Les bourses commencent en force l’année persuadées que le passage d’Omicron sera temporaire et rassurées par les indices PMI qui montrent que les entreprises se sont adaptées et devraient garder leur dynamique.
Les entreprises montrent une belle capacité d’adaptation
Les bourses commencent en force l’année persuadées que le passage d’Omicron sera temporaire et rassurées par les indices PMI qui montrent que les entreprises se sont adaptées et devraient garder leur dynamique.
Modérément forts
Voilà comment on pourrait définir l’évolution des indices PMI manufacturiers à travers le monde. Je l’ai souligné hier après-midi en parlant des indices PMI en zone euro lors d’une petite vidéo.
Ce matin, l’indice PMI manufacturier en Chine est repassé au-dessus des 50 à 50.9 pour le mois de décembre contre 49.9 en novembre. Manifestement, dans la zone asiatique, ces indices montrent une certaine résistance et leur niveau actuel est plutôt rassurant aussi.
Et si l’on observe les indices PMI manufacturiers dans les pays d’Europe de l’Est, malgré Omicron et les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, les entreprises se montrent très positives avec des carnets de commande bien remplis. Et c’est particulièrement le cas en Hongrie avec une hausse assez spectaculaire de l’indice.
Revers de la médaille
Si effectivement les entreprises se montrent positives, et si elles parviennent à absorber les hausses des prix, c’est également en partie parce qu’elles peuvent répercuter ces dernières.
Et donc le revers de la médaille, les taux d’intérêt ont quand même grimpé très sensiblement aux Etats-Unis, mouvement accentué par un marché encore marqué par des volumes assez faibles, ce qui amplifie les mouvements.
Ce mouvement a été aussi accentué parce que l’année a débuté avec un grand nombre d’émissions d’obligations d’entreprises, ce qui a exercé une pression sur les prix des treasury, les investisseurs les vendant pour couvrir les achats de ces obligations d’entreprises.
Mais il n’empêche, les rendements des obligations américaines à 2 ans, qui sont sensibles aux attentes de hausse des taux, ainsi que les obligations à 5 ans, ont atteint leur plus haut niveau depuis mars 2020.
En ligne de mire l’inflation bien évidemment, surtout si les entreprises restent positives, et donc l’attitude de la FED en ce début d’année. Même si la hausse n’est pas imminente de la part de la FED, le marché commence à intégrer de plus en plus le changement de politique.
Explosion de l’inflation
C’était prévisible mais quand même, l’inflation en Turquie a atteint son niveau le plus élevé depuis 19 ans à 36.08%.
C’est une preuve, s’il en fallait encore, de l’échec de la politique d’Erdogan et cela montre l’ineptie des dernières mesures. D’un mois à l’autre, l’inflation a progressé de 13.58%, avec des hausses des produits de premières nécessités.
Résultat, la livre turque est repartie à la baisse même si elle n’a pas encore atteint ses niveaux historiques de fin de l’année dernière.
Mais Erdogan n’en a cure et a déclaré « nous n’avons qu’une seule préoccupation : les exportations, les exportations et les exportations ». Mais cette hausse va complètement à l’inverse des prévisions de la Banque centrale qui avait tablé sur des éléments temporaire et sur un reflux rapide de l’inflation.
La seule bonne nouvelle c’est que l’indice PMI manufacturier en Turquie est resté ferme à 52.1 contre 52 malgré ce contexte hyper inflationniste. Les entreprises ont profité de la faiblesse de la devise, ce qui a supporté les exportations.
Après être revenu sur mes prévisions pour 2021 la semaine passée, il est temps de vous dévoiler celles pour cette année. Et donc je publierai en début d’après-midi mes dix prévisions pour cette année, et pour innover sous la forme d’un podcast évidemment. Bonne écoute tout à l’heure.