Trump entraine le dollar dans sa chute

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Le dollar termine l’année en recul très sensible, symbole d’une Amérique qui se perd et qui a perdu de son aura ….

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Le dollar termine l’année en recul très sensible, symbole d’une Amérique qui se perd et qui a perdu de son aura avec la fin de mandat de Trump ?

Plus dure sera la chute

Les raisons qui poussent le dollar à la baisse sont connues, mais la fin de mandat de Trump dans la cacophonie, même dans ses propres rangs, n’arrange pas les choses.

Par rapport à l’euro (voir graphique), le dollar est revenu à son niveau d’avril 2018 et essentiellement à cause du recul du dollar et pas de la force de l’euro.

Trump a beau exhorter son camp avec un tweet rageur « à moins que les républicains ne souhaitent mourir, mais aussi parce que c’est ce qu’il faut faire, ils doivent approuver le versement de 2.000 dollars AUSSI VITE QUE POSSIBLE. 600 dollars NE SUFFISENT PAS”, Mitch McConnell, le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, a décidé de repousser le vote sur l’augmentation du montant de l’aide.

En attendant un hypothétique vote la semaine prochaine, le Trésor américain va envoyer les premiers lots de chèques de 600 dollars dès cette semaine, mais cela signifie que certains ménages américains ne recevront plus d’aide dans les prochaines semaines.

Trump qui a finalement avalisé l’accord, se voit, par ce report, contesté par son propre camp , ce qui pourrait provoquer de sérieuses tensions au sein des républicains dans les prochains mois.

En plus les signaux d’un ralentissement de l’activité économique se renforcent, ce qui a incité la FED à prolonger de 8 jours son Main Street Lending Program, programme destiné aux petites et moyennes entreprises ayant besoin de crédit pour traverser la récession déclenchée par la pandémie.

Même si ce programme n’a pas rencontré un énorme succès, depuis que Mnuchin a annoncé sa suppression, les volumes ont augmenté, selon les données de la Fed. Au 23 décembre, il y avait 14,59 milliards de dollars de prêts, soit près de trois fois le montant de quatre semaines plus tôt.

Risque de solvabilité des entreprises en Belgique

C’est clairement ce qui ressort d’une étude publiée hier par la BNB, que je ne vais pas détailler ici car elle est très fouillée (voir le lien), mais dont les conclusions sont à lire avec attention.

D’autant plus que les dernières enquêtes de l’ERMG avaient déjà clairement montré que les entreprises avaient l’intention de reporter ou même d’annuler leur investissement suite à des problèmes de solvabilité, alors que pour assurer une reprise durable nous avons besoin d’une reprise des investissements.

Ce rapport conclut sur la note suivante « notre analyse suggère une augmentation non négligeable du risque de solvabilité. Il est frappant de constater que même les firmes rentables, qui affichaient un bilan solide avant la pandémie, n’en sont pas à l’abri et pourraient être entraînées vers la faillite si elles n’obtenaient pas un financement supplémentaire. Dès lors, une part importante des entreprises belges devront très probablement apurer leurs bilans au moment de la reprise. Cela peut avoir des conséquences néfastes sur leur capacité de mener à bien des projets d’investissement et, par là même, pénaliser la productivité et la croissance. Dans ce contexte, et face à la deuxième vague de la pandémie, les politiques menées devraient graduellement se réorienter, de façon à maintenir la solvabilité des entreprises plutôt que de préserver leur liquidité. L’objectif devrait être de garantir la restructuration de la dette lorsque c’est nécessaire et/ou l’accès au financement externe à long terme dont elles pourraient avoir besoin pour poursuivre leurs activités et assurer leur développement futur ».

Ce rapport pointe aussi la dispersion des aides et demande donc une meilleure allocation des fonds à l’avenir. Car, et je le site de nouveau « nous estimons que 2 % du nombre total d’entreprises (8 000 environ) sont devenues rentables en 2020 uniquement à la faveur de la combinaison des exonérations fiscales, des primes et d’un recours plus aisé au chômage temporaire ».

L’heure des bilans

C’est le cas de l’association professionnelle allemande BGA qui table sur un recul de 12% des exportations allemandes cette année suite à un effondrement de la demande des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne. Elles ont en effet reculé de 16% vers les Etats-Unis et de 18.5% vers la Grande-Bretagne, parvenant à limiter la casse par une hausse vers l’Asie et la Chine en particulier.

Et même si elle s’attend à une reprise des exportations de 13% l’année prochaine, ce chiffre doit être pris avec prudence car cette hausse est liée à l’évolution de la pandémie. Mais malgré cette hausse, il faudra attendre 2022 pour qu’elles reviennent à leur niveau d’avant crise.

Et à propos de bilan, et toujours en Allemagne, le chiffre de plus de 1.000 morts a été dépassé hier pour la première fois.

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