Il y a un an, le 18 décembre 2020, j’intitulais mon commentaire du jour ; « tout dépend de nous », et un an plus tard, je pourrais reprendre exactement le même titre pour mon commentaire de ce jour.
L’envolée du prix du gaz impact très négativement les entreprises
Il y a un an, le 18 décembre 2020, j’intitulais mon commentaire du jour ; « tout dépend de nous », et un an plus tard, je pourrais reprendre exactement le même titre pour mon commentaire de ce jour.
Tout dépend de nous
Car s’il est évident que le variant Omicron sera dominant dans les prochains jours, vu sa vitesse de propagation, par exemple aux Etats-Unis, et que donc les contaminations vont exploser vu sa contagiosité. Mais personne ne sait dire si les hospitalisations vont suivre la même tendance, si les personnes en soins intensifs vont augmenter dans la même proportion et si les décès vont aussi suivre la même tendance. Personne ne peut s’avancer sur ces points.
Donc tout dépend de nous pour ralentir sa propagation, en se faisant vacciner, en faisant des autotests, en aérant les pièces, et en respectant les gestes barrières. Car ce n’est pas le monde politique qui va décider quelque chose car il se retranchera derrière le « on ne sait pas à ce stade ». Et en écrivant ces phrases je fredonne intérieurement la chanson de Zazie ;
« Je suis un homme au pied du mur
Comme une erreur de la nature
Sur la Terre, sans d’autre raison
Moi, je tourne en rond, je tourne en rond »
Explosion du prix du gaz
Les prix du gaz en Europe ont atteint un nouveau sommet après que les expéditions russes vers l’Allemagne, via un important gazoduc de transit, ont changé de direction. Changement de direction qui n’a évidemment aucune arrière-pensée politique.
Mais cette décision intervient alors que le marché du gaz était déjà fortement sous pression suite à une forte demande des centrales électriques, avec la fermeture de nombreuses centrales nucléaires françaises, et l’augmentation de la demande de gaz pour le chauffage en raison des températures plus froides.
Cette hausse est une très mauvaise nouvelle pour les entreprises européennes qui subissent déjà la hausse des cours des matières premières, des intrants et des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement. Elle pourrait même contraindre certaines d’entre elles à stopper temporairement leur production en attendant que les prix se tassent.
Heurts et malheurs
Si la bourse d’Istamboul avait jusqu’à présent affiché une performance exceptionnelle, en livre turque évidemment, en deux jours elle s’est littéralement effondrée sur elle-même après la dernière baisse des taux.
Par contre, les mesures annoncées par Erdogan ont fait baisser sérieusement la tension sur la devise. La Banque centrale a confirmé qu’elle allait encourager la dollarisation inversée, à savoir soutenir la conversion des comptes en devises en livres turques. Et pratiquement, elle couvrirait l’écart après le calcul du taux d’intérêt et de la différence de taux de change à l’ouverture et à la fermeture des comptes de dépôt en livres.
Mais évidemment cette mesure représente un énorme coût pour le budget de l’Etat et ne répond en rien au problème de la forte hausse de l’inflation.
Baisse de la confiance suite et pas fin
Comme je le soulignais hier, la confiance des consommateurs en Belgique est en recul et la tendance ne devrait pas s’inverser évidemment. Même constat en Allemagne avec le recul de l’indice de confiance GfK, qui mesure le moral des consommateurs.
Et la perspective de nouvelles mesures de restriction que devrait annoncer le nouveau Chancelier ne devrait pas inverser la tendance, bien au contraire. Ce qui devrait renforcer le scénario d’une contraction du PIB au quatrième trimestre.
Et sans surprise, l’indice de confiance des consommateurs en zone euro publié par la Commission européenne est aussi en baisse en passant de -6.3 à -8.3.