De l’inflation partout, sauf au Japon

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Alors que le retour de l’inflation est un sujet de préoccupation, le Japon parvient à nager à contre-courant …

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Alors que le retour de l’inflation est un sujet de préoccupation, le Japon parvient à nager à contre-courant en affichant un recul de cette dernière.

Recul de l’inflation

Mais en plus dans le cas du Japon, vu le niveau de l’inflation, ce nouveau recul n’est pas une bonne nouvelle même si elle est liée à un élément particulier qui est la baisse des frais de téléphonie mobile.

Comme le montre le graphique, le taux d’inflation hors alimentation a reculé de 0.1%, malgré la hausse du prix du baril et de l’effet de base (0.7% de hausse du prix de l’énergie dans l’indice), suite à cette baisse des frais de téléphone (-0.5% dans l’indice).

Compte tenu de la faiblesse de la consommation, les entreprises sont prises en tenaille entre la hausse des prix des intrants et l’incapacité de répercuter cette hausse dans les prix aux consommateurs.

Cette inquiétude se retrouve dans les indices PMI, en particulier dans celui des services qui s’est contracté au rythme le plus rapide depuis neuf mois. Comme le montre le graphique, l’indice manufacturier est passé de 53.6 à 52.5, par contre l’indice des services s’est littéralement effondré en passant de 49.5 à 45.7.

La baisse du prix du baril, bonne nouvelle pour ceux qui s’inquiètent de la hausse de l’inflation ailleurs qu’au Japon évidemment, aura comme conséquence que l’inflation restera trop faible au Japon durant les prochains mois. D’autant plus que les mesures de restriction ont été prolongées jusqu’à la fin du mois de mai et continueront de peser sur la consommation.

Comment bat le pouls de l’économie ?

Chaque mois, les indices PMI nous donnent une idée de la perception qu’ont les industriels du contexte dans lequel ils évoluent. Globalement, le secteur manufacturier devrait marquer une consolidation (voir tableau des prévisions), affecté par la hausse des prix des matières premières, par les goulets d’étranglement et les pénuries de certains composants.

En revanche, le secteur des services, en Europe en particulier, montre des signes de reprise avec la levée progressive des mesures de confinement.

Pour l’industrie, la hausse des prix est un vrai sujet de préoccupation et les chiffres en Allemagne sont d’ailleurs venus confirmer cette situation. Les prix à la production ont en effet augmenté de 0.8% d’un mois à l’autre, soit un taux annuel qui est passé de 3.7% à 5.2%, soit le taux le plus élevé en 10 ans.

Mais bonne nouvelle, comme cette hausse des prix à la production affecte toutes les régions, les exportations allemandes n’en souffrent pas, bien au contraire. Ainsi, celles vers les Etats-Unis ont bondi de 60.4% en taux annuel, de 16.3% vers la Chine et de 58.6% vers la Grande-Bretagne pour le mois d’avril. Mais évidemment, il ne faut pas oublier que ces chiffres sont fortement impactés par la première vague de coronavirus en 2020 qui a fait baisser les exportations par rapport à avril 2019.

Il faut noter aussi que malgré le retrait de la Grande-Bretagne, plus de la moitié des exportations de l’Allemagne sont toujours destinées à des clients au sein du marché unique de l’UE.

Consolidation à un haut niveau

Comme le montre le tableau publié plus haut, aux Etats-Unis ont assiste à une consolidation à des niveaux élevés d’activités malgré la hausse des prix des matières premières et des pénuries.

Avec aussi des pénuries sur le marché de l’emploi, malgré encore un nombre important de chômeurs. Mais la décrue du nombre de nouvelles demandes d’allocations se poursuit comme le montre le graphique. Les inscriptions hebdomadaires ont reculé de 34.000 pour atteindre le niveau de 444.000, soit le niveau le plus bas depuis la mi-mars 2020.

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