Une fin d’année douce amer

Mode Expresso

C’est sur une note douce amer que se termine l’année, douce en terme de température et amer après de nouvelles frappes massives sur l’Ukraine hier.

Mode Lungo

C’est sur une note douce amer que se termine l’année, douce en terme de température et amer après de nouvelles frappes massives sur l’Ukraine hier.

Moderato

C’est en mode mineur que l’année se termine sur les marchés financiers avec un baroud d’honneur des bourses pour tenter de faire oublier cette année négative.

A côté de la chute des bourses, il faut évidemment pointer l’envolée des taux avec comme conséquence une des pires performances du marché obligataire. Il suffit pour mesurer l’ampleur de cette hausse de prendre simplement l’évolution du rendement de l’obligation belge à 10 ans et de l’Euribor 3 mois sur un an.

Cette hausse est évidemment la conséquence de la remontée des taux de la part de la BCE, remontée qui ne devrait pas s’arrêter en 2023.

Conséquence aussi de cette hausse des taux, la croissance des prêts aux entreprises dans la zone euro a sensiblement diminué en novembre à 8.4% contre 8.9% en octobre. Et cela a été le cas pour les prêts aux ménages, mais le recul est moins sensible avec une croissance de 4.1% contre 4.2%. Mais en chiffre mensuel, les prêts aux entreprises ont très fortement diminué puisqu’ils sont tombés à moins  de  1 milliard en novembre contre 24 milliards en octobre.

Hausse du dollar

Le dollar a été le grand gagnant de cette année suite au resserrement agressif de la FED, même si la fin de l’année a été marquée par son recul.

Mais globalement, il a largement surperformé par rapport à la majorité des devises.

Sans évidemment revenir sur son évolution par rapport à toutes les devises, on peut pointer le recul très marqué du yen, mais avec sans doute un changement qui en train de s’amorcer avec l’annonce de la BOJ la semaine passée. Et l’année 2023 pourrait bien être marquée par un rebond du yen.

L’euro a évidemment été bousculé par la guerre en Ukraine mais également par une BCE qui a été plus lente à agir que la FED, et pourrait aussi, comme le yen, se reprendre en 2023.

Pour le sterling, c’est la pire année depuis 2016 et par contre, malgré de nouvelles hausses de taux de la part de la BoE, les perspectives pour la devise en 2023 ne sont guère encourageantes.

Le yuan a aussi connu une forte baisse par rapport au dollar et c’est même sa pire performance depuis 2011, première année où les données sont disponibles.

Avec évidemment un énorme point d’interrogation sur la réouverture de la Chine et de son effet sur la devise, mais pas que. Comme manifestement à part 5 pays, les autres pays n’ont pas l’intention d’imposer des tests à l’arrivée des Chinois sur leur territoire, la question de savoir si cette réouverture déclenchera ou pas de nouvelles vagues de contaminations qui entraineraient de nouvelles restrictions se pose.

Statu quo

Il est quand même surprenant de voir que le prix du gaz en cette fin d’année se retrouve pratiquement au même niveau qu’en début d’année, malgré la guerre en Ukraine.

Et c’est un peu le même constat pour le prix du Brent. Même si dans les deux cas, la perspective d’un ralentissement de l’économie explique en partie ce mouvement de repli sur la fin de l’année.

Avant de repartir lundi sur les chapeaux de roue avec la publication des indices PMI, et au milieu de la semaine, la publication du podcast avec mes prévisions pour 2023, avant tout cela, je voulais vous souhaiter un joyeux réveillon et surtout une excellente année 2023.  

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