La probabilité d’une baisse de taux en Grande-Bretagne cette année, qui était en début d’année ….
La baisse des taux se rapproche
La probabilité d’une baisse de taux en Grande-Bretagne cette année, qui était en début d’année à 7.5% a grimpé à 71% actuellement, après une avalanche de mauvais chiffres.
Baisse de taux ?
La question devient plutôt à quand la baisse des taux ? La réunion du 30 janvier étant perçue comme trop proche pour déjà acter une baisse des taux.
Dernier chiffre publié, les ventes de détail qui ont connu une baisse de -0.6% au mois de décembre, alors que l’on attendait une hausse de 0.5%. Ces dernières n’ont pas connu de hausse depuis le mois de juillet, et il faut remonter à 1996 pour retrouver une période aussi longue. Sur les trois derniers mois, elles ont reculé de -1%.
Certes, le résultat du vote le 12 décembre a rassuré et aurait pu avoir un effet positif, mais la volonté de Boris Johnson de conclure dans l’année les discussions avec l’UE a créé un climat négatif qui risque de peser sur l’économie.
Le sterling qui s’était renforcé après ce vote est dans l’expectative et sa hausse a été stoppée net suite à ces anticipations de baisse de taux.
L’effet bénéfique de la baisse des taux
Incontestablement, la baisse des taux de la part de la FED l’année passée a eu un effet bénéfique pour l’immobilier aux Etats-Unis.
Ainsi, les mises en chantier en décembre ont augmenté en chiffre annuel de 16.9%, soit le chiffre le plus élevé depuis décembre 2006. Par contre, compte tenu des stocks, et du chiffre le plus élevé depuis plus de 12 ans au mois de novembre, les demandes de permis de bâtir ont reculé de -3.9%.
Autre bonne nouvelle, la production manufacturière toujours aux Etats-Unis a progressé de 0.2% en décembre alors que l’on attendait un nouveau recul. Par contre, la production industrielle affiche une baisse de -0.3% ( voir graphique) et les utilisations des capacités industrielles sont passées de 77.4% à 77%.
Ces chiffres et la poursuite de la hausse de Wall Street ont renforcé le dollar contre la majorité des devises, sauf par rapport au yuan qui continue de se renforcer comme le montre le graphique.
Il faut dire aussi que la probabilité d’une baisse de taux de la part de la FED est nulle pour le moment, alors que, on l’a vu, de la part de la BOE elle est très élevée, et que c’est aussi le cas pour la RBA compte tenu de l’impact très négatif des incendies sur l’économie australienne.
Et à propos des banques centrales, le statu quo sera de mise cette semaine pour la BOJ, BOC, BCE et la Norges Bank, ce qui donnera un peu le ton de cette année, où on devrait avoir nettement moins de baisse de taux que l’année passée et donc par la force des choses moins d’injection de liquidité dans les marchés.
Le prix du baril ne décolle décidemment plus
Après la forte hausse suite à l’attaque américaine, le prix du baril est revenu à son niveau antérieur. La signature de l’accord entre les Etats-Unis et la Chine, la croissance confirmée en Chine, l’arrêt de la production en partie en Irak et la fermeture des ports sous le contrôle du commandant libyen Khalifa Haftar, tout cela n’a quasiment pas fait bouger le prix du baril.
La baisse de la production décidée par l’OPEP + parvient juste à stabiliser le prix et éviter une nouvelle baisse.