Quand plane le Delta …

Mode Expresso

Le contraste est saisissant entre le recul des indices PMI des services en Asie, et la hausse de ces mêmes indices en Europe…

Mode Lungo

Le contraste est saisissant entre le recul des indices PMI des services en Asie, et la hausse de ces mêmes indices en Europe, portés par le déconfinement, malgré la menace de plus en plus lourde que fait peser le variant Delta.

Vitesse supérieure

Le secteur des services en Europe est gonflé à bloc par la levée des mesures de restriction et profite, comme avant lui le secteur manufacturier, d’un effet de rattrapage.

Comme le montre le graphique, aucun pays ne fait exception à cette tendance et l’Espagne caracole en tête avec la reprise du tourisme, mais cette reprise est déjà fragilisée par la hausse des nouvelles contaminations à cause du variant Delta, qui entraine déjà de nouvelles mesures de restriction.

L’indice pour la zone euro est à son niveau le plus élevé depuis 15 ans, ce qui permet à l’indice composite de s’afficher à 59.5 en juin contre 57.1 le mois passé, soit son niveau le plus élevé depuis juin 2006.

En Allemagne, cet indice est passé de 52.8 à 57.5, soit son niveau le plus élevé depuis mars 2011, et combiné à la forte hausse de l’indice manufacturier, cela augure d’une forte croissance sur la seconde partie de l’année.

Il n’y a pas que le secteur des services qui est à la fête, mais également, le moral des investisseurs dans la zone euro, voir graphique, qui a retrouvé son niveau de février 2018.

Prudence cependant, d’une part parce qu’il ne faut pas oublier de regarder ce qui se passe en Asie pour le moment sur le front des contaminations et des mesures de restriction. Et d’autre part, parce que la situation se dégrade rapidement en Europe. Il suffit de regarder le Portugal qui se referme, la Grande-Bretagne qui ne lève pas les dernières mesures de restriction avant le 19 juillet, l’explosion des contaminations en Espagne, l’avertissement du ministre de la santé en France sur le risque d’une quatrième vague fin juillet.

Et dernier pays qui a décidé de reporter la phase finale de réouverture de son économie, la Norvège, qui fait aussi face à une forte hausse des contaminations à cause du variant Delta. Certes, nous avons appris à vivre avec le virus, et les mesures de restriction seront moindres, mais un nouveau coup d’arrêt sera dommageable pour la reprise.

Clash à l’OPEP+

Non ce n’est pas le titre d’un film qui sera projeté à Cannes, mais le constat après l’annulation des discussions entre les ministres de l’OPEP+ pour trouver un consensus après le rejet par les Emirats Arabes Unis d’un projet de relèvement de la production jusque fin 2022.

Conséquence de ce clash, la hausse de la production n’aura pas lieu, ce qui a entrainé une hausse du prix du baril, avec un prix du Brent à son plus haut depuis 2 ans et demi (voir graphique).

Si les Emirats Arabes Unis avaient donné leur aval à l’augmentation progressive de la production entre août et décembre 2021, ils  se sont opposés au maintien des réductions restantes jusqu’à la fin 2022, alors que la date d’échéance actuelle est fixée à avril 2022.

Pour le moment, aucune autre date n’est prévue pour une reprise des discussions, mais tant que les pays qui composent l’OPEP+ s’en tiennent à leur réduction de production le prix du baril restera soutenu. Le risque est évidemment que l’un d’entre eux, ou plusieurs, ne relâche cette dernière, ce qui entrainerait alors inéluctablement une baisse des prix.

Mauvaise nouvelle

Pour le gouverneur de la Banque centrale de Turquie suite à la publication du chiffre d’inflation. En effet, cette dernière a augmenté de 1.94% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel à 17.53%, qui vient totalement contredire les propos optimiste du gouverneur sur une baisse de l’inflation sur la seconde partie de l’année.

Cette hausse remet en cause la perspective d’une baisse des taux comme l’avait laissé entendre le gouverneur et il doit craindre pour sa place, ce qui ne va évidemment en rien permettre à la devise de se reprendre comme le montre le graphique.

Prudence de la RBA

Avec de nouveaux foyers de contaminations et donc de nouvelles restrictions, la Banque centrale d’Australie continue d’apporter son soutien à l’économie et a laissé son taux d’escompte à un niveau historiquement bas de 0.1 % et a déclaré qu’il était susceptible d’y rester jusqu’en 2024, bien qu’elle ait réduit sa campagne d’achat d’obligations.

Elle a annoncé qu’elle continuera à acheter des obligations d’État après la date limite actuelle de septembre, à un rythme hebdomadaire de 4 milliards de dollars australiens, au lieu des 5 milliards actuels.

La RBA a reconnu la solidité des données récentes mais a souligné que les récentes épidémies de virus constituaient une incertitude majeure à court terme. M. Lowe a réaffirmé que le scénario central de la RBA pour l’économie est que celle-ci n’atteindra pas ses objectifs en matière d’inflation et d’emploi avant 2024.

Subscribe
Notify of
0 Comments
Oldest
Newest
Inline Feedbacks
View all comments