La hausse des prix à la production inquiète

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La persistance des tensions dans les chaînes d’approvisionnement continue d’exercer de vives tensions dans les coûts de production …

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La persistance des tensions dans les chaînes d’approvisionnement continue d’exercer de vives tensions dans les coûts de production et de peser sur celle-ci.

Forte hausse du PPI

Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la production a progressé de 0.7% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui est passé de 7.8% à 8.3%, son taux le plus élevé depuis novembre 2010.

Le constat est sans appel, hausse des prix des matières premières, difficulté de trouver de la main-d’œuvre, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement et une forte demande qui empêche de reconstituer les stocks.

Temporaire ou pas cette hausse ? Si l’on exclut les éléments plus volatiles, l’indice PPI a augmenté d’un mois à l’autre de 0.3%, ce qui montre une décélération dans la hausse. Mais l’indice annuel s’affiche quand même à 6.3% contre 6.1%, soit son niveau le plus élevé depuis le lancement de cet indice en 2014.

La hausse des prix des matières premières montre des signes d’essoufflement et pourrait contribuer à diminuer ces tensions sur les prix à la production. Cet essoufflement s’explique, d’une part par la volonté de la Chine de peser sur les prix des matières premières et d’autre part par une diminution de la demande en Asie à cause du variant Delta.

Ce deuxième élément devrait d’ailleurs amener l’OPEP+ à revoir à la baisse ses prévisions de demande de pétrole pour 2022, alors qu’elle avait relevé, le 1er septembre dernier, ses prévisions à 4.2 millions de barils par jour contre 3.28 millions précédemment.

Incertitudes en Allemagne

Les élections dans deux semaines risquent d’être extrêmement serrées, mais le SPD continue de se renforcer dans les sondages comme le montre le graphique. Et selon un sondage express juste après le débat télévisé hier soir, le candidat du SPD, Olaf Scholz, a devancé son adversaire Armin Laschet.

Selon ce sondage, 41 % des personnes interrogées pensaient que Scholz était le plus convaincant, contre 27 % pour Laschet et 25 % pour la candidate des Verts, Annalena Baerbock.

La chute dans les sondages du CDU-CSU est évidemment une défaite pour Merkel et risque de rendre très compliquée la formation d’un gouvernement. Si l’on se base sur les sondages, une coalition à trois sera nécessaire pour former un gouvernement et toutes les possibilités à ce stade sont sur la table.

Car les verts qui avaient atteint des sommets en avril dans les sondages ont perdu 10 points de pourcentage et ne peuvent donc plus prétendre à jouer un rôle majeur dans la formation d’un gouvernement.

Nous pourrions donc rentrer dans une période d’entre-deux où Merkel serait contrainte de rester Chancelière pendant des mois dans l’attente de la formation d’un gouvernement, ce qui paralyserait les réformes nécessaires.

Et comme dans le même temps, la France rentre déjà dans la campagne présidentielle, comme on l’a vu ce week-end, les deux grands pays de l’UE pourraient être enlisés et empêcher l’Europe d’avancer.

Eviter l’appréciation de sa devise

Comme le montre le graphique, le franc suisse reste très ferme par rapport à l’euro, trop ferme aux yeux de la BNS qui entend bien maintenir sa politique de taux d’intérêt négatifs.

Mais dans le même temps, ces taux d’intérêt négatifs ont entrainé une hausse de l’immobilier en Suisse qui est un sujet de préoccupation pour la Banque centrale. Elle est donc tiraillée entre la nécessité de maintenir les taux négatifs pour éviter une appréciation du franc suisse qui viendrait peser sur les exportations et les risques d’entretenir une bulle spéculative sur le marché immobilier.

Cette préoccupation n’est pas propre à la BNS, tout comme la hausse de l’inflation, mais qui est considérée comme temporaire à ses yeux. Comme l’a encore souligné le vice-président, Frtiz Zurbruegg, « le principal moteur actuel est la hausse des prix de l’énergie. Cet effet va s’atténuer à nouveau. Les prix des services touristiques se sont également effondrés l’année dernière. Aujourd’hui, ils augmentent à nouveau. Cet effet temporaire devrait également revenir à la normale ».

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