La hausse des prix étrangle l’économie

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Deux chiffres sont venus confirmer que le pic de l’inflation n’est pas encore derrière nous, et donc conforter les Banques centrales qu’elles doivent agir.

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Deux chiffres sont venus confirmer que le pic de l’inflation n’est pas encore derrière nous, et donc conforter les Banques centrales sur le fait qu’elles doivent agir.

Nouvelles hausses de l’inflation

En Allemagne, l’inflation a progressé de 0.4% d’un mois à l’autre pour s’établir en taux annuel à 8.8% contre 8.5% en juillet, soit le taux le plus élevé depuis 50 ans.

En Belgique, le taux d’inflation est passé de 9.62% à 9.94%, soit son niveau le plus élevé depuis mars 1976, à cause évidemment de la hausse des prix de l’énergie mais également des produits alimentaires.

Selon Stabel, évidemment que l’énergie est la cause principale de la hausse de l’inflation, mais il constate que l’inflation des produits alimentaires a encore augmenté passant de 9.24% à 9.71% en août, alors qu’elle était de 0.47% en novembre dernier. Il s’agit entre autres des huiles, du poisson, des produits laitiers et de la viande.

La publication du taux d’inflation dans la zone euro ce matin, attendu à 9% contre 8.9% ne va donc pas être une surprise, mais cela va confirmer que casser l’inflation ne sera pas une sinécure pour les Banques centrales.

On ne s’étonnera pas non plus du nouveau recul de l’indice de confiance de la Commission européenne, tiré vers le bas par l’industrie et les services.

Et on ne s’étonnera pas non plus que les appels à une hausse de 0.75% des taux de la part de la BCE se multiplient, le dernier en date étant Madis Muller, responsable estonien. « Nous ne devrions pas être trop timides avec les mesures de politique car l’inflation est trop élevée depuis trop longtemps et nous sommes toujours bien en dessous du taux neutre ».

Trois raisons

Trois raisons, chiffres, qui montrent que l’économie américaine peut encaisser des hausses de taux. Ces trois raisons sont le marché de l’emploi, la confiance des consommateurs et malgré tout le marché immobilier.

Marché de l’emploi, pierre angulaire dans la réflexion de la FED. Il ressort du rapport JOLTS (Job Openings and Labor Turnover Survey), que les offres d’emploi ont augmenté en juillet et qu’il y avait deux emplois pour chaque chômeur.

Ces offres d’emploi ont augmenté de 199.000 pour atteindre 11,239 millions le dernier jour de juillet, et les  données du mois de juin ont été révisées à la hausse et font état de 11,040 millions d’ouvertures d’emploi au lieu des 10,698 millions annoncés précédemment.

Rien que ce chiffre devrait renforcer les intentions de la FED de monter ses taux, le marché de l’emploi est extrêmement solide et peu encaisser des hausses de taux. Avec évidemment la question toujours lancinante de savoir si avec cette fermeté du marché de l’emploi les Etats-Unis sont ou pas en récession ?

Deuxième indicateur, l’indice de confiance des consommateurs américains qui est passé de 95.3 à 103.2, malgré la hausse de l’inflation. Les consommateurs se montrent plus optimistes et envisagent de partir en vacances au cours des 6 prochains mois, et la part des consommateurs prévoyant d’acheter des voitures ainsi que de gros appareils ménagers comme des réfrigérateurs, des machines à laver, des sèche-linges et des téléviseurs au cours des six prochains mois a également augmenté. Et même, un plus grand nombre de consommateurs prévoient d’acheter une maison au cours des six prochains mois.

Ce qui m’amène au dernier indicateur, en recul certes, mais qui montre que les prix des logements continuent d’augmenter, mais à une vitesse moindre que les mois précédents. C’est le fameux indice S&P Case-Shiller qui mesure l’évolution du prix moyen d’une maison dans les 20 plus grandes villes et qui a augmenté de 0.3% en juin contre 1.3% en mai. Soit une hausse annuelle de 18% contre 19.9%.

Pas de rebond en Chine

Les indices PMI officiels en Chine confirment que la reprise aura été de courte durée et que l’économie chinoise ne se redresse pas.

L’indice PMI manufacturier a légèrement progressé à 49.4 contre 49, mais reste donc sous le seuil des 50, avec un sous-indice des nouvelles commandes à l’exportation qui végète à 48.1 contre 47.4.

L’indice composite est tombé à 51.7 contre 52.5, ce qui montre que tous les secteurs reculent et la crainte d’un ralentissement plus marqué est accentuée avec deux autres éléments.

D’une part, la résurgence des contaminations qui entrainerait de nouvelles mesures de restriction compte tenu de la politique zéro-covid. Et d’autre part, la sécheresse qui frappe la Chine entrainant des arrêts de production, une crainte de très mauvaises récoltes et des restrictions de production d’hydroélectricité vu le niveau trop bas des fleuves.

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