Ralentissement des services en Asie

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Refroidissement ou simple ajustement sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis ? Il faudra attendre vendredi pour avoir une idée plus précise, mais il s’agit sans doute d’un ajustement.

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Refroidissement ou simple ajustement sur le marché de l’emploi aux Etats-Unis ? Il faudra attendre vendredi pour avoir une idée plus précise, mais il s’agit sans doute d’un ajustement.

Ajustement ?

Selon le rapport JOLTS, il y avait 1.1 offre d’emploi pour chaque chômeur en décembre, contre 1.15 en novembre, et ces offres d’emploi ont connu leur plus forte baisse depuis 14 mois.

Selon ce fameux rapport JOLTS, les offres d’emploi ont diminué de 556.000 pour atteindre 7.6 millions au dernier jour de décembre, contre un chiffre de 8.156 millions en novembre.

Preuve qu’il s’agit d’un ajustement, les licenciements ont diminué de 29.000 pour atteindre 1.771 million, grâce à des augmentations dans les secteurs du transport, de l’entreposage et des services publics, ainsi que de l’exploitation minière et forestière.

Mais par contre, il ressort que les travailleurs licenciés ont de plus en plus de mal à trouver un nouvel emploi, car les employeurs hésitent à augmenter leurs effectifs.

A priori, ces données ne devraient pas changer la position attentiste de la FED, comme l’a d’ailleurs souligné la présidente de la FED de San Francisco, Mary Daly, « l’incertitude n’est pas une paralysie. Cela signifie simplement qu’il faut surveiller et être prudent et réfléchi en naviguant dans les informations dont nous disposons. C’est ainsi que j’aborde 2025 en tant que responsable politique. … Nous pouvons prendre le temps d’examiner les informations qui nous parviennent, à la fois sur l’économie et sur tout changement de politique ».

Ralentissement des services

En Chine, en tout cas, selon l’indice PMI des services, publié ce matin, qui est passé de 52.2 en décembre à 51 en janvier.

Le sous-indice de l’emploi est tombé à son niveau le plus bas depuis avril 2024 et cela en partie parce que les vacances du Nouvel An ont eu lieu plus tôt que d’habitude cette année, certains restaurants ayant fermé temporairement leurs portes et renvoyé les travailleurs chez eux pour les célébrations qui durent plus d’une semaine.

Résultat, l’indice PMI composite est tombé à 51.1 en janvier, contre 51.4 le mois précédent.

En Inde, le secteur des services a également connu un ralentissement avec un indice à son plus bas depuis plus de deux ans.

Cet indice est passé de 59.3 en décembre à 56.5 en janvier, ce qui reste malgré tout un niveau très élevé, mais qui marque un petit tassement de l’activité.

Résultat, l’indice composite est passé de 59.2 en décembre à 57.7 le mois dernier, recul limité car le secteur manufacturier a particulièrement bien performé, se situant à son niveau le plus élevé depuis six mois.

Ces chiffres ne devraient pas modifier les intentions de la Banque centrale indienne, qui devrait baisser ses taux, ce vendredi, compte tenu d’une inflation des prix de détail qui est tombée à son plus bas niveau depuis quatre mois.

Elle ne pourra cependant pas lâcher la bride totalement, car la roupie indienne continue de se déprécier très nettement par rapport au dollar, ce qui augmente le risque de l’inflation importée.

Pas de ralentissement en revanche au Japon, où l’indice PMI des services est passé de 50.9 en décembre à 53 en janvier, soit son niveau le plus élevé depuis cinq mois.

Ce qui a fait dire à Usamah Bhatti, économiste chez S&P Global Market Intelligence, qui publie ces indices, que « la force du secteur des services a continué à soutenir la croissance de l’ensemble du secteur privé » Et les entreprises sont confiantes « les espoirs étant étayés par une reprise attendue de la production manufacturière et une reprise économique généralisée ».

Le sous-indice des nouvelles affaires a augmenté pour le septième mois consécutif en janvier et a atteint le même niveau qu’en juillet de l’année dernière.

Les prévisions d’activité des entreprises sont restées optimistes en janvier, et l’emploi a progressé pour le seizième mois consécutif afin de répondre aux besoins des entreprises.

Point important pour la BOJ, la hausse des salaires et l’augmentation des coûts du carburant et des matières premières ont fait grimper les prix des intrants en janvier.

Ce qui explique en partie pourquoi le rendement de l’obligation japonaise à 10 ans continue de progresser, atteignant son niveau le plus élevé depuis avril 2011. Car malgré la hausse des taux en janvier, la BOJ devrait encore relever ses taux cette année.

C’est clairement ce qu’a laissé entendre Kazuhiro Masaki, directeur général du département des affaires monétaires de la BOJ, « l’inflation sous-jacente se dirige vers les 2 %, mais reste encore en dessous de ce niveau. C’est pourquoi nous devons soutenir l’activité économique par une politique monétaire souple. Cela dit, nous continuerons à relever les taux d’intérêt et à ajuster le degré de soutien monétaire si l’inflation sous-jacente s’accélère pour atteindre 2 %, comme nous le prévoyons ».

En janvier, la BOJ a relevé ses prévisions pour l’inflation de base, à 2.1 % pour l’exercice 2025, contre une estimation précédente de 1.9 % en octobre.

Ces propos rejoignent ceux du gouverneur, Kazuo Ueda, qui a clairement indiqué qu’il était prêt à continuer à relever les taux si les salaires continuaient à augmenter et à soutenir la consommation, permettant ainsi aux entreprises de continuer à augmenter les salaires.

L’indice PMI composite a atteint 51.1 en janvier, soit la plus forte expansion depuis septembre de l’année dernière.

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