Début d’année compliqué en Europe

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Il n’est manifestement plus question de taux négatifs en Grande-Bretagne, grâce à la vaccination évidemment…

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Il n’est manifestement plus question de taux négatifs en Grande-Bretagne, grâce à la vaccination évidemment, mais aussi de la hausse des anticipations d’inflation qui rebat les cartes.

BOE modérément optimiste

Le gouverneur de la BOE, Andrew Bailey, a souligné l’énorme succès du programme de vaccination qui permet de voir la lumière au bout du tunnel, car il a permis aujourd’hui d’atteindre plus de 40% des adultes pour une première injection.

Pour autant, d’une part, cette pandémie laissera des traces et a provoqué des changements dans l’économie, qui persisteront. Et d’autre part, le premier trimestre n’échappera pas à une contraction du PIB, estimée à -4%, avant un redressement sur la seconde partie de l’année.

Pour autant, il a défendu le maintien de taux d’intérêt très bas et du programme de rachats d’obligations pour atteindre son objectif de ramener l’inflation vers 2%.

Comme les autres pays, la Grande-Bretagne a aussi vu une poussée sur les taux longs (voir graphique), mais cela ne devrait pas faire dévier la BOE de sa politique de taux bas.

Dernier constat, le sterling continue de se renforcer, comme le montre le graphique, par rapport à l’euro grâce à la campagne de vaccination et aussi sans doute en partie dans l’attente de la réunion de la BCE ce jeudi qui met de la pression sur l’euro.

Au Japon, début d’année difficile

La reprise en fin d’année a été un peu moins bonne que prévu avec une croissance annualisée de 11,7 % en octobre-décembre, contre une première estimation à 12,7 %. Dans le détail, les dépenses d’investissement ont augmenté de 4,3 % par rapport au trimestre précédent, la consommation privée, qui représente plus de la moitié du PIB, a augmenté de 2,2 % par rapport aux trois mois précédents, et les exportations nettes ont ajouté 1,1% à la croissance.

Mais le début d’année est très compliqué avec une chute des dépenses des ménages de 6,1 % en janvier par rapport au même mois de l’année précédente. La crainte est de ne pas voir les investissements des entreprises repartir ainsi que les dépenses des ménages ce qui risquerait de priver la troisième économie mondiale d’un moteur de croissance interne.

Début d’année difficile aussi pour …

Il n’y a pas qu’au Japon que le début d’année est compliqué. En Allemagne, la production industrielle a reculé de 2.5% en janvier, en grande partie à cause d’une chute de 12% dans la construction. Si le recul dans l’industrie manufacturière a été contenu à 0.5%, il est quand même interpellant de constater que ce dernier est la conséquence de pénuries dans les semi-conducteurs qui ont ralenti la production automobiles.

En Espagne, cette même production industrielle a reculé de 2.2% en taux annuel, ce qui montre que ce début d’année pour la zone euro reste lourdement impacté par la pandémie.

Autre chiffre qui fait prendre la pleine mesure de la situation, l’Italie est le premier pays de l’UE à dépasser les 100.000 morts liés au Covid-19. Et selon les derniers chiffres, nous sommes affreusement en retard dans la vaccination. Selon ces chiffres arrêtés à hier, seuls 6.1% des Européens ont reçu au moins une injection, contre 17.1% des Américains, 32.1% des Britanniques, plus de 35% des Emiratis et 57% des Israéliens.

Petit espoir

Pour terminer sur une note d’espoir, selon le  Baromètre de ManpowerGroup publié ce matin, la situation sur le marché de l’emploi devrait continuer à s’améliorer au cours du 2e trimestre 2021 en Belgique(+8%).

Et ces perspectives sont positives dans les trois régions, optimistes en Wallonie (+13%), modérées en Flandre (+7%) et prudentes à Bruxelles (+2%).

Toujours sur base des résultats de ce baromètre, « c’est en Croatie (+12%), en Roumanie (+12%) et en Turquie (+10%) que l’on trouve les perspectives d’emploi les plus fortes. Les employeurs prévoient une relance de l’activité de recrutement en France (+7%, hausse de 6 points en comparaison trimestrielle), tout comme en Belgique (+8%), en République tchèque (+8%), ou en Suède (+8%). Les employeurs se montrent plus prudents en Allemagne (+5%, baisse de 5 points et intentions de recrutement en recul dans tous les secteurs sondés en comparaison trimestrielle et annuelle), aux Pays-Bas (+3%) ou en Suisse (+2%). Les perspectives d’emploi restent légèrement négatives en Espagne (-1%) et en Italie (-2%), tandis que les employeurs au Royaume-Uni (-5%) rapportent une Prévision Nette d’Emploi négative pour le quatrième trimestre consécutif et la plus faible de tous les pays sondés en Europe ». Voir le lien pour plus de détails.

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