Le chômage va exploser partout

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Le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis a dépassé la pire des prévisions ….

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Le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis a dépassé la pire des prévisions et ces dernières ne devraient en plus pas s’arrêter là et confirment que le choc sur l’économie américaine est extrêmement violent.

Chiffres du chômage

Le haut de la fourchette était de 5 millions d’inscrits au chômage, ce qui était déjà énorme. Comme le montre le graphique, c’est finalement le chiffre de 6.65 millions d’inscrits qui a été publié, tout en sachant qu’il pourrait grimper à 10 millions dans les prochaines semaines.

Il s’agit de niveaux inédits et totalement hallucinants qui annoncent une forte hausse du chômage, qui va, sans l’ombre d’une doute, atteindre lui aussi des niveaux totalement inédits.

En attendant pour le mois de mars, qui n’a encore connu qu’un arrêt partiel de l’activité, le taux de chômage devrait passer de 3.5% à 3.8%, et les créations d’emploi de 273.000 à une destruction de 100.000. Comme le montre le graphique, il faut revenir au mois de juillet 2010 pour retrouver un niveau de destruction d’emploi quasiment équivalent.

Et pourtant Wall Street a bien réagi

Un tweet de Trump est en effet venu éclipser ce chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage. Ce tweet disait ; “Just spoke to my friend MBS (Crown Prince) of Saudi Arabia, who spoke with President Putin of Russia, & I expect & hope that they will be cutting back approximately 10 Million Barrels, and maybe substantially more which, if it happens, will be GREAT for the oil & gas industry!”.

Il n’en fallait évidemment pas plus pour provoquer une hausse du prix du baril (voir graphique), et une flambée des valeurs pétrolières en bourse tirant l’ensemble de la bourse.

Mais le soufflé est vite retombé et une nouvelle fois, Trump prend ses désirs pour des réalités et une baisse de la production de 10 millions de barils par jour est totalement irréaliste. En plus, il ne serait même pas question d’une baisse de 1.5 millions de barils par jour, le Kremlin ayant démenti tout accord, ce qui devrait faire replonger le prix du baril et peser sur les bourses européennes.

Indices PMI des services

En Europe on devrait simplement avoir la confirmation de la chute des indices PMI des services avec l’ajout de ceux en provenance d’Italie et d’Espagne. Pour l’Espagne, l’indice passerait de 52.1 à 25.8, et pour l’Italie de 50.7 à 25.

En Chine, comme le montre le graphique, l’indice PMI des services non officiel s’est certes redressé mais n’a pas franchi la barre des 50 comme l’avait laissé entendre l’indice officiel. Avec des indices PMI à ce niveau nous sommes donc loin d’une reprise significative de l’activité en Chine.

Au Japon, sans surprise (voir le graphique), l’indice PMI des services a lourdement chuté et est revenu à un niveau qui n’avait plus été vu depuis 2009.

A Hong Kong, les ventes de détail ont chuté de 44% en chiffre annuel en février contre un recul de 21.5% en janvier, avec en particulier un effondrement de 78.5% des ventes de bijoux. Pas étonnant que dans un contexte où le tourisme s’effondre, et qui fait vivre cette économie, que l’indice PMI ait à peine évolué en passant de 33.1 à 34.9.

Records d’émissions corporates

Je soulignais hier le record de nouvelles émissions émises en euro par les entreprises, mais ce phénomène s’observe aussi aux Etats-Unis avec un montant record émis cette semaine de 110 milliards de dollars.

Trois facteurs peuvent expliquer cet engouement et cet empressement. Le premier est que les entreprises veulent profiter de l’annonce de la FED de son intention de racheter des obligations corporates dans son nouveau programme de soutien à l’économie. Le deuxième facteur est qu’il y a encore un intérêt de la part des investisseurs pour ce type de papier vu la remontée des taux et l’écart des spreads par rapport aux treasuries. Et dernier facteur, les sociétés veulent se créer de la liquidité pour faire face à la chute de leur activité et de leur revenu et être parées pour faire face à une augmentation des taux de défaut qui vont rendre le marché obligataire nettement moins attractif dans le futur.

Aides aux entreprises

Pour compléter les informations publiées hier, et de façon tout à fait pratique, pour ses clients, CBC a mis un formulaire en ligne https://www.cbc.be/entreprendre/fr/corona-report-paiement  par lequel les entreprises, les PME et les indépendants concernés peuvent introduire leur demande de report de paiement en capital de leur(s) crédits d’investissement.

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