Une certaine lassitude traverse les marchés boursiers devant tant d’ineptie de la part de Trump, et surtout en toile de fond les craintes d’un sérieux ralentissement de l’économie qui plombe ces derniers.

Un sentiment de lassitude
Une certaine lassitude traverse les marchés boursiers devant tant d’ineptie de la part de Trump, et surtout en toile de fond les craintes d’un sérieux ralentissement de l’économie qui plombe ces derniers.
Fatigue à Wall Street
Les investisseurs, après finalement un seul mois de mandat de Trump, sont fatigués de ses déclarations, volte-face, inepties, inexactitudes, contradictions, et j’en passe.
Conséquence, le rouge vif dominait hier soir à Wall Street, ce matin en Asie, c’est même encore un peu plus rouge, et les futures pour l’Europe sont aussi dans le rouge.
Selon les dernières déclarations de Trump, les droits de douane sur les importations en provenance du Canada et du Mexique entreraient en vigueur le 4 mars, et non le 2 avril comme il l’avait précédemment annoncé, et les marchandises en provenance de Chine seraient soumises à des droits de douane supplémentaires de 10 %.
Symbolique, mais qui en dit long, la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales du G20, à laquelle les États-Unis n’ont pas participé, s’est achevée sans consensus ni communiqué.
A cela il faut ajouter le fait que malgré d’excellents résultats et des prévisions très positives, Nvidia a chuté hier de 8.5% entraînant dans son sillage les autres valeurs technologiques. Et ne parlons pas de Tesla qui a perdu plus de 20% en une semaine.
Lassitude quand tu nous tiens.
Devant cette large correction des marchés boursiers, les rendements obligataires sont repartis à la baisse et le dollar s’est renforcé.

Avec comme question, l’attitude de la FED, qui constate un ralentissement de l’activité, sans pour le moment d’impact sur le marché de l’emploi, mais un risque élevé de hausse de l’inflation. Cet après-midi est attendu justement l’indice Core PCE (indice des prix des dépenses de consommation), qui devrait légèrement reculer à 2.6% contre 2.8%.
Pour le président de la FED de Philadelphie, Patrick Harker, « le taux directeur reste suffisamment restrictif pour continuer à exercer une pression à la baisse sur l’inflation à long terme, comme nous en avons besoin, sans avoir d’impact négatif sur le reste de l’économie ».
Il constate que l’économie ralentit, mais elle continue de croître, et de rajouter « les données que je vois actuellement me permettent de fournir des perspectives économiques optimistes, malgré le défi permanent que représente le retour de l’inflation à son niveau cible ».
Pour Jeff Schmid, le président de la FED de Kansas City, la poussée des attentes en matière d’inflation est un sujet de préoccupation et « certes les mesures d’enquête sur les attentes en matière d’inflation sont imparfaites et sujettes au bruit, mais avec une inflation qui a récemment atteint son plus haut niveau en 40 ans, ce n’est pas le moment de baisser la garde ».
Tout en reconnaissant que les signaux montrent un risque de croissance plus faible, il a souligné que « je ne veux prendre aucun risque lorsqu’il s’agit de maintenir la crédibilité de la FED en matière d’inflation ».
Impact positif
Alors que la BCE s’apprête, une nouvelle fois, à baisser ses taux la semaine prochaine, la croissance des prêts aux entreprises dans la zone euro s’est accélérée, ce qui pourrait signifier que ces baisses de taux agissent dans l’économie.
Les prêts aux entreprises ont augmenté de 2% en janvier, soit le rythme le plus rapide depuis juillet 2023, contre 1.7% en décembre. Et les prêts aux ménages ont augmenté de 1.3% en janvier contre 1.1% le mois précédent.
La BCE pourra baisser ses taux car l’inflation devrait repartir légèrement à la baisse. Elle est en tout cas attendue en forte baisse en France, passant en taux annuel de 1.7% à 1%, reflet aussi d’un sérieux ralentissement de l’activité.
En Allemagne, le recul est nettement plus modeste puisque le taux annuel est attendu à 2.7% contre 2.8%.
Rien à voir cependant avec l’inflation en Belgique, qui, selon les derniers chiffres publiés par Statbel, se situe à 3.55% en février, en recul par rapport aux 4.08% de janvier, mais qui demeure très élevée par rapport à nos voisins.
L’inflation sous-jacente a peu évolué en passant de 3.14% à 3.10%, niveau cependant aussi très élevé par rapport à la moyenne dans la zone euro.

Une des causes de cette inflation qui demeure élevée a été, en janvier, la hausse du prix du gaz à cause d’un hiver plus rude et qui s’étire sur une plus longue période. Et aussi parce que le niveau des réserves en Europe est plus bas que ces dernières années suite à cette demande plus forte et des problèmes d’approvisionnement.

