Proche de l’embrasement

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Il ne fait aucun doute que, cette fois-ci, après l’attaque de l’Iran, Israël va répliquer, ce qui est évidemment un énorme risque d’embrasement de la région.

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Il ne fait aucun doute que, cette fois-ci, après l’attaque de l’Iran, Israël va répliquer, ce qui est évidemment un énorme risque d’embrasement de la région.

Risque géopolitique

Ce risque latent est revenu à l’avant plan après la pluie de missiles iraniens envoyés sur le territoire israélien. Si la première attaque, il y a 6 mois, n’avait pas provoqué de réaction, Israël ainsi que les Etats-Unis ont déjà annoncé que cette attaque-ci ne resterait pas sans réponse.

La bourse américaine a corrigé au moment de l’attaque, mais ce n’est pas l’unique raison, et le prix du baril est reparti à la hausse, mais de façon encore limitée.

Concernant le prix du baril, vu le poids de l’Iran dans la production mondiale, et compte tenu de la demande en recul, un arrêt total de sa production n’aurait qu’un effet limité sur ce dernier. Et l’Arabie Saoudite ne manquerait pas de s’empresser de compenser le manque de production si nécessaire.

Offres d’emploi

Les offres d’emploi ont augmenté aux Etats-Unis, selon le rapport JOLTS, il y avait 1.13 offre d’emploi pour chaque chômeur en août, contre 1.08 en juillet.

Cela signifie que le marché de l’emploi reste solide, ce qui conforte le scénario de baisse de 0.25% des taux de la part de la FED, ce qui explique pourquoi la bourse américaine a corrigé.

Solide certes, mais en ralentissement, car les embauches ont été faibles, ainsi que les démissions qui ont été les plus faibles depuis quatre ans, signe que les Américains sont de moins en moins confiants dans le marché de l’emploi.

Selon le rapport JOLTS, les offres d’emploi ont rebondi de 329.000 pour atteindre 8.040 millions en août.

Il faudra attendre vendredi pour avoir une confirmation de l’état du marché de l’emploi, puisque l’on attend normalement un taux de chômage stable à 4.2%, et 140.000 créations d’emploi contre 142.000 en août.

Comme l’a montré l’indice ISM manufacturier, ce n’est pas l’industrie qui contribue à ces créations d’emploi, car le secteur demeure en territoire négatif et n’embauche pas pour le moment.

Mais même si l’activité dans l’industrie est atone, les entreprises américaines s’inquiètent, et elles ne sont pas les seules, des risques sur les chaînes d’approvisionnement que pourraient entrainer la grève des dockers de la côte Est des Etats-Unis.

Cette grève, qui a commencé hier, si elle s’enlise pourrait venir mettre à mal le scénario d’une baisse de l’inflation, car cette dernière a reculé en grande partie suite à un recul du prix des biens.

C’est d’ailleurs ce qu’a souligné David Altig, vice-président exécutif et conseiller économique principal de la FED d’Atlanta, en déclarant « un renversement de la dynamique des prix des biens durables ne serait pas une bonne chose, c’est le moins que l’on puisse dire, pour les banquiers centraux qui comptent sur la faiblesse des prix des biens pour maintenir l’inflation globale à un niveau acceptable ».

Preuve que cette grève n’est pas prise à la légère, Loretta Mester a déclaré « cela changerait-il la politique si le problème était résolu dans un délai normal ? Je pense que non. Si elle est de longue durée, elle aura des répercussions sur les prix, certainement… Cela pourrait avoir des conséquences sur le marché du travail si les gens ne peuvent pas se procurer de biens ou si l’activité est interrompue ».

La FED a, en effet, appris avec la crise Covid qu’un problème dans les chaînes d’approvisionnement ne peut plus être pris à la légère et que les conséquences peuvent être multiples.

Inflation en recul

Comme attendu, l’inflation en zone euro est passée sous la barre des 2% pour la première fois depuis la mi-2021, ce qui a renforcé le scénario d’une baisse des taux en octobre.

L’inflation globale est passée de 2.2% en août à 1.8% en septembre, mais par contre l’inflation sous-jacente n’a baissé que faiblement passant de 2.8% à 2.7%.

Et l’inflation des services, très surveillée par le BCE, est passée de 4.1% à 4%, ce qui reflète une certaine inertie à la baisse.

Ce recul de l’inflation globale est dès lors dû à la baisse du prix du baril, et même si ce dernier est reparti à la hausse, cela ne devrait pas contrecarrer le scénario d’une baisse des taux en octobre et en décembre.

C’est clairement ce qu’a laissé entendre Christine Lagarde, et ses propos ont été confortés par d’autres membres de la BCE.

Ainsi, Olli Rehn, gouverneur de la Banque centrale de Finlande, a déclaré « les  données statistiques récentes ont confirmé que l’inflation ralentissait. Selon moi, cela signifie qu’il y a maintenant plus de raisons de justifier une baisse des taux lors de notre réunion d’octobre ».

Sans précipitation, car il a précisé, « toutefois, nous devrions suivre de près les données et effectuer une analyse complète avant de prendre des décisions, comme toujours ».

Son homologue de la Banque centrale de Lettonie, Martins Kazaks, a fait une déclaration dans le même sens, « je suis tout à fait d’accord avec les prix du marché pour dire que la décision d’octobre sera très claire. Bien sûr, je ne vais pas préjuger de la décision aujourd’hui, mais elle est très claire et, à mon avis, les risques pour la croissance sont importants et doivent être traités ».

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