L’Allemagne, le mauvais élève de l’Europe ! C’est évidemment un peu fort comme propos, mais l’industrie allemande est particulièrement affectée par les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui pèse sur sa croissance.
L’industrie allemande fragilise la croissance
L’Allemagne, le mauvais élève de l’Europe ! C’est évidemment un peu fort comme propos, mais l’industrie allemande est particulièrement affectée par les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement, ce qui pèse sur sa croissance.
Problème d’offre
La Bundesbank, dans son dernier rapport, pointe le fait qu’après le pic de l’été, la croissance devrait ralentir sous l’effet d’un tassement de la demande dans le secteur des services. Mais c’est surtout et avant tout un problème de l’offre dans le secteur manufacturier à cause des problèmes de livraison. La Bundesbank estime que dans ce contexte, le PIB pour 2021 devrait ressortir nettement en dessous de la prévision de 3.7% avancée en juin.
Et la Bundesbank ne se montre pas très optimiste pour le secteur automobile qui a été particulièrement touché par la pénurie de semi-conducteurs et elle estime que ce problème pourrait encore durer une bonne partie de l’année prochaine.
L’indice IFO, voir graphique, publié hier, ne dit finalement pas autre chose. Il s’agit du quatrième mois en recul à cause de la hausse des prix de l’énergie et des problèmes d’approvisionnement. Ce qui confirme qu’après une croissance soutenue au troisième trimestre (le chiffre sera publié vendredi et est attendu à 2.2% après un taux de 1.6%), les prévisions pour le quatrième trimestre sont ramenées à un taux de 0.5%. Ce qui devrait inciter le gouvernement à revoir à la baisse ses prévisions de croissance, comme l’ont fait d’ailleurs les principaux instituts économiques en revoyant leurs prévisions à 2.4% contre 3.7% précédemment.
Et encore ces chiffres ne tiennent pas compte d’une résurgence du virus durant l’hiver qui pourrait alors en plus venir peser sur le secteur des services.
Le Japon encore moins bien loti
La BOJ, qui se réunit cette semaine, ne va nullement suivre les autres Banques centrales et va laisser son programme de rachats d’actifs inchangé. Il faut dire qu’avec une inflation anémique et une reprise très fragile, elle n’a pas vraiment le choix.
Elle devrait même revoir à la baisse ses prévisions d’inflation et de croissance pour cette année.
L’autre sujet de préoccupation pour la BOJ est la faiblesse du yen, même si la tension est légèrement redescendue d’un cran comme le montre le graphique. Mais cette faiblesse du yen, si elle stimule les exportations, entraine également une hausse des coûts d’importation en particulier de ceux de l’énergie.
La croissance ne devrait donc repartir que l’année prochaine, avec une BOJ qui gardera inchangés encore pour un bon moment ses instruments monétaires.
Le contexte est d’autant plus fragile que l’environnement immédiat, à savoir la zone asiatique, souffre particulièrement du variant Delta et des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement.
Il suffit de voir d’ailleurs le chiffre du PIB au troisième trimestre publié pour la Corée du Sud. Ce dernier a progressé de 0.3%, soit le taux le plus faible depuis 5 trimestres, après une hausse de 0.8%. La faiblesse de ce chiffre s’explique par un recul de 0.3% de la consommation privée mais également de la construction et des investissements.
La croissance a donc été assurée essentiellement par les exportations, la consommation intérieure étant affectée par les mesures de restriction et la hausse des prix de l’énergie. Il ne faudrait pas que les exportations fléchissent au quatrième trimestre sinon les prévisions d’une croissance de 4% cette année seront intenables. Et le risque est élevé compte tenu des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement.
Dopés par les matières premières
En l’occurrence, les taux en Nouvelle-Zélande comme le montre le graphique, nettement orientés à la hausse dans des perspectives d’une poursuite de la hausse des taux de la part de la Banque centrale.
Il faut dire que, compte tenu de la hausse des prix des matière premières, l’inflation devrait rester soutenue, ce qui contribue aussi à soutenir le dollar néo-zélandais. On peut évidemment faire le même constat pour le dollar canadien, et également pour la couronne norvégienne qui sont soutenus par la hausse des prix des matières premières et les perspectives de hausse des taux.