Une certaine stabilisation semble se dessiner sur les marchés financiers, aidée bien évidemment par ….
L’indécence de l’attitude des dirigeants européens
Une certaine stabilisation semble se dessiner sur les marchés financiers, aidée bien évidemment par les mesures des banques centrales et les annonces des gouvernements, même si l’UE n’a pas encore compris que le temps des tergiversations est dépassé.
Hausse des inscriptions au chômage
La fourchette était large, mais finalement le chiffre des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis est ressorti dans le haut de cette dernière comme le montre le graphique.
Ce chiffre est évidemment impressionnant, mais aussi provisoire, même s’il ne se dégonflera pas aussi vite qu’il n’a augmenté. Il a pulvérisé le chiffre record de 1982 qui était de 695.000, suivi par celui de 665.000 en 2009. Mais par rapport à la crise de 2007-2009, où le nombre d’emplois perdu a grimpé à 8.7 millions, cette fois-ci dès la fin du confinement une grande partie des emplois seront retrouvés.
Mais ce qui ne fait aucun doute, et Powell l’a confirmé, c’est que l’économie américaine est bien en récession et que sa sortie dépendra uniquement de la date de reprise normale des activités.
En attendant, les moyens sont déployés et utilisés largement pour assurer la survie des entreprises et surtout permettre une reprise de l’activité. Conséquence, comme le montre le graphique, le bilan de la FED a atteint le montant record de 5.000 milliards de dollars suite à ses différentes interventions.
Le G20 s’est engagé à injecter 5.000 milliards de dollars pour contenir la crise même si c’est essentiellement par le biais de mesures prises par chacun des pays, mais la volonté de coopérer semble bien réelle.
Et pendant ce temps les dirigeants de l’UE tergiversent et ont demandé aux ministres des finances de la zone euro de régler la question de l’utilisation du Mécanisme européen de stabilité (MES). Alors qu’il y a urgence et que nous avons besoin d’une réponse unanime et d’un engagement unique et solidaire. Ce manque de solidarité des Européens est indécent, inacceptable et même criminel dans ce contexte. Et cela juste au moment où Mario Draghi dans la Financial Times écrit « la rapidité de la détérioration des bilans privés – causée par un arrêt économique à la fois inévitable et souhaitable – doit être compensée par une rapidité égale dans le déploiement des bilans publics, la mobilisation des banques et, en tant qu’Européens, le soutien mutuel dans la poursuite de ce qui est évidemment une cause commune ».
Chute du moral des consommateurs
Pas de surprise non plus dans l’évolution des indices de confiance des consommateurs, comme le montre le graphique pour les consommateurs allemands.
Il s’agit du niveau le plus faible depuis 2009 et qui ne fait évidemment que confirmer que l’économie allemande sera en forte récession en 2020, la consommation ayant sauvé la croissance en 2019.
A propos de chute de la demande, la demande de pétrole devrait chuter non pas de 10% comme encore estimé la semaine passée, mais elle pourrait chuter de 20% en partie après l’annonce du confinement de l’Inde, soit de 1.3 milliards d’habitants.
Résultat, le WTI (voir graphique) est tombé à des niveaux historiques et a plus lourdement chuté que le Brent car la vague du Covid-19 se propage seulement maintenant aux Etats-Unis, qui sont devenus le centre de la pandémie.
Et ce qui n’a pas arrangé les choses, c’est l’annonce par l’administration de l’aviation civile chinoise de l’annulation d’environ 80% des vols internationaux en ne maintenant qu’un vol par semaine et par pays pour éviter les risques de voir rentrer des personnes contaminées.