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La crainte est grande de voir l’Europe et donc la zone euro subir un deuxième choc économique avec la ….

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La crainte est grande de voir l’Europe et donc la zone euro subir un deuxième choc économique avec la résurgence de la pandémie et les mesures de restriction que prennent les autorités, qui vont peser sur la confiance et la consommation.

Risque de « double-dip recession »

Les indicateurs PMI publiés vendredi ont en tout cas clairement montré que si le secteur manufacturier s’en sortait bien, en particulier en Allemagne, il n’en était pas du tout de même pour le secteur des services.

Je reprends le tableau publié vendredi qui donne les niveaux des différents indices et qui montre la forte hausse du secteur manufacturier en Allemagne. Par contre, et le graphique est encore plus explicite, le secteur des services accentue son recul et passe largement en dessous du seuil des 50. Conséquence, l’indice composite pour la zone euro est passé de 50.4 à 49.4, soit dans le territoire qui indique le risque d’une récession si ce niveau venait à être confirmé dans les prochains mois.

Or les mesures de restriction commencent à s’appliquer un peu partout et on peut craindre encore un renforcement de ces dernières dans certains pays européens. Et surtout rien ne garantit que ces mesures soient levées au mois de décembre, ce qui pourrait affecter durement tous les commerces. Il faut donc s’attendre à une poursuite du recul de ces indices PMI des services.

C’est dans ce contexte que la BCE se réunit ce jeudi et qu’elle pourrait déjà annoncer une augmentation de la taille de son programme PEPP qui s’élève pour le moment à 1.350 milliards d’euros. Nous serons très attentifs au message que va distiller Christine Lagarde et continuer d’observer l’évolution des taux avec un Euribor 3 mois qui a touché un nouveau plus bas à -0.512%.

Une bonne nouvelle quand même dans ce climat plus que morose, S&P a revu les perspectives du rating de l’Italie de négatives à stables. Et justement pour justifier sa décision, S&P constate qu’en dépit d’un endettement croissant et d’une profonde récession, les coûts d’emprunt de l’Italie sont à un niveau historiquement bas, grâce à l’énorme programme d’achat d’obligations de la BCE visant à soutenir l’économie de la zone euro. Ainsi que le fonds de relance de la Commission européenne qui devrait fournir à l’Italie jusqu’à 12,5 % du produit intérieur brut sous forme de dons et de prêts conditionnés par des réformes favorables à la croissance.

“Selon nous, en dépit des incertitudes macroéconomiques, ces mesures donnent aux autorités italiennes l’occasion de relancer la croissance économique et d’inverser la détérioration de ses performances budgétaires”, a déclaré l’agence.

Mais c’est vraiment une maigre consolation, même si sur le front du Brexit, la France se prépare à faire des compromis sur la pêche dans le cadre des négociations. De plus, les négociations ont été prolongées jusqu’au 28 octobre, le Royaume-Uni ayant fait part de son optimisme quant à la signature d’un accord. Le négociateur en chef de l’UE, M. Barnier, resterait à Londres pour les discussions jusqu’au 28 octobre.

Par contre, les chiffres donnent le vertige sur les nouveaux cas. La France a enregistré un record de 52 010 nouveaux cas confirmés de coronavirus dimanche, après avoir enregistré un record de 45 422 samedi. Les cas aux Pays-Bas ont également atteint un nouveau record, avec 10 203 cas.

Dimanche, l’Italie a ordonné la fermeture des bars et des restaurants à partir de 18 heures et a fermé les installations telles que les salles de sport et les lieux de divertissement jusqu’au 24 novembre. L’Espagne a déclaré un état d’urgence de six mois et imposé un couvre-feu national de 23 heures à 6 heures du matin. Le Royaume-Uni envisage un nouveau confinement de niveau 4 si le système actuel à trois niveaux ne peut pas contrôler la propagation du virus d’ici la mi-novembre.

Je voudrais terminer avec un véritable appel à l’aide et une note d’espoir.

D’abord donc par le tweet de l’épidémiologiste Marius Gilbert qui a invité les influenceurs à agir à leur échelle sur Facebook, Instagram ou Twitter auprès de leurs followers, et j’estime qu’il est de mon devoir de relayer ce dernier. « Vous, qui avez 100, 1000, 10.000, 100.000 followers sur FB, Insta ou par ici. Vous qui voyez du monde tous les jours, sur le terrain, aidez-nous, aidez-vous ! Il est minuit moins une, votre influence peut sauver des vies, nos hôpitaux sont au bord du gouffre. Aidez-nous à dire que le masque est la capote du corona. Un truc idiot, un truc pas cher, un truc pas beau, un truc qu’on a dans la poche et qu’on sort quand on aime ou respecte celui ou celle à qui on parle. Aidez-nous à faire comprendre que renoncer à une fête, ce n’est pas renoncer à la vie, à l’amitié ou à l’amour. Que c’est temporaire, ça passera, que c’est protéger les plus faibles en bout de chaîne, que c’est faire preuve de lien, d’humanité ».

Et en écho au message de Marius Gilbert, je voudrais citer Antoine de Saint-Exupéry :

« Que faut-il faire ? » dit le Petit Prince.

« Il faut être très patient » répondit le renard. « Tu t’assoiras d’abord un peu loin de moi, comme çà, dans l’herbe …Mais, chaque jour, tu pourras t’asseoir un peu plus près ».

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