Confinement “light”, bourses amaigries

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L’attente de l’annonce de la mise en place de nouveaux confinements, même « lights », a fait chuter …

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L’attente de l’annonce de la mise en place de nouveaux confinements, même « lights », a fait chuter les marchés boursiers en Europe, mais aussi aux Etats-Unis avec l’attente des élections, ce qui nous a projeté au cœur des turbulences.

Confinement « light »

C’est en tout cas comme cela que l’on pourrait le décrire pour la France, et cette dernière a sans aucun doute donné  le signal de ce qui attend la grande majorité des pays européens (ce qui est déjà le cas pour l’Allemagne et la Suisse) durant tout le mois de novembre.

Mais il a beau être « light », il n’en sera pas moins lourd de conséquences économiques, sociales, psychologies, et pourtant il est indispensable. C’est par crainte de ces conséquences économiques que les bourses européennes ont connu une forte correction et que l’indice VIX a poursuivi sa hausse. Comme le montre le graphique, nous sommes cependant encore loin des niveaux de la première vague, ce qui montre une certaine résilience.

C’est dans ce contexte que Christine Lagarde fête sa première année comme présidente de la BCE, drôle d’anniversaire, et qu’elle va tenir sa conférence de presse après la réunion du Comité. Si nous n’attendons pas de changement lors de cette réunion, par contre, Christine Lagarde devrait donner des indications sur ceux qui devraient intervenir en décembre.

Chute de la bourse américaine

Cette dernière a suivi les bourses européennes avec des interrogations en plus qui ont pesé sur les cours. Ces interrogations concernent évidemment aussi la résurgence du virus, mais surtout le résultat des élections présidentielles. Chacun y va de son scénario, ce qui renforce le degré d’incertitude et la volatilité.

La publication des chiffres sur l’évolution du PIB au troisième trimestre est presque déjà complètement obsolète vu évidemment le contexte. Ce dernier sous l’effet du rattrapage est attendu en hausse de 32% en taux trimestriel contre un recul de 31.4% le trimestre précédent. La consommation, qui est la clé de voute de l’économie américaine, après un recul de 33.2% devrait progresser de 38.90%, avec aussi un large soutien du secteur de la construction.

Ce chiffre ne doit cependant pas occulter celui des inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont attendues à 770.000 contre 787.000 la semaine passée.

L’Asie résiste

En tout cas la bourse de Shanghai, comme le montre le graphique, en comparaison du S&P500 depuis le début de l’année. Même le Nikkei ne suit pas le mouvement de forte correction de la bourse américaine.

Et pourtant, les chiffres au Japon ne sont pas très positifs sur le front économique. D’une part, les ventes de détail ont reculé de 0.1% au mois de septembre contre une hausse de 4.6% en août. Ce qui en chiffre annuel donne un recul de 8.7% contre une estimation à -7.7%.

D’autre part, la BOJ a revu à la baisse ses prévisions tout en laissant entendre qu’elle ne devrait plus amplifier sa politique monétaire ultra accommodante. Pour l’année fiscale qui se termine fin mars 2021, elle table désormais sur une contraction de 5.5% du PIB contre une précédente estimation à -4.7%. Par contre pour la période jusqu’à mars 2022, elle escompte une croissance de 3.6% contre 3.3% précédemment.

Pour l’inflation, la BOJ estime que cette dernière sera de -0.6% pour l’année fiscale de mars 2021 contre -0.5% estimé précédemment.

Le prix du baril sous pression

Ce dernier pourrait encore de nouveau reculer, car il est soutenu artificiellement par l’ouragan Zeta qui limite la production américaine. Mais ce dernier devrait être de courte durée et le retour de la production américaine viendra s’ajouter à l’offre excédentaire existante, car la Libye augmente rapidement sa production après un blocus de huit mois.

D’autant plus que les stocks américains de pétrole brut ont augmenté de 4,3 millions de barils au cours de la semaine dernière, une augmentation plus importante que prévue. Et que d’un autre côté, les nouvelles mesures de confinement en Europe vont fortement réduire la circulation et donc peser sur la demande.

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