Derrière le chiffre très positif des exportations chinoises se cache cependant la faiblesse intrinsèque de l’économie chinoise….
A bout de souffle
Derrière le chiffre très positif des exportations chinoises se cache cependant la faiblesse intrinsèque de l’économie chinoise, faiblesse qui a eu plutôt tendance à s’accentuer ces dernières années.
Les tribulations d’un Chinois en Chine
Alors que les mesures de restriction ont entrainé la fermeture du troisième plus grand port en Chine, les exportations chinoises ont augmenté de 25.6% en taux annuel au mois d’août contre un taux de 19.3% en juillet. Ce chiffre vient relativiser un peu la déception provoquée par le recul des indices PMI et donne à penser que la croissance devrait rester soutenue.
De leur côté, les importations affichent aussi un taux impressionnant de 33.1% en taux annuel contre 28.1% en juillet. Et cela malgré des mesures de restriction qui ont restreint les déplacements et le tourismes, ce qui a pesé sur la consommation.
Mais donc derrière ce chiffre encourageant des exportations se cache une des faiblesses de l’économie chinoise, à savoir sa dépendance aux exportations et donc au commerce mondial. Si dans un premier temps, Xi Jinping a soutenu la nécessité de renforcer la consommation intérieure pour moins faire dépendre la Chine du commerce international, les dernières mesures semblent plutôt aller dans une volonté d’étouffer la consommation.
Or comme le montre le graphique, ce recul de la consommation dans la part du PIB n’est pas récent, mais à tendance a s’accentuer et représente un énorme risque. Ce modèle oblige les entreprises chinoises à inonder les marchés internationaux de leurs produits et crée une très forte dépendance par rapport aux consommateurs américains.
Peur sur la ville
Malgré les mesures de restriction qui ont touché une grande partie du pays, la Banque centrale d’Australie a quand même confirmé la réduction de son programme de rachat.
Tout en laissant son taux inchangé à 0.10%, elle a confirmé que son programme hebdomadaire de rachat passait de 5 à 4 milliards de dollars australiens jusqu’au milieu du mois de février 2022.
Hold-up
Sur l’épargne des ménages en Europe encore un peu plus avec la remontée de l’inflation alors que les taux restent inchangés. Et comme le montre le graphique, les anticipations d’inflation dans la zone euro montrent une nette tendance à la hausse après la publication des chiffres d’inflation en zone euro et des tensions sur les chaînes d’approvisionnement.
Mais même si la BCE réduit légèrement son programme de rachat, elle n’a nullement l’intention d’augmenter ses taux rapidement, ce qui signifie que la hausse de l’inflation viendra encore un peu plus rogner le pouvoir d’achat des épargnants qui s’obstinent à laisser dormir leur épargne sur des comptes.
Cette remontée de l’inflation explique en partie le recul de l’indice Sentix, qui mesure le moral des investisseurs dans la zone euro, comme le montre le graphique. Ce recul s’explique aussi par le sentiment que le pic de l’activité est derrière nous et que la croissance devrait légèrement se ralentir sur la dernière partie de l’année.
Mais ce sentiment est aussi une perception influencée par l’impact du variant Delta. Car certains indicateurs viennent contredire ce sentiment. C’est le cas des commandes industrielles en Allemagne qui ont connu une hausse inattendue en juillet.
Alors que l’on attendait un recul de 1%, elles affichent une hausse de 3.4%, tirées essentiellement par une forte demande des commandes émanant du reste du monde. Mais si les commandes sont élevées, les entreprises allemandes ont énormément de mal à honorer ces dernières à cause d’un manque de composants et de la hausse des prix.