L’OCDE ne dit pas autre chose que le FMI, le risque majeur concernant l’économie mondiale est le faible taux de vaccination mondiale qui fragilise l’ensemble de l’économie et qui maintient le risque de nouvelles pandémies.
Les marchés restent dans l’incertitude totale
L’OCDE ne dit pas autre chose que le FMI, le risque majeur concernant l’économie mondiale est le faible taux de vaccination mondiale qui fragilise l’ensemble de l’économie et qui maintient le risque de nouvelles pandémies.
Reprise mais déséquilibrée
Alors que l’OCDE n’a pas revu fortement ses prévisions en tablant sur une croissance de 5.6% cette année pour l’économie mondiale, de 4.5% en 2022 et de 3.2% en 2023, elle avertit cependant, « la reprise mondiale se poursuit, mais elle s’est essoufflée et des déséquilibres ont émergé ».
A contrario du changement de perception de la FED concernant l’inflation, elle estime que la poussée inflationniste est transitoire et qu’elle s’estompera avec le retour à la normale de la demande et de la production. Et compte tenu de cela « dans ce contexte, le mieux que les banques centrales puissent faire est d’attendre que les tensions sur l’offre reculent et de signaler qu’elles sont prêtes à intervenir si nécessaire ».
Même constat aux Etats-Unis presque
Les indicateurs économiques aux Etats-Unis continuent de surprendre très positivement et reflètent une économie en pleine forme, mais avec des déséquilibres.
Ainsi, l’activité manufacturière est restée soutenue et montre que les entreprises reconstituent leurs stocks. C’est ce qu’indique l’indice ISM manufacturier qui reste largement ancré au-dessus du seuil des 50.
Pour autant, et le Livre Beige de la FED l’a confirmé, les déséquilibres n’ont pas disparu et « la croissance a été limitée par les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et les pénuries de main-d’œuvre ».
Même si les délais de livraison s’améliorent doucement et que les prix restent élevés, la situation semble moins tendue dans l’industrie que ces derniers mois.
Le deuxième indicateur encourageant est celui des créations d’emploi dans le secteur privé. Selon ADP, ces dernières ont été de 534.000 contre 570.000 le mois passé, ce qui laisse penser que le chiffre des créations d’emploi, publié vendredi, sera solide avec des anticipations de 530.000 créations d’emploi contre 531.000 en octobre.
Si ces indicateurs sont encourageants, le risque que fait peser le variant Omicron est dans tous les esprits et explique peut-être pourquoi, alors que Powell a réitéré ses propos de la veille concernant l’inflation, les taux longs aux Etats-Unis ne sont pas repartis à la hausse. Alors que Powell a clairement laissé entendre que le tapering devrait s’accélérer et que la décision sera prise lors de la réunion de décembre, les incertitudes ont pesé aussi bien sur le rendement du treasury 10 ans que celui à 30 ans.
Activité industrielle soutenue mais …
Il n’y a pas qu’aux Etats-Unis que l’activité industrielle a été soutenue, mais évidemment l’arrivée du variant Omicron pourrait rebattre les cartes dans les prochains mois.
Mais donc en attendant, elle a été très soutenue en zone euro comme l’on confirmé les indices PMI manufacturiers qui restent largement au-dessus du seuil des 50.
La situation est identique dans les pays de l’Europe de l’Est avec un indice PMI manufacturier en Pologne qui est passé de 53.8 à 54.4, et celui en République Tchèque de 55.1 à 57.1. Malgré les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement qui affectent particulièrement l’activité dans cette région, l’industrie parvient à s’en sortir plutôt bien.
Mais la crainte est grande que le variant Omicron n’entraine une nouvelle période avec des mesures de confinement à travers le monde qui viendraient perturber à nouveau les chaînes d’approvisionnement. Et les marchés boursiers ne savent plus sur quel pied danser entre des indicateurs économiques qui demeurent solides et les craintes liées à ce variant.
En attendant, le prix du baril n’arrête pas de dégringoler malgré le sentiment que l’OPEP+ pourrait ne pas augmenter sa production comme prévu de 400.000 barils par jour en attendant de voir quel sera l’impact du variant Omicron et des mesures de restriction sur la demande.
Mais tout ce que l’on sait pour le moment, c’est que selon les données de l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles 74 % de tous les génomes de virus qu’il avait séquencé le mois dernier appartenaient au nouveau variant.
En effet, l’incertitude est totale !