L’inflation encore et toujours au menu, avec demain le chiffre d’inflation aux Etats-Unis, inflation qui devrait frôler les 7%, et bien évidemment les réactions des Banques centrales mais qui sont entravées dans leur élan par le nouveau variant.
La menace d’une forte inflation continue de rôder
L’inflation encore et toujours au menu, avec demain le chiffre d’inflation aux Etats-Unis, inflation qui devrait frôler les 7%, et bien évidemment les réactions des Banques centrales mais qui sont entravées dans leur élan par le nouveau variant.
Inflation en Chine
Même si le recul est minime, il est néanmoins le reflet de la volonté des autorités de lutter contre la hausse des prix des matières premières. Le PPI, indice des prix à la production, a donc reculé en taux annuel à 12.9% en novembre contre 13.5% au mois d’octobre.
L’indice des prix à la consommation par contre continue sur sa lancée en passant de 1.5% à 2.3% en taux annuel, taux somme toute encore modeste, en partie parce que la consommation a été affectée par les mesures de restriction vu la politique de « zéro cas » appliquée par les autorités.
Cela a en même temps permis aux autorités monétaires, cette inflation contenue, de libérer un peu de liquidités en assouplissant les taux des réserves des banques. Et cette annonce et la volonté de soutenir la croissance ont encore un peu plus renforcé le yuan par rapport au dollar.
Nouvelles hausses
La Banque centrale du Brésil n’a pas hésité à augmenter une nouvelle fois son taux directeur de 1.50% pour le porter à 9.25%. Il s’agit de la septième hausse de taux depuis le début de l’année et certainement de la hausse la plus agressive de toutes les Banques centrales.
Et en dépit des risques de récession, elle a clairement laissé entendre qu’elle procéderait à une nouvelle hausse de taux en février prochain.
La Banque centrale de Pologne n’a pas hésité non plus à augmenter une nouvelle fois son taux directeur de 0.50% pour le porter à 1.75%.
Prudence cependant
Si, comme on le voit, certaines Banques centrales n’hésitent pas à augmenter leur taux de façon agressive, la majorité d’entre elles sont extrêmement prudentes et d’autant plus avec l’arrivée du variant Omicron.
C’est entre autres le cas de la Banque centrale du Canada qui a laissé son taux inchangé à 0.25% tout en ouvrant la voie à une première hausse des taux en avril.
Mais les propos ont été un peu plus prudents et manifestement elle se donne le mois de janvier pour pouvoir évaluer correctement la situation. Deux éléments sont venus en effet contrecarrer ses prévisions, le variant Omicron ainsi que les inondations dévastatrices en Colombie-Britannique le mois dernier qui ont coupé l’accès à un port clef.
Le taux 2 ans, qui avait anticipé des propos plus volontaristes, a légèrement reculé mais il continue pour autant d’intégrer des hausses de taux l’année prochaine, certainement plus importantes que celles de la FED.
L’un entraine l’autre
Et ce risque inflationniste ne va pas disparaitre rapidement quand on observe la nouvelle flambée du prix du gaz, à cause des prévisions météorologiques plus froides, de la maintenance des principales infrastructures gazières et des tensions entre la Russie et l’Occident.
Mais l’impact ne s’arrête pas, avec une hausse du prix de la tonne de CO2 qui a atteint un nouveau record et qui pourrait atteindre selon certains analyste les 100 euros avant la fin de l’année.
Ce niveau est en même temps le bon niveau pour encourager les entreprises à adopter des carburants et des technologies plus propres afin de réduire les émissions conformément aux objectifs des accords de Paris sur le climat de 2015.
Et donc pour terminer provisoirement sur l’inflation, l’inflation en Russie a encore augmenté en passant de 8.13% à 8.4% en taux annuel en novembre, soit son taux le plus élevé depuis début 2016.
Ce chiffre vient renforcer le scénario d’une nouvelle hausse de taux la semaine prochaine par la Banque centrale pour le porter à 7.5%. Ce qui nous annonce une semaine très dense avec aussi la réunion de la BCE, de la FED et de la BOE avec à la clef des changements sauf si le variant Omicron vient rebattre toutes les cartes.