Comme la Suède va faire son entrée dans l’OTAN, après un accord surprise de la part de la Turquie, qui avait soufflé le chaud et le froid toute la journée, tournons-nous vers le Nord de l’Europe.
Le Nord s’inquiète
Comme la Suède va faire son entrée dans l’OTAN, après un accord surprise de la part de la Turquie, qui avait soufflé le chaud et le froid toute la journée, tournons-nous vers le Nord de l’Europe.
Le Nord de l’Europe
Non pas qu’il y fait plus frais, bien au contraire, avec des inquiétudes exprimées, pas plus tard qu’hier, par des scientifiques, qui ont identifié d’importants stocks de méthane s’échappant de sources souterraines d’eau bouillonnante révélées par la fonte des glaciers arctiques.
Mais ce n’est pas pour cette raison que je voulais parler du Nord de l’Europe, mais pour ses niveaux élevés d’inflation qui préoccupent les Banques centrales. Ainsi, en Norvège, l’inflation sous-jacente a encore progressé en juin à 7% en taux annuel contre 6.7% le mois précédent.
Ce chiffre dépasse les prévisions de la Banque centrale, qui devrait dès lors encore augmenter ses taux en août, actuellement à 3.75%, et très probablement encore en automne.
En Suède, les minutes de la dernière réunion de la Banque centrale montrent que l’inflation demeure un sujet de préoccupation, et même que les risques d’inflation sont orientés à la hausse. Ce qui a fait dire à Erik Thedeen, gouverneur de la Banque centrale, « mon évaluation est que les risques d’inflation sont globalement à la hausse. Je n’exclus donc pas que nous devions augmenter le taux directeur plus que ne l’indique la trajectoire des taux dans le projet de rapport ».
Ce qui signifie que la Banque centrale n’en a pas fini avec les hausses de taux, message important aussi pour éviter de voir sa devise encore s’affaiblir alors qu’elle se stabilise par rapport à l’euro à un niveau historiquement bas.
La fin approche
Le dollar a sensiblement reculé après que plusieurs responsables de la FED aient déclaré que la fin du cycle actuel de resserrement de la politique monétaire était proche.
Ainsi, Mary Daly, présidente de la Fed de San Francisco, a estimé qu’il faudrait probablement encore deux hausses de taux au cours de l’année pour ramener durablement l’inflation à l’objectif de 2 %, tout en soulignant que la FED approche de la dernière partie de son cycle de relèvement des taux.
Michael Barr, vice-président de la FED, n’a pas dit autre chose, en déclarant « nous avons encore un peu de travail à faire. Je dirai simplement, en ce qui me concerne, que je pense que nous sommes proches du but ».
Et hier toujours, le président de la Fed d’Atlanta, Raphael Bostic, a confirmé que, selon lui, la FED pouvait être patiente et que d’autres hausses de taux ne sont plus nécessaires pour réduire l’inflation.
Et pour conforter ces dires, une enquête, publiée lundi par la Fed de New York, sur l’état des attentes des consommateurs, en juin, a montré que les attentes d’inflation à court terme ont chuté à leur niveau le plus bas depuis avril 2021.
Mais tout le monde ne partage pas cette vision des choses, et Loretta Mester, présidente de la Fed de Cleveland, a ainsi déclaré, « si j’avais été la seule à agir, j’aurais augmenté les taux, mais j’ai compris la raison pour laquelle il n’y a pas eu d’action en juin ».
Quoi qu’il en soit, le sentiment dominant, maintenant, est que la fin approche, ce qui a fait baisser les taux aux Etats-Unis et dès lors le dollar, même si deux hausses de taux de 0.25% auront encore lieu d’ici la fin de l’année.
Chute du moral
Le moral des investisseurs dans la zone euro a chuté plus que prévu en juillet, avec un indice Sentix qui est passé de -17 en juin à -22.5.
Et clairement cette chute vient en grande partie de l’Allemagne, selon Manfred Huebner, directeur général de Sentix, évoquant des valeurs « dramatiquement mauvaises », avec un indice global pour l’Allemagne qui a chuté de 7,3 points pour s’établir à -28,4, et les indices de la situation actuelle et des attentes accusant des baisses tout aussi importantes.