Les services en Europe patinent

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Très mauvaise surprise en zone euro, avec une contraction de l’indice PMI composite sous l’effet d’une forte baisse du secteur des services, ce qui fait craindre une contraction de l’économie au deuxième trimestre.

Mode Lungo

Très mauvaise surprise en zone euro, avec une contraction de l’indice PMI composite sous l’effet d’une forte baisse du secteur des services, ce qui fait craindre une contraction de l’économie au deuxième trimestre.

Indices décevants

Ces indices PMI étaient attendus stables, et dès lors le recul de l’indice des services a fortement déçu.

L’indice composite a reculé à 49,5 en mai, contre 50,4 en avril, et c’est la première fois cette année qu’il passe sous la barre des 50.

En cause, un très net recul de l’indice des services qui est passé de 50,1 en avril à 48,9 en mai, avec un sous-indice des prévisions des entreprises passant de 55,1 en avril à 54,0 en mai, ce qui représente son niveau le plus bas depuis près de trois ans.

La déception est d’autant plus grande que l’indice PMI manufacturier montrait, enfin, des signes de reprise.

Ce recul de l’indice PMI des services a été particulièrement marqué en Allemagne où l’indice est passé de 49 en avril à 47,2 en mai.

L’industrie, par contre, profite en partie de l’augmentation des dépenses de défense et de la perspective du programme d’investissement du nouveau gouvernement allemand.

Situation différente

Assez étrangement, la situation en Grande-Bretagne est différente, avec un indice PMI composite légèrement en hausse, tiré par le secteur des services. Alors que l’indice PMI manufacturier a reculé et a connu sa plus forte contraction de l’emploi depuis mai 2020.

Après un premier trimestre solide, ces indices montrent cependant que la situation pourrait ne pas perdurer, ce qui incite Chris Williamson, économiste en chef chez S&P Global Market Intelligence, a une certaine prudence en déclarant que « bien que les nouvelles plus positives sur les tarifs douaniers et le commerce semblent avoir contribué à restaurer une certaine confiance parmi les entreprises, le sentiment concernant les perspectives pour l’année à venir reste modéré ».

Décidément

La situation est vraiment compliquée pour la BOJ, qui doit naviguer entre un ralentissement de l’économie sur fond de guerre commerciale et une hausse de l’inflation de base à son rythme le plus rapide depuis plus de deux ans en avril.

L’indice de base, qui exclut les aliments frais mais inclut les prix du pétrole, a augmenté de 3,5% en avril contre un taux de 3,2% en mars.

Et l’indice qui exclut les carburants et les produits alimentaires frais est passé de 2,9% en mars à 3% en avril.

Ces chiffres mettent une pression sur la BOJ, qui devrait encore augmenter ses taux durant la seconde partie de l’année, malgré la hausse des tarifs douaniers qui va peser sur l’activité.

Suite à la note de mon collègue

Hier après-midi, j’ai publié une note de mon collègue, Laurent Convent, sur l’indépendance de la FED et l’importance de cette dernière.

Hier, une décision de la Cour suprême des États-Unis rendue dans le cadre d’une bataille juridique sur le licenciement par Trump de deux membres du conseil fédéral du travail contient une ligne qui, pour le moment, rassure.

Même si ces deux membres restent sur la touche pendant la procédure, selon l’ordonnance de la Cour, cette dernière a fait référence à la FED parce que les avocats des deux membres avaient mis en avant le risque que la décision de Trump pourrait saper les protections juridiques des responsables politiques de la Fed.

La Cour a déclaré « nous ne sommes pas d’accord. La Réserve fédérale est une entité quasi-privée à la structure unique qui s’inscrit dans la tradition historique distincte de la première et de la deuxième banque ».

Ils font référence à la loi sur la Réserve fédérale de 1913, qui a créé la troisième Banque centrale du pays et qui existe toujours, et qui stipule que les fonctionnaires de la FED ne peuvent être démis de leurs fonctions que “pour un motif valable”, et non pour des désaccords politiques ou de politique générale.

Il s’agit d’un point important même si rien n’est encore définitif.

Accord sur le budget, première étape

Aux Etats-Unis, le projet de loi sur les baisses d’impôts et les coupes budgétaires a été adopté d’extrême justesse hier par la Chambre des représentants, qui va désormais le transmettre au Sénat. De justesse en effet, puisqu’il a été approuvé par 215 voix contre 214.

Selon le Bureau du budget du Congrès , cette « grande et belle loi » va gonfler la dette de 3.800 milliards de dollars sur les dix prochaines années, en prolongeant les réductions d’impôts, et en augmentant les dépenses militaires et le budget consacré à la lutte contre l’immigration, avec le recrutement de dizaines de milliers de garde-frontières.

En contrepartie, il prévoit des coupes dans les dépenses sociales, en particulier dans le programme Medicaid d’assurance sociale destinée aux foyers à bas revenus, soit 71 millions d’Américains.

Suite à cet accord, les rendements obligataires aux Etats-Unis ont augmenté, pour ensuite légèrement retomber après une adjudication sur le 10 ans qui a suscité un intérêt supérieur à l’offre. Mais cela n’empêche que le rendement du 30 ans reste à son niveau le plus élevé depuis octobre 2024.

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