Fin des dernières illusions

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Trump est bien de retour et finit sa période positive dans tous les sens du terme , quoique concernant le coronavirus ….

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Trump est bien de retour et finit sa période positive dans tous les sens du terme , quoique concernant le coronavirus c’est moins évident, car il a mis un arrêt brutal aux négociations pour un nouveau plan de relance.

Ironique !

« J’ai donné pour instruction à mes représentants d’arrêter de négocier jusqu’à ce que l’élection soit passée et, immédiatement après que j’aie gagné, nous adopterons une grande loi de soutien qui se concentrera sur les Américains qui travaillent dur et les petites entreprises », a écrit le président américain sur Twitter.

Déclaration qui ne manque pas d’air et qui intervient surtout quelques heures après de sérieuses mises en garde de la part de Powell. Ce dernier a parlé d’un risque de voir se « déclencher une dynamique récessionniste typique, la faiblesse alimentant la faiblesse ». Et en appelant justement à une intervention du gouvernement constatant que « l’expansion est encore loin d’être achevée. A ce stade préliminaire, je dirais que les risques liés à l’intervention des politiques sont toujours asymétriques. Trop peu de soutien conduirait à une reprise faible, créant des difficultés superflues pour les ménages et les entreprises ».

Mais comme Trump est coutumier des voltes-faces, et que sa déclaration a plombé la bourse américaine, il a annoncé par la suite qu’il voulait que le Congrès approuve le soutien aux compagnies aériennes (25 milliards de dollars) et la protection des salaires (135 milliards de dollars) pour les petites entreprises. Il a également ajouté qu’il signerait une “loi autonome” pour les chèques de relance de 1 200 dollars.

Nous sommes évidemment loin des 1.500 milliards évoqués et cela a entrainé un sentiment d’incertitude déjà grandissant avec l’approche des élections.

A cela il faut ajouter la publication du chiffre du déficit de la balance commerciale américaine qui a atteint (voir graphique) son plus haut niveau depuis 14 ans. Ce creusement du déficit est la conséquence d’une hausse de 3.2% des importations alors que les exportations n’ont augmenté que de 2.2% et va peser sur la croissance au troisième trimestre.

Mise en garde en France

L’INSEE met en garde sur le fait que les prévisions économiques pour la fin d’année deviennent de plus en plus incertaines en France en raison de la résurgence de l’épidémie de coronavirus.

Et constate que cette dégradation de la situation sanitaire se traduit déjà dans les indicateurs d’activité comme les montants agrégés de transactions par carte bancaire, qui suggèrent un ralentissement de la consommation des ménages le mois dernier.

“Dans un scénario où, au quatrième trimestre, les services les plus affectés (hôtellerie-restauration, services de transport, activités récréatives et de loisirs) reviendraient, après une embellie durant l’été, à leur niveau d’activité de juin dernier et où l’investissement resterait, par attentisme, à un niveau proche de celui du troisième trimestre, la croissance serait nulle en fin d’année”, estime l’Insee.

L’institut prévoit un rebond de 16% du PIB au troisième trimestre après une chute de 13,8% au deuxième et un repli de 5,9% au premier. Pour l’ensemble de l’année, sa prévision est inchangée avec une contraction attendue du PIB de l’ordre de 9%.

Contraste avec l’Allemagne

Où les chiffres pour l’industrie sont très encourageants avec une hausse de 4.5% d’un mois à l’autre des commandes à l’industrie, portées par une forte demande étrangère, en particulier de la zone euro avec une hausse de 14.6%.

Ce chiffre devrait être conforté par la publication du chiffre de la production industrielle attendu en hausse de 1.5%.

La reprise de l’activité dans l’industrie est assez remarquable et portée par les exportations, ce dont ne bénéficie absolument pas la France qui dépend beaucoup plus de la consommation intérieure.

L’institut IFO table de son côté sur un rebond de 6.6% du PIB au troisième trimestre et ensuite d’une croissance de 2.8%.

Mais l’Allemagne n’est pas une île déserte et le risque de voir une seconde vague peser sur l’activité et le commerce international est comparable aux autres pays de la zone euro et un ralentissement dans ces derniers pèsera inéluctablement sur l’industrie allemande.

A propos d’île

Il semblerait que les négociations entre la Grande-Bretagne et l’UE soient teintées d’une note plus positive et que même des avancées aient été observées dans certains dossiers.

Même si les dossiers qui fâchent n’ont pas encore avancé, les discussions doivent reprendre ce mercredi à Londres. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se réuniront les 15 et 16 octobre pour en évaluer les progrès. S’ils estiment qu’un accord est possible, ils donneront leur feu vert à un dernier “tunnel” de négociations.

Comme le montre le graphique de la parité en EUR/GBP, le sterling ne sait pas pour autant sur quel pied danser et continue d’évoluer dans un range de 0.89 -0.92.

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