Le dollar reste incontournable

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Le dollar demeure ferme et a été soutenu par un accord sur le plafond de la dette, et par la perspective du tapering de la part de la FED, qui

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Le dollar demeure ferme et a été soutenu par un accord sur le plafond de la dette, et par la perspective du tapering de la part de la FED, qui devrait être confirmé par le chiffre du chômage cet après-midi.

Accord provisoire 

C’est bien un accord provisoire qui a été voté hier par le Sénat pour un relèvement temporaire du plafond de la dette. Ce texte a été approuvé par 50 voix contre 48 et va maintenant être soumis à la Chambre des représentants, où il devrait être approuvé avant que le président américain Joe Biden ne le signe.

Concrètement, le plafond de la dette a été relevé de 480 milliards de dollars pour le porter donc à 28.900 milliards de dollars jusqu’au 3 décembre. Mais ce n’est donc que provisoire et les prochaines semaines feront l’objet d’intenses discussions sur les dépenses jusqu’en septembre 2022 et sur un relèvement du plafond de la dette à plus long terme.

Cela a cependant permis de faire baisser la tension  d’un cran, avec une légère remontée de la bourse et surtout une hausse du dollar. Il faut aussi souligner que ce dernier profite de la remontée des taux et de l’élargissement du spread par rapport au bund comme l’illustre le graphique.

Autre point de soulagement

Même si la question d’Evergrande est loin d’être réglée, l’indice PMI des services en Chine s’est très nettement redressé (voir graphique) en passant de 46.7 à 53.4.

Ce rebond montre la sensibilité de la consommation en fonction des mesures de confinement ce qui signifie quand même que la reprise dans ce secteur demeure fragile avec en plus une hausse des coûts des intrants.

L’industrie allemande souffre

Je l’évoquais hier, et cela a encore été confirmé avec le recul de 4% de la production industrielle au mois d’août, tirée vers le bas par une chute de 17.5% de la production de voitures et de pièces détachées.

Toujours à cause de la hausse des coûts des intrants et surtout des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement qui affectent particulièrement l’industrie allemande.

A propos de hausse des coûts

Il est rassurant, ou pas, de voir que deux membres de la BCE ont une perception différente sur le caractère temporaire ou pas de l’inflation. Rassurant car cela montre bien la difficulté de faire la part des choses dans la hausse provoquée d’une part par l’effet de base et l’impact du rattrapage, et d’autres parts des facteurs plus structurels.

D’un côté, Isabel Schanbel, qui se montre circonspect en déclarant « qu’il serait prématuré d’affirmer que la dynamique actuelle des prix s’atténuera complètement l’année prochaine . Il existe plusieurs sources d’incertitude qui pourraient entraîner des pressions inflationnistes plus persistantes ».

Et d’un côté, Lane, le Chief Economist de la BCE, qui exprimait un point de vue différent en déclarant, « il y a des raisons très solides de croire qu’une grande partie de cette situation est liée à la réouverture de l’économie. Il y a des raisons très solides de croire qu’il y a une composante transitoire significative ».

Malgré ces divergences, vu que l’inflation ne devrait pas reculer aussi vite que prévu, il devient de plus en plus évident que la BCE mettra un terme à son programme PEPP en mars 2022. Reste alors la question de savoir ce qu’elle mettra en place après cette date.

Mais pour revenir à mon sous-titre et donc à propos de la hausse des coûts, et comme l’illustre le graphique, les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté en septembre, une augmentation principalement due à un resserrement de l’offre et à une forte demande de denrées alimentaires de base, notamment de blé et d’huile de palme.

Les matières premières agricoles n’échappent pas à la hausse des coûts des intrants, ni aux perturbations dans les ports qui affectent donc l’offre dans un contexte climatique dans certaine région qui affecte les récoltes.

Polexit ?

Décision complètement inadmissible en Pologne, le  Tribunal constitutionnel polonais a jugé que certains articles du traité de l’Union européenne étaient contraires à la Constitution du pays.

Ce dernier avait été saisi par le Premier ministre Mateusz Morawiecki, qui  avait demandé à la juridiction de se prononcer sur la légitimité des institutions de l’UE à empêcher la réforme du système judiciaire polonais, point de tension avec l’UE.

Cette décision pourrait être lourde de conséquence et pourrait compromettre l’avenir de la Pologne au sein de l’UE.

Il faut en tout cas qu’en l’état, la Commission suspende le paiement des fonds destinés à la Pologne en particulier dans le cadre du plan Next Generation EU. Mais la question de l’appartenance de la Pologne à l’UE pourrait légitimement se poser avec le risque d’entrainer d’autres pays dans son sillage.

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