Le chemin sera long

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Les annonces des premières mesures de déconfinement ainsi que des chiffres un peu moins mauvais en Chine rassurent ….

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Les annonces des premières mesures de déconfinement ainsi que des chiffres un peu moins mauvais en Chine rassurent des marchés qui ont aussi bénéficié des annonces de la FED jeudi passé et des décisions de l’UE la semaine passée.

Chiffres en Chine

Il s’agit des chiffres de la balance commerciale qui affichent des niveaux moins mauvais que prévu. Les exportations ont reculé de 6.6% en taux annuel pour le mois de mars contre des prévisions de -13.9% et les importations ont reculé de 0.9% contre des prévisions de -9.8%.

Ce ne sont que les premières lueurs d’espoir, mais le chiffre du PIB, qui doit être publié ce vendredi, est attendu avec beaucoup d’appréhension.

Déconfinement ?

Pas encore, et de façon extrêmement partielle, mais le fait simplement de déjà l’évoquer a apporté un peu de confiance aux marchés. Mais tout le monde mesure que le chemin sera long avant un retour à une vie normale et que le déconfinement se fera par étape.

D’un côté, nous avons encore les annonces des mesures de prolongement du confinement comme en France jusqu’au 11 mai, et probablement jusqu’au 3 mai en Grande-Bretagne, et sans doute aussi en Belgique. Et d’un autre côté, nous avons des premières mesures de relâchement des contraintes en Autriche, et en Espagne, et sans doute en Allemagne. Ainsi qu’aux Etats-Unis, où des Etats comme New York, la Californie, Washington, et d’autres envisagent une réouverture partielle de l’activité économique. Mais dans tous les cas, les mesures barrières seront d’application pour une période encore indéfinie et le retour à une vie normale encore lointain.

Accord de l’OPEP

L’accord de l’OPEP n’a pas provoqué une envolée du prix du baril, c’est le moins qu’on puisse dire tellement il était attendu et surtout parce qu’il ne compense que partiellement la baisse de la demande.

Les pays de l’OPEP+ ont convenu de réduire de 9.7 millions de barils par jour leur production en mai et en juin, soit l’équivalent de 10% de la demande mondiale avant la pandémie.

En tenant compte du fait que les autres producteurs ont aussi annoncé réduire leur production, dont les Etats-Unis, ce chiffre devrait monter à 19.5 millions de barils par jour.

Mais compte tenu de la chute de la demande, cette réduction de la production apparait juste suffisante pour stabiliser le prix, mais certainement pas pour entrainer une hausse de ce dernier.

Même si les pays du G20 se sont engagés à acheter du pétrole pour constituer des réserves, les capacités de stockage sont déjà quasiment full, ce qui limite fortement aussi la hausse du prix du baril.

D’ailleurs, la couronne norvégienne, qui s’est nettement renforcée sur les rumeurs d’un accord, est restée stable comme le montre le graphique.

Soutien de la FED

Même si le bilan de la FED s’envole (voir graphique), ses interventions ne sont nullement contestées et au contraire saluées. Toutes les mesures annoncées par la FED, dont celles de jeudi, visent à soutenir les entreprises et les ménages tout en assurant la liquidité dans le marché.

Cette semaine elle va lancer un de ses programmes qui concerne le marché des papiers commerciaux qui lui permettra de racheter ces papiers à court terme. Aux Etats-Unis, les entreprises comptent sur le papier commercial comme source de liquidités à court terme pour les salaires, les stocks et les comptes créditeurs ainsi que pour les besoins de financement imprévus.

Depuis l’annonce de l’intervention de la FED, les taux des papiers de qualité supérieure et de qualité inférieure ont baissé pour toutes les échéances. Le taux moyen du papier non financier AA au jour le jour était de 1,56 % en février, de 0,86 % en mars et est actuellement de 0,06 % pour avril. Pour le papier non financier au jour le jour de catégorie inférieure A2/P2, ce taux est passé de 2,31 % en mars à 1,58 % en avril.

 

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