Le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis est devenu,…
Le chômage, le clou du cercueil de Trump ?
Le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis est devenu, avec les données à haute fréquence, un indice phare car il donne une image plus affinée de la situation.
Remontée des inscriptions
Et cet indice, comme d’ailleurs les données à haute fréquence, montrent l’impact de la reprise du virus sur l’activité économique.
Comme le montre le graphique, pour la première fois depuis 4 mois, le nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage a augmenté en passant de 1.307 millions à 1.416 millions.
Ce chiffre est le reflet de la reprise du virus qui a entrainé la fermeture dans certains Etats, mais également des craintes d’un ralentissement de la demande avec l’expiration des mesures de soutien aux ménages fin de ce mois.
Et les données à haute fréquence (voir graphique) donnent une image comparable de la situation avec les risques de voir une deuxième phase de ralentissement de l’activité.
Et si en plus il faut y ajouter les tensions entre la Chine et les Etats-Unis, qui sont montées d’un cran avec la demande, ce matin, par la Chine de la fermeture du Consulat américain à Chengdu, pas étonnant que le dollar demeure sous pression. Mais également que les taux américains soient repartis à la baisse (voir graphique du treasury 2 ans), que la bourse américaine ait clôturé dans le rouge et que l’or poursuive sa hausse.
Et les propos du Secrétaire aux affaires étrangères, Pompeo, qui a critiqué le « totalitarisme » chinois et qui a déclaré que « le monde libre doit triompher face à cette nouvelle tyrannie » ne vont certainement pas apaiser les choses.
Hausse des indices PMI en Europe
Malgré la hausse des nouvelles contaminations, cela ne devrait pas empêcher la poursuite de la remontée des indices de confiance.
C’est déjà le cas ce matin avec les indices PMI en Australie, qui s’affichent en nette hausse, à savoir celui de l’industrie qui est passé de 51.2 à 54.3, et celui des services de 53.1 à 58.5.
Comme le montre le tableau, ces indices PMI sont attendus en hausse aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, avec des niveaux qui passent au-dessus du seuil des 50, à l’exception de celui de l’industrie en Allemagne.
L’euro devrait profiter de cette remontée des indices de confiance en Europe, et continue de bénéficier de l’annonce du plan de relance de la Commission.
Par contre, les bourses européennes ne devraient pas profiter de cette hausse des indices mais devraient suivre le mouvement observé en Asie ce matin et être impactées par les tensions entre les Etats-Unis et la Chine.
Clash en vue ?
Si l’euro est ferme aussi par rapport au sterling c’est que les discussions entre l’UE et la Grande-Bretagne, qui s’étaient intensifiées en juillet, n’ont pas fait beaucoup bouger les lignes.
“Par son refus actuel de s’engager à des conditions de concurrence ouverte et équitable et à un accord équilibré sur la pêche, le Royaume-Uni rend un accord commercial – à ce stade – peu probable”, a déclaré Michel Barnier.
Même si des progrès ont été réalisés et que certains points d’achoppement ont été réglés, le temps presse pour arriver à un accord dans les délais impartis.
On semble aussi proche d’un accord que d’une rupture pour le moment et dans le contexte actuel cela serait une catastrophe pour les entreprises qui commercent entre les deux protagonistes.
Pour les entreprises en Grande-Bretagne cela rajoute encore de l’incertitude, même si les indicateurs de confiance se redressent et même si la consommation repart nettement. Le chiffre des ventes de détail devrait confirmer cela avec une hausse attendue de 7.90% après un rebond de 10.20% le mois précédent.
Même si la confiance des consommateurs remonte comme le montre la hausse de l’indice GfK, par rapport à celle observée en Allemagne, le rebond est nettement moins spectaculaire.