La hausse de la production industrielle en Allemagne nous avait fait espérer voir enfin les signes d’une certaine reprise…
Beaucoup d’espoir dans l’accord
La hausse de la production industrielle en Allemagne nous avait fait espérer voir enfin les signes d’une certaine reprise, mais les chiffres de la balance commerciale ont douché les espoirs.
Fragilité de l’Allemagne
La production industrielle a progressé de 1.1% au mois de novembre, soit un chiffre supérieur aux attentes, et en même temps, le chiffre du mois d’octobre a été revu à -1% contre -1.7%.
Comme le montre le graphique, en taux annuel on est passé de -4.67% à -2.70%, soit un redressement assez sensible et plutôt positif.
Mais l’espoir a été de courte durée, avec la publication des chiffres de la balance commerciale qui a vu les exportations chuter de -2.3% au mois de novembre. Les causes sont bien identifiées, la guerre commerciale et le Brexit, et donc l’espoir d’une amélioration peut légitimement s’envisager.
Une délégation chinoise emmenée par le Vice Premier Liu He est attendue la semaine prochaine pour signer l’accord, signature qui devrait intervenir le 15 janvier ou juste après le 15. Ce qui ramènerait un peu d’espoir à l’industrie allemande même si cet accord est avant tout positif pour les deux parties et le secteur agricole américain.
Sur le front du Brexit, la sortie de la Grande-Bretagne le 31 janvier 2020 a été approuvée à 330 voix contre 231 marquant ainsi une première étape, qui ne rendra cependant pas la seconde plus facile pour autant.
Chiffres solides
Aux Etats-Unis, les chiffres de l’emploi devraient confirmer que le marché de l’emploi est solide, comme le souligne la FED, et que donc la politique monétaire est en « good place ».
Même si les créations d’emploi ne réitèreront pas le chiffre de 266.000 créations d’emploi du mois de novembre, qui avait été faussé par le retour des 46.000 travailleurs de GM, elles devraient être de 164.000.
Le taux de chômage est attendu stable à 3.5% avec une hausse annuelle attendue de 3.1% du salaire horaire moyen, ce qui signifie aucune pression inflationniste.
Ces chiffres confirment que l’économie américaine reste solide et en l’absence de toute escalade au Moyen-Orient, l’euphorie a repris sur les bourses, soutenues par ce contexte économique favorable.
Situation plus compliquée
Au Canada, le marché de l’emploi n’est pas aussi solide qu’aux Etats-Unis, bien au contraire. Comme le montre le graphique, le taux de chômage a connu une hausse très nette au mois de novembre, suite à la suppression de 71.200 emplois.
L’économie canadienne a été particulièrement affectée par la guerre commerciale et par le ralentissement du commerce mondial, et perçoit donc très positivement la signature de l’accord commercial la semaine prochaine.
Le marché de l’emploi devrait se reprendre un peu car on attend un taux de chômage à 5.8% et 25.000 créations d’emploi.
Baisse du prix du baril
Le recul du prix du baril est finalement plus spectaculaire que sa hausse comme le montre le graphique de l’évolution du prix du WTI.
Ce recul est évidemment une très bonne nouvelle pour les pays importateurs de pétrole et en particulier pour toute une série de pays émergents qui sont fortement dépendants des importations de produits pétroliers. Et c’est en particulier le cas de pays comme l’Inde ou la Turquie comme le montre le graphique où le poids des importations de pétrole est particulièrement conséquent.