Petit bilan de 2019

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Pour ce dernier jour de l’année, et après être revenu sur mes prévisions de 2019, …

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Pour ce dernier jour de l’année, et après être revenu sur mes prévisions de 2019, il est intéressant de faire un petit bilan.

Euphorie sur les bourses

Personne, je dis bien personne, n’attendait une aussi belle performance des bourses. Et les prises de bénéfices hier n’enlève rien à cette performance.

Ce qui est remarquable, quand on observe le tableau mensuel, c’est que les bourses européennes n’ont absolument pas à rougir de leurs performances par rapport à la bourse américaine.

Les raisons de cette hausse sont connues, l’assouplissement des taux par les banques centrales et en particulier la baisse de 0.75% de la part de la FED, avec comme conséquence des taux longs très faibles, la très bonne tenue de l’économie américaine, et, sur la fin de l’année la perspective d’un accord entre les Etats-Unis et la Chine. Il se confirme d’ailleurs à ce propos que l’accord devrait être signé dans les premières semaines de janvier.

Chute des taux

Personne, je dis bien personne, n’attendait une telle chute des taux d’intérêt à long terme, comme illustré par l’évolution du rendement de l’OLO à 10 ans.

Les raisons sont bien évidemment la baisse des taux par les banques centrales et leur volonté de garder des taux bas pendant une longue période, en particulier pour la BCE. Mais également le ralentissement de l’industrie et du commerce qui ont pesé lourdement sur la croissance. A cela il faut encore rajouter l’absence d’inflation et bien évidemment les programmes de rachat d’actifs par les banques centrales.

Quand on observe le graphique, on se rend compte que malgré la remontée des taux en fin d’année nous sommes encore loin des niveaux de début d’année, et que les taux longs vont encore rester à des niveaux faibles pour une longue période, ce qui continuera d’inciter les investisseurs à privilégier les actions.

Sur le front des devises

L’euro a été globalement faible, et heureusement sinon nous aurions encore plus souffert du ralentissement du commerce mondial. Cela a été particulièrement le cas par rapport au rouble (voir graphique), par rapport au sterling, au dollar canadien et au peso mexicain.

Par contre, une devise qui a reculé par rapport à l’euro ( et au dollar) c’est la livre turque, comme illustré par le graphique, avec encore énormément de volatilité. Et qui devrait d’ailleurs encore connaitre beaucoup de volatilité l’année prochaine dans un contexte géopolitique intérieur et extérieur très chahuté.

On ne peut pas passer à côté de l’évolution et de la volatilité de la couronne norvégienne (voir le graphique par rapport à l’euro). La baisse a été un vrai mystère et le renversement de tendance sur la dernière partie de l’année est finalement, il faut bien le reconnaitre, tout aussi mystérieux.

Hausse de l’or et du pétrole

Deux grands gagnants aussi cette année. Ce qui m’incite à constater qu’alors que l’année passée tous les actifs affichaient une performance négative, cette année c’est presque l’inverse.

Quand on observe le graphique de l’or, le mouvement est impressionnant et lié à deux éléments. D’une part, des achats importants de la part de banques centrales dans le but de diversifier leurs réserves de change. Et d’autre part, vu la faiblesse des taux longs, les investisseurs se sont détournés des obligations, qui ne rapportent plus rien, pour se tourner vers l’or qui n’offre pas plus d’intérêt mais qui est une diversification avec un potentiel de hausse.

La hausse du prix du baril est la conséquence des sanctions américaines contre l’Iran, la chute de la production au Venezuela et en Lybie et la poursuite de la réduction de la production par l’OPEP+. Si nous n’avions pas eu tous ces éléments, le prix du baril serait nettement plus bas compte tenu du ralentissement de la croissance mondiale.

Brexit

On ne peut évidemment pas terminer cette année sans évoquer le Brexit, tout en sachant qu’il va encore nous empoisonner l’existence en 2020. Je voudrais cependant reprendre la fin du chapitre « Brexit mon amour » du livre de Marion Van Renterghem intitulé « Mon Europe, je t’aime moi non plus 1989-2019 ».

Je la cite ; « Grâce au Brexit, les dirigeants européens se sont montrés plus unis que jamais. Grâce au Brexit, la popularité de l’UE est en hausse dans tous les pays. Grâce au Brexit, on a ouvert les yeux sur les mensonges des démagogues : divorcer de l’UE ne se fait pas sans en payer le prix. Grâce au Brexit, les populistes de toute l’Europe se sont enfuis comme devant un épouvantail à moineaux très laid et très effrayant : à l’exception de quelques illuminés, plus personne ne veut sortir de l’UE. (…) La très vieille démocratie britannique s’est montrée une fois de plus exemplaire, mais à sens inverse : elle a montré la voie qu’il ne fallait surtout pas prendre. Pour cela, mais on l’en remercie. Comme dit le proverbe : à toute chose, malheur est bon ».

C’est sur ces mots que je vous souhaite de passer un excellent réveillon et surtout je vous présente mes meilleurs vœux pour l’année 2020 (ou 2000 vins comme me disait un client). Et on se retrouve jeudi pour mes prévisions pour cette nouvelle année.

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