L’emploi, la variable d’ajustement

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L’évolution du marché de l’emploi aux Etats-Unis est au centre de toutes les attentions et …

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L’évolution du marché de l’emploi aux Etats-Unis est au centre de toutes les attentions et l’emploi est une importante variable d’ajustement pour les entreprises.

Evolution de l’emploi

Comme il s’agit d’une variable d’ajustement importante pour les sociétés, les créations d’emploi restent faibles par rapport à la reprise. Et une nouvelle fois, le chiffre est ressorti bien en deçà des attentes, même si celui du mois précédent a été revu à la hausse.

Selon donc le bureau indépendant ADP, les créations d’emploi dans le secteur privé ont été de 212.000 contre 167.000 en première estimation au mois de juillet et de 428.000 en août. Ce chiffre est donc très loin des 950.000 créations attendues pour le mois d’août.

Le chiffre des créations d’emploi, publié demain, est attendu à 1.400 millions contre 1.763 millions le mois précédent, mais cela laisseraient encore 11.5 millions de personnes sur le carreau par rapport au niveau d’avant crise.

Preuve complémentaire que la situation demeure compliquée et fluctuante, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont attendues à 950.000 contre 1.006 millions, la décrue est donc extrêmement lente.

Et d’ailleurs la FED dans son Livre Beige publié hier a constaté que « certains districts ont également signalé un ralentissement de la croissance de l’emploi et une augmentation de la volatilité de l’embauche, en particulier dans les industries de services, avec une augmentation des cas de travailleurs mis à pied de façon permanente car la demande est restée faible ».

Et la situation pourrait à l’avenir de nouveau se dégrader avec l’annonce de plans de licenciement, comme par exemple United Airlines, qui pourrait licencier plus de 16.000 personnes le 1er octobre.

Plan de relance en France

Il était attendu, et la France emboite le pas à l’Allemagne avec un plan de relance ambitieux dont les détails devraient être dévoilés aujourd’hui par le premier ministre.

Ce plan de 100 milliards d’euros se divise en 35 milliards d’euros pour rendre la deuxième économie de la zone euro plus compétitive, en 30 milliards pour des énergies plus respectueuses de l’environnement et en 25 milliards pour soutenir l’emploi.

Ce plan qui représente 4% du PIB, vise à relocaliser les entreprises en France, raison pour laquelle il intègre une réduction de la taxe professionnelle à hauteur de 10 milliards d’euros par an et 600 millions d’aides pour ramener les entreprises en France.

Le gouvernement veut soutenir le secteur des transports qui devrait bénéficier d’un montant de 11 milliards d’euros, ainsi que la rénovation des bâtiments qui devrait obtenir une enveloppe de 6 milliards d’euros.

L’impact de la chute de la devise

La chute de la livre turque (voir graphique) n’est pas sans conséquence sur le déficit de la balance commerciale de la Turquie qui a grimpé de 170% en un an.

Confrontée à un recul de ses exportations à cause de la pandémie, elles ont chuté de 5.74% par rapport au niveau de l’année passée, alors que les importations ont augmenté de 20.64% en partie suite à des importations importantes d’or.

Mais même si les exportations devraient reprendre, la situation demeure fragile et la chute de la devise est source de hausse de l’inflation à terme (un taux de 12% est attendu pour le mois d’août).

Le secteur des services évolue diversement

En fonction des pays et du moment du déconfinement, le secteur des services évolue de façon très différente.

Ainsi au Japon, l’indice PMI des services ne redécolle pas avec un niveau de 45 contre 45.4 le mois passé. Alors qu’en Chine ce dernier reste ferme à 54 contre 54.1, preuve que la reprise se consolide.

Par contre, la situation en Inde continue d’inquiéter et la hausse de l’indice PMI des services est encore très faible. En effet, ce dernier est passé de 34.2 à 41.8, ce qui n’augure en rien d’une reprise de l’activité.

L’Inde pourrait s’enfoncer dans une stagflation avec une hausse importante du chômage, une chute de la demande et une aggravation de la pauvreté.

En Europe, globalement les indices PMI des services devraient être stables par rapport à la première estimation, confirmant le tassement dont je faisais référence hier (voir graphique). Une seule exception, l’Espagne qui pourrait voir son indice fortement reculer en passant de 51.9 à 48.

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