Les indices PMI en zone euro, publiés vendredi, montrent un sérieux ralentissement de l’activité économique, ce qui fait craindre un deuxième trimestre négatif.
Le fléchissement s’accentue
Les indices PMI en zone euro, publiés vendredi, montrent un sérieux ralentissement de l’activité économique, ce qui fait craindre un deuxième trimestre négatif.
Fort ralentissement
Commençons par l’Allemagne, où la situation du secteur manufacturier s’est encore dégradée, et où ce sont finalement les services qui soutiennent à bout de bras l’économie. Ce qui signifie que l’indice composite parvient tout juste à rester au-dessus du seuil des 50.
En France, le secteur des services a littéralement plongé entrainant dans son sillage l’indice composite, qui est passé sous le seuil des 50. Cette forte contraction du secteur des services est une réelle surprise et serait la conséquence de la persistance de l’inflation et de la dégradation des conditions de crédit.
Résultat, pour la zone euro, la croissance des entreprises s’est pratiquement arrêtée, le ralentissement de l’industrie manufacturière s’étant aggravé tandis que l’activité dans l’industrie des services a à peine progressé.
L’indice composite pour la zone euro se situe à 50.3 en juin contre 52.8 le mois passé, sauvé par l’indice des services malgré une chute de ce dernier de 55.1 à 52.4. Mais c’est clairement l’activité manufacturière qui a encore le plus souffert en passant de 44.8 à 43.6, soit son niveau le plus bas depuis mai 2020.
Situation en Russie
L’espoir aura été de courte durée, mais les craquements au sein du régime de Poutine se font de plus en plus entendre et la contestation pourrait s’amplifier.
En attendant, et même si ce lundi est un jour chômé à Moscou, la bourse de Moscou, les banques et les institutions financières devraient fonctionner normalement.
Le rouble a légèrement reculé, mais c’est sans commune mesure avec sa chute au moment de l’invasion de l’Ukraine, en grande partie parce que les échanges sont limités compte tenu des sanctions.
Déception en Chine
Clairement, la baisse des taux en Chine est considérée comme insuffisante pour relancer l’économie et certains analystes ont revu leur prévision de croissance à la baisse.
C’est le cas de S&P, qui a revu la croissance pour cette année à 5.2% contre 5.5%, compte tenu du fait que « le rétablissement de la Chine devrait se poursuivre mais à un rythme irrégulier, avec des investissements et une industrie à la traîne ».
Preuve de cette déception, le yuan a atteint son niveau le plus bas depuis 7 mois par rapport au dollar, ce qui montre que les investisseurs se détournent de la Chine.
Selon les données officielles, les achats d’actions continentales par des investisseurs étrangers ont été de 23 milliards de yuans (3 milliards de dollars) ce mois-ci, pour un total de 190 milliards de yuans depuis le début de l’année, dont la majeure partie a eu lieu en janvier.
Un petit pas, mais un pas quand même
Lors du Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui se tenait à Paris la semaine passée, les pays riches ont réussi à boucler un engagement de financement pour le climat de 100 milliards de dollars et appelé les banques de développement à augmenter de 200 milliards leurs capacités de financement dans les dix années à venir.
Ces contributions sous forme de droits de tirages spéciaux, instrument monétaire au sein du FMI, seront destinés aux pays les plus vulnérables. Et ce sommet s’est terminé sur une note euphorique, « notre objectif est clair : un monde où la pauvreté est éliminée et la planète préservée ; un monde où les pays vulnérables sont mieux équipés pour faire face aux crises liées au changement climatique et aux conflits », qui laisse quand même un peu perplexe.
Car entre l’effet d’annonce et la réalité des levées de fonds, il y a un monde de différence, et en plus, le temps presse vu l’accélération de la dégradation du climat et ses conséquences sur les populations les plus fragiles et les plus exposées.