Les taux continuent de reculer et, en particulier en Europe, sous l’effet des craintes liées à la deuxième vague….
Nouveaux niveaux records pour les taux
Les taux continuent de reculer et, en particulier en Europe, sous l’effet des craintes liées à la deuxième vague, au recul des bourses, et des signes d’essoufflement après la phase de rattrapage durant l’été.
Taux bas
Même si les mesures prises par les banques centrales ne sont nullement un rempart contre le virus, elles permettent au moins d’éviter une remontée des taux qui viendrait encore plus peser sur la croissance.
Mais évidemment ce nouveau recul des taux (voir le graphique des taux dans la zone euro), est le reflet d’une nouvelle recherche de la sureté vu les craintes actuelles et les nouvelles inquiétudes.
Même le rendement du treasury 2 ans est à un niveau historique, comme le montre le graphique, pour les mêmes raisons, auxquelles il faut rajouter l’absence d’un nouveau plan de relance, l’approche des élections et des chiffres décevants du marché de l’emploi.
Inscriptions hebdomadaires
Ces dernières ont une nouvelle fois déçu avec une hausse d’une semaine à l’autre de 53.000 à 898.000 (voir graphique). Ce chiffre confirme l’arrêt des réembauches et confirme que le marché de l’emploi mettra des mois, si pas des années, pour retrouver son niveau d’avant crise.
La crainte est évidemment qu’une deuxième vague ne vienne encore plus aggraver la situation alors qu’environ 3,8 millions de personnes avaient perdu leur emploi de façon permanente en septembre, et 2,4 millions de personnes étaient au chômage depuis plus de six mois.
Et en plus les chiffres ne reflètent plus la réalité, car derrière la baisse du nombre de personnes inscrites au chômage début octobre, se cache le fait que de nombreuses personnes avaient épuisé leur droit aux prestations, qui sont limitées à six mois dans la plupart des États.
Et on sait que les chiffres vont s’aggraver avec des dizaines de milliers de travailleurs des compagnies aériennes qui ont été licenciés, et des Etats qui doivent réduire leurs budgets et couper dans leurs effectifs.
Deal ou pas ?
Bien malin celui qui pourrait savoir si in fine nous allons avoir un deal entre l’UE et la Grande-Bretagne.
« Nous voulons un accord, mais évidemment pas à n’importe quel prix. Il doit s’agir d’un accord équitable qui serve les intérêts des deux parties. Cela vaut la peine de faire tous les efforts possibles », a déclaré la chancelière allemande Angela Merkel.
« Nous sommes préoccupés par l’absence de progrès. Et nous appelons le Royaume-Uni à prendre les mesures nécessaires », a déclaré le président du sommet, Charles Michel.
« En aucun cas, nos pêcheurs ne seront sacrifiés pour le Brexit », a déclaré le président français Emmanuel Macron.
Voilà où nous en sommes à ce stade, dans l’attente maintenant d’une réaction de Boris Johnson. Et le sterling en attendant reste stoïque en tablant sur une poursuite des discussions encore durant les prochaines semaines.
Fortes attentes pour la Chine
C’est en effet ce lundi que la Chine va publier les chiffres du PIB du troisième trimestre, ainsi que la production industrielle, les ventes au détail et les investissements.
On s’attend à une hausse de la production industrielle de 5,8 % en septembre contre un taux de 5,6 % en août, et une hausse des ventes au détail de 1,8 %, contre une hausse de 0,5 % en août.
Et en chiffre annuel, la croissance pourrait s’afficher à 5.2% contre 3.2% le trimestre précédent.
Le troisième trimestre qui devrait connaitre une croissance moindre, attendue à 3.2% contre 11.5% au second trimestre, ce dernier ayant été boosté par l’effet de rattrapage, devrait être marqué par une reprise de la consommation. C’est ce qui ressort du chiffre des ventes de voitures qui affiche en septembre une hausse annuelle de 12.8%. Même le secteur aérien s’est repris, en tout cas les vols intérieurs, qui sont proches des niveaux d’avant crise.