe le Core PPI, soit sans l’énergie et l’alimentation, d’un mois à l’autre, il a progressé de 0.7%, ce qui donne un taux annuel à 6.9%, soit son niveau le plus élevé depuis août 2014, année de son premier calcul.

Il ne fait aucun doute après ce chiffre du PPI et celui du CPI vendredi que la FED va accélérer la réduction de ses rachats d’obligations et que l’année 2022 sera marquée par une remontée de ses taux directeurs. Mais évidemment, le variant Omicron et les craintes qu’il fait peser font que les taux obligataires aux Etats-Unis ne réagissent pas du tout à cette perspective et que le différentiel entre le taux 10 ans et 2 ans se réduit avec la baisse des taux longs.

Pour rester dans la production

La production industrielle dans la zone euro a progressé de 1.1% en octobre, et de 1.2% dans l’UE, soit un taux annuel de 3.3% en zone euro et de 3.6% dans l’UE.

C’est évidemment un excellent chiffre surtout en sachant que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement pèsent sur l’activité industrielle, mais ces chiffres sont ceux avant les nouvelles mesures de restriction.

Sur un an, la production a varié très nettement d’un pays à l’autre dans l’UE selon le tableau publié par Eurostat.

Pour rester sur les chiffres de la production, en Chine, la production industrielle a progressé en taux annuel de 3.8% en novembre contre 3.5% le mois précédent.

Par contre, les ventes de détail ont reculé en passant, toujours en chiffres annuels, de 4.9% à 3.9%, impactées par les mesures de confinement qui ont touché certaines provinces.

La crainte de l’effet Omicron

Je ne vais pas revenir sur le risque que fait peser Omicron ni sur les nouvelles mesures de restriction annoncées hier aux Pays-Bas, mais il ne fait aucun doute que le début de l’année 2022 va être compliqué.

Compte tenu de cela et parce que les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement ne sont pas prêts de se résorber, l’institut IFO en Allemagne a revu ses prévisions à la baisse.

Il table désormais sur une contraction de 0.5% du PIB au quatrième trimestre et sur une stagnation au premier trimestre 2022. Ce qui signifie que pour l’année 2022, il ne table plus que sur une croissance de 3.7% contre 5.1% précédemment.

L’Allemagne devrait revivre le scénario de 2021, où on attendait une forte reprise, forte reprise qu’il ne s’est  pas matérialisée à cause des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement et les pénuries de semi-conducteurs. Au fur et à mesure de l’année, ces prévisions ont été revues à la baisse avec en même temps la perspective d’une forte reprise en 2022.

Et avec l’arrivée d’Omicron c’est déjà clairement  ce qui est train de se passer pour 2022, avec des risques encore de révisions à la baisse. Et en revoyant les prévisions pour 2023 à la hausse, ce qu’a fait l’institut IFO en tablant désormais sur un taux  de croissance à 2.9% contre 1.5% précédemment.

Excellente nouvelle

Celle que le Congrès américain a approuvé le relèvement de 2 500 milliards de dollars de la limite de la dette du gouvernement fédéral, pour la porter à environ 31 400 milliards de dollars.

Le Sénat avait approuvé un peu plus tôt dans la journée ce projet de loi à 50 contre 49, suivi donc par le Congrès à 221 contre 209, et il ne doit donc plus qu’être signé par Biden pour être effectif.

Cette augmentation devrait permettre de couvrir les besoins du gouvernement jusqu’en 2023 et lève donc un sérieux risque de défaut de paiement dont les conséquences auraient été dramatiques.

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