Même l’euro salue la mémoire de Jacques Delors, lui qui a été le père du marché unique et surtout de l’euro, et qui a donné une impulsion décisive à l’Europe.
L’euro salue la mémoire de Jacques Delors
Même l’euro salue la mémoire de Jacques Delors, lui qui a été le père du marché unique et surtout de l’euro, et qui a donné une impulsion décisive à l’Europe.
L’euro, une grande victoire
Mais derrière l’euro, il y a d’abord eu la création du marché unique qui permet, aujourd’hui, la libre-circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Une évidence pour nous, mais un pas majeur dans la véritable architecture de l’Europe.
Et il aura cette phrase célèbre, « on ne tombe pas amoureux d’un marché unique », mais quelle avancée !
Sa deuxième grande contribution est bien évidemment le traité de Maastricht avec la création de l’euro dans la foulée en 1999, qui a va donner à l’Europe une nouvelle stature.
Après être resté 10 ans à la tête de la Commission, on peut sans hésiter écrire qu’il a été le visage de l’Europe, même s’il regrettait de ne pas avoir su aller plus loin dans le processus d’intégration.
Et alors que l’Europe est devant un tournant majeur, il serait bien que l’esprit de Jacques Delors inspire nos dirigeants pour avancer vers une Europe sociale, de la défense, et de l’énergie.
L’euro s’est nettement renforcé par rapport au dollar, pas uniquement pour saluer Jacques Delors évidemment, mais parce que le dollar est en baisse suite aux anticipations de baisses de taux de la part de la FED l’année prochaine.
La probabilité d’une baisse de taux en mars est en effet passée de 21%, il y a un mois, à 88% hier, ce qui explique le recul du dollar.
Dans leur note, les analystes de Goldman Sachs estiment que « le déclin rapide de l’inflation devrait conduire la FED à réduire rapidement et précocement son taux directeur à partir d’un niveau que la plupart des participants considéreront bientôt comme très éloigné de la réalité. Nous prévoyons trois réductions consécutives de 25 points de base en mars, mai et juin, suivies d’une réduction par trimestre jusqu’à ce que le taux des Fonds atteigne 3.25-3.5 % en 2025T3. Nos prévisions impliquent 5 réductions en 2024 et 3 réductions supplémentaires en 2025 ».
Nouveau record à la baisse
Malgré le recul du dollar, la livre turque affiche pourtant un nouveau record à la baisse par rapport à ce dernier.
Et cela malgré le fait que la semaine passée, la Banque centrale de Turquie a encore augmenté ses taux de 2.5% pour les porter à 42.5%.
Est-ce parce que jusqu’à présent elle procédait par pallier de 5% pour les hausses de taux, ou qu’elle a laissé entendre qu’elle arrivait tout doucement à la fin de son cycle de resserrement, que la livre turque a encore reculé ?
La crainte est sans doute que, si elle veut rester crédible, la Banque centrale devra sans doute encore augmenter ses taux, mais surtout les garder inchangés pour une longue période, et rien ne dit qu’Erdogan acceptera cet état de fait.
Tant que cette incertitude ne sera pas levée, mais aussi tant que l’inflation ne montrera pas des signes de relâchement, et sans doute pas avant la seconde partie de l’année 2024, la livre turque restera sous pression.
Mauvaise nouvelle pour la BOJ
J’expliquais hier le débat interne qui traversait la BOJ sur la nécessité ou pas de mettre un terme à sa politique monétaire ultra accommodante. La publication ce matin des chiffres de la production industrielle va venir encore un peu plus compliquer ses décisions futures.
En effet, la production industrielle a reculé de 0.9% en novembre par rapport au mois précédent, sous l’effet d’une baisse de la production automobile, entre autres.
Dans le détail, cette dernière a reculé de 2.5% d’un mois à l’autre, mais la production de machines électriques et d’équipements électroniques d’information et de communication a également chuté de 3.5 %.
Petite lueur d’espoir, les ventes de détail ont augmenté de 1% en novembre, après un recul de 1.7% en octobre, soit sur un an, une hausse de 5.3%.