Pour vaincre, seule la solidarité sera efficace

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Les évènements se bousculent, de nouvelles mesures ont été annoncées par la FED, par la France,….

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Les évènements se bousculent, de nouvelles mesures ont été annoncées par la FED, par la France, et les Européens ont abouti à un accord, mais toutes ces mesures n’auront du sens que si nous continuons de respecter le confinement.

Décision de l’UE

Saluons d’abord l’accord entre les 27 ministres des finances de l’UE qui porte sur un plan de 540 milliards d’euros. Ce dernier comprendra trois volets ; le MES pour 240 milliards d’euros, la BEI pour 200 milliards d’euros et un fond de 100 milliards d’euros de la Commission pour les chômeurs.

Le MES pourra être activé par les Etats mais uniquement pour répondre à la crise sanitaire, mais n’obligera pas ces derniers à prendre des mesures d’austérité.

Cet accord comporte encore de nombreuses zones d’ombre, et n’a finalement pas entrainé la création d’obligations communes (coronabonds) et la question du financement du plan de 100 milliards reste toujours en suspens. Mais au moins, les Européens se sont montrés solidaires et l’Allemagne a manifestement contribué à cet accord.

Nouvelles annonces de la FED

Il faut certainement voir un lien entre le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage (lire à ce propos mon intervention dans l’Echo hier https://www.lecho.be/les-marches/actu/actions-bourses-etrangeres/la-fed-au-secours-des-petites-entreprises-americaines/10219902.html) et l’annonce par la FED d’un nouveau programme de soutien à l’économie.

La FED a encore augmenté ses moyens en annonçant un plan de 2.300 milliards de dollars pour les PME et les collectivités locales. Par le biais des banques, elle offrira des prêts sur une durée de 4 ans aux entreprises de 10.000 employés maximum et achètera directement des obligations émises par les villes et les comtés.

En agissant de la sorte, Powell a clairement indiqué que la FED non seulement ferait tout pour assurer la liquidité des marchés, mais qu’elle entendait aussi à assurer que les Etats-Unis disposent des moyens économiques et financiers pour faire face à cette crise sanitaire.

Autre annonce de la FED, elle a déclaré qu’elle élargirait ses rachats pour les nouvelles dettes émises par des entreprises que l’on dénomme “fallen angels”, soit des entreprises qui étaient de bonne qualité à la mi-mars mais qui ont ensuite été déclassées de triple B à double B.

L’ensemble de ces mesures ont été plutôt bien accueillies par la bourse américaine, et surtout les tensions sur les obligations corporates high yield se sont nettement calmées.

Mais clairement, la décision de la FED est liée à la dégradation de l’état de l’économie avec, entre autres le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage.

Comme le montre le graphique, ces dernières ont été de 6.606 millions avec en plus une révision à la hausse du chiffre de la semaine passée à 6.867 millions, ce qui représente un total de 16.78 millions de personnes qui se sont inscrites en 3 semaines.

Ce qui a comme conséquence que l’indice de confiance des consommateurs (voir graphique) a lourdement chuté à son niveau le plus bas depuis décembre 2011.

Nouvelles mesures en France

La France a décidé de doubler le montant de son plan de soutien, qui passe de 45 milliards d’euros à 100 milliards d’euros, pour venir en aide aux entreprises avec deux secteurs qui vont particulièrement avoir besoin d’aide ; le secteur aérien et le secteur automobile.

A propos du secteur automobile, S&P a annoncé qu’elle dégradait la note de Renault en catégorie spéculative avec une perspective négative en raison de la chute des ventes de véhicules provoquée par l’épidémie de coronavirus.

La note du constructeur automobile français est dégradée de “BBB-/A-3” à “BB+/B”, et “la perspective négative traduit le haut niveau d’incertitudes concernant l’impact économique de la pandémie, ses implications pour les ventes mondiales de voitures, et la façon dont cela va affecter la performance de Renault et sa capacité à gérer le recul attendu de ses résultats, ses cash flows et les objectifs d’émissions de CO2”, explique l’agence.

S&P estime que l’épidémie de coronavirus entraînera une baisse des ventes automobiles mondiales d’environ 15% en 2020, suivie en 2021 d’un rebond de 6 à 8%.

Risque de déflation en Chine

Comme le montre le graphique, l’indice des prix à la production a encore reculé à -1.5% contre -0.4%, preuve que la reprise est extrêmement lente. De son côté, l’inflation est passée de 4.8% à 4.3%, et l’inflation de base est restée inchangée à 1.2%.

La chute du prix du baril explique en partie le recul du PPI, mais c’est surtout l’absence d’une demande extérieur qui exerce une pression sur les prix et vu la lenteur du redémarrage le mouvement pourrait encore s’accentuer.

Je vous souhaite une bonne fête de Pâques malgré ce contexte très particulier, et j’ai mis une photo des fameuses jacinthes du bois de Halle pour rappeler combien la nature est belle et combien nous devons la préserver.

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