La veille du saut dans l’inconnu

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Semaine de tous les dangers, en effet, comme je l’écrivais hier, et déjà en tout cas pour Marine Le Pen, même si cela n’a pas eu le moindre effet sur les marchés financiers qui continuent à être fortement chahutés.

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Semaine de tous les dangers, en effet, comme je l’écrivais hier, et déjà en tout cas pour Marine Le Pen, même si cela n’a pas eu le moindre effet sur les marchés financiers qui continuent à être fortement chahutés.

Statu quo

La Banque centrale d’Australie a laissé ses taux inchangés, ce matin, à 4.1%, après une première baisse en février, la première depuis quatre ans.

Elle pourrait agir de la sorte, à savoir baisser son taux, lors de sa prochaine réunion, même si « le Conseil a noté que la politique monétaire est bien placée pour répondre aux développements internationaux s’ils devaient avoir des implications matérielles pour l’activité et l’inflation australiennes ».

Sans surprise, elle s’inquiète des risques liés aux tarifs douaniers, en soulignant que « ces développements devraient avoir un effet négatif sur l’activité mondiale, en particulier si les ménages et les entreprises retardent leurs dépenses dans l’attente d’une plus grande clarté sur les perspectives ».

Avec comme conséquence que « l’inflation, cependant, pourrait évoluer dans les deux sens », ce qui explique son statu quo cette fois-ci.

Cette prudence se retrouve aussi dans les propos de certains membres de la FED, comme ceux du président de la FED de New York, John Williams, qui estime que « la politique monétaire est modérément restrictive ».

Thomas Barkin, président de la FED de Richmond a déclaré que le calendrier des réductions de taux dépendrait de l’évolution de l’inflation. Et de rajouter « il y a beaucoup d’incertitude en ce moment, et je pense que cela plaide en faveur de l’attente et de l’observation de la façon dont cela se déroule ».

Il est à noter que Williams a également déclaré, « je peux assurer aux Américains que nous ne laisserons pas une inflation élevée s’installer comme dans les années 70 et 80 ».

Nous aurons cet après-midi, deux indicateurs importants, d’une part celui du nombre de postes disponibles sur le marché de l’emploi, et d’autre part, l’indice ISM manufacturier, attendu en recul alors que le sous-indice des prix devrait progresser.  

A propos d’inflation

L’inflation allemande a baissé plus que prévu en mars, en passant de 2.6% en février à 2.3%.

La baisse de l’inflation allemande laisse présager une inflation plus faible que prévu dans la zone euro pour le mois de mars. Elle passerait de 2.3% à 2.2% pour l’inflation globale, et de 2.6% à 2.5% pour l’inflation sous-jacente.

Si on peut se réjouir de cette baisse de l’inflation en Allemagne, et en zone euro aussi, il faut par contre souligner que les entreprises du secteur des services, en particulier, ont de plus en plus de mal à répercuter la hausse des coûts salariaux sur leurs clients en raison de la faiblesse de l’économie.

Cependant, ce recul de l’inflation en zone euro pourrait inciter la BCE à baisser ses taux en avril, alors que jusqu’à présent une pause était plutôt envisagée. Mais compte tenu du risque que pourrait faire peser sur la croissance les tarifs douaniers, la BCE pourrait devoir assouplir plus ses taux.

Risque de récession

Comme je l’évoquais hier, la probabilité d’une récession a augmenté aux yeux de certains analystes aux Etats-Unis, et l’Europe pourrait aussi être affectée si la hausse des tarifs douaniers est importante.

Cela explique la nervosité des marchés boursiers, et la hausse de l’or qui affiche un nouveau record.

Pour le moment cependant, pour la directrice du FMI, Kristalina Georgieva, même si le FMI va abaisser ses prévisions de croissance, « nous ne voyons pas de récession à l’horizon ».

Et de préciser, « ce que nous voyons dans les indicateurs à haute fréquence indique en effet que la confiance des consommateurs et des investisseurs s’affaiblit quelque peu, et nous savons que cela se traduit ensuite par un impact sur les perspectives de croissance ».

Le FMI devrait quand même revoir légèrement à la baisse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis, mais par contre, il pourrait revoir à la hausse celles pour l’Europe compte tenu des hausses des dépenses pour la défense, mais pour 2026.

Mais évidemment tout va dépendre des annonces de demain, car comme le souligne Georgieva, « plus tôt il y aura plus de clarté, mieux ce sera, car l’incertitude, selon nos recherches, plus elle dure, plus elle peut avoir un impact négatif sur la croissance ».

A propos des annonces de demain, Elon Musk aurait proposé à Marine Le Pen la fonction de conseillère pour la gestion des subventions au sein de l’administration américaine.

Dans le tableau mensuel, il faut évidemment souligner l’excellente performance des bourses européennes par rapport aux indices américains, car cela n’arrive pas si souvent que cela.

Autre constat, la chute de la lire turque par rapport à l’euro, avec une situation politique de plus en plus inquiétante qui fait craindre la mise en place d’une quasi-dictature.

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