Beaucoup d’entreprises commencent à chanceler

Mode Expresso

Non, nous ne sommes pas les seuls à souffrir de la hausse des prix de l’énergie et de la hausse des coûts, c’est aussi le cas en Asie, mais cela montre bien que le ralentissement est mondial.

Mode Lungo

Non, nous ne sommes pas les seuls à souffrir de la hausse des prix de l’énergie et de la hausse des coûts, c’est aussi le cas en Asie, mais cela montre bien que le ralentissement est mondial.

Mauvais indices PMI

Les indices PMI manufacturiers au Japon, en Chine, en Corée du Sud et à Taïwan ont reculé sous l’effet de la hausse des coûts et de la faiblesse de la demande. Dans un contexte où la hausse des taux aux Etats-Unis, qui s’accentue d’ailleurs, mais je vais y revenir, pèse aussi indirectement sur l’activité en Asie par le retrait des capitaux des pays émergents.

A cela il faut encore ajouter les tensions entre la Chine et les Etats-Unis qui continuent de peser sur les chaînes d’approvisionnement et aussi la sacro-sainte politique zéro-covid en Chine.

Résultat, après l’indice officiel, l’indice Caixin/Markit PMI manufacturier en Chine est tombé à 49.5 contre 50.4 en août.

Si certains pays parviennent à tirer leur épingle de ce marasme, comme les Philippines ou la Thaïlande, en revanche, la situation s’est nettement dégradée en Corée du Sud avec un indice qui est passé de 49.8 à 47.6, soit son niveau le plus faible depuis juillet 2020.

Et que dire alors de la chute vertigineuse de l’indice PMI à Taïwan, évidemment influencé par le contexte géopolitique.

La perspective d’un ralentissement de l’activité en Asie vient peser sur les perspectives d’une moindre demande pour le pétrole l’année prochaine, ce qui explique pourquoi le Brent est repassé nettement sous le seuil des 100$ en deux jours.

Toujours la hausse des taux

Encore plus haut pour le rendement du Treasury 2 ans après de nouvelles déclarations de membres de la FED, qui vont toutes dans le même sens, à savoir que la priorité c’est la lutte contre l’inflation.

Et on peut même dire qu’ils, les membres de la FED, se montrent totalement en phase avec le discours de Powell.

Ainsi, Loretta Mester, présidente de la FED de Cleveland a déclaré, «mon opinion actuelle est qu’il sera nécessaire de porter le taux des fonds fédéraux à un peu plus de 4 % au début de l’année prochaine et de le maintenir à ce niveau ; je ne prévois pas que la Fed réduise le taux cible des fonds fédéraux l’année prochaine ».

Et elle a enfoncé le clou en estimant que la FED devait se garder de “prendre ses désirs pour des réalités” et qu’il était bien trop tôt pour conclure que l’inflation avait atteint un pic. Et que la hausse des taux « ce sera douloureux à court terme, mais une inflation élevée l’est aussi ».

Lorie Logan, toute nouvelle présidente de la FED de Dallas n’a pas attendu très longtemps pour se joindre aux positions de ses collègues « en tant que présidente de la Fed de Dallas et en tant que responsable politique, notre priorité numéro un doit être de rétablir la stabilité des prix ».

Dilemme encore pire

Pour la BCE après la publication du chiffre d’inflation en zone euro qui a atteint un nouveau record à 9.1%.

Dilemme parce que la récession est quasi inévitable en Europe, dilemme car la hausse des prix de l’énergie pèse sur les entreprises qui pourraient soit réduire soit arrêter leur production ce qui aurait comme conséquence d’aggraver encore le déséquilibre entre l’offre et la demande et donc encore accentuer l’inflation.

Dilemme car la hausse de la facture énergétique des ménages va peser sur la consommation et qu’une hausse des taux va encore aggraver la situation. Mais si la BCE n’agit pas maintenant, la spirale salaires-prix pourrait s’enclencher et encore accentuer l’inflation.

Une hausse de 0.75% la semaine prochaine de la part de la BCE semble donc indispensable et est encore possible avant que les signaux d’un ralentissement se marquent encore plus.

Et si on prend les chiffres pour la Belgique, les signaux d’un ralentissement s’accentuent entre autres avec la publication du chiffre du PIB au deuxième trimestre. Nous avons connu une croissance de seulement 0.2% impactée négativement par les investissements des entreprises et par les exportations nettes. Et encore ces chiffres n’intègrent évidemment pas la hausse des prix de l’énergie de ces derniers mois qui mettent particulièrement à mal la compétitivité de nos entreprises.

Dans le tableau mensuel, le recul de l’euro s’accentue par rapport à une série de devises, et malgré le contexte incertain, l’or est en recul depuis le début de l’année.

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