En embuscade

Mode Expresso

Encore et toujours des déclarations de membres de Banques centrales pour avertir que le chemin sera long avant de voir l’inflation revenir à leurs objectifs.

Mode Lungo

Encore et toujours des déclarations de membres de Banques centrales pour avertir que le chemin sera long avant de voir l’inflation revenir à leurs objectifs.

Membres de la FED

Vendredi, après une avalanche de chiffres tous aussi positifs l’un que l’autre, mais aussi qui indiquent que le reflux de l’inflation est lent, deux membres de la FED sont venus en rajouter une couche.

D’abord, Michelle Bowman, gouverneur de la FED, qui a déclaré « je pense qu’il y a un long chemin à parcourir avant d’atteindre notre objectif d’inflation de 2 % et je pense que nous devrons continuer à augmenter le taux des fonds fédéraux jusqu’à ce que nous voyions beaucoup plus de progrès à cet égard ».

Ensuite, Thomas Barkin, président de la FED de Richmond, a estimé que « ramener l’inflation vers l’objectif nécessitera davantage de hausses de taux.  

Conséquences, le scénario d’une baisse des taux cette année a pris un sérieux coup dans l’aile, et la pression sur les taux se maintient en particulier sur le taux à 2 ans. Le scénario d’encore trois hausses de taux de 0.25% d’ici l’été devient le plus probable.

Membres de la BCE

De l’autre côté de l’Atlantique, le discours est exactement le même. Isabel Schnabel, responsable des opérations de marché de la BCE, a estimé « il y a un risque que l’inflation s’avère plus persistante que ce qui est actuellement évalué par les marchés financiers ». Et que dès lors la BCE pourrait devoir « agir plus énergiquement » si elle constatait que la réaction de l’économie à son resserrement était plus faible que par le passé.

M. Villeroy a lui estimé que le pic des taux pourrait se situer en été, voir au plus tard fin septembre et que « nous devons nous garder de crier victoire trop tôt ». Tout en rappelant aussi que « cette question (des baisses de taux) est bien sûr plus lointaine dans le futur, et certainement pas pour cette année ».

Et ce n’est pas tout, l’économiste en chef de la BCE, Philip Lane, s’est interrogé sur les raisons pour lesquelles les décisions de la BCE pourraient ne pas être aussi efficaces qu’auparavant, et que dès lors l’impact des nombreux relèvements de taux de la BCE, jusqu’à présent, n’avait pas encore été ressenti par l’économie.

Toutes ces déclarations sont venues confirmer la hausse de taux de 0.50% lors de la prochaine réunion en mars et le fait que d’autres hausses de taux interviendront encore avant l’été.

Statu quo

Face à une économie qui montre des signes de reprise, la Banque centrale chinoise a décidé de se laisser de la latitude et a annoncé qu’elle laissait, pour le sixième mois consécutif, ses taux inchangés.

Pour rappel, le taux des prêts à un an a été maintenu à 3.65 %, tandis que celui à cinq ans est resté inchangé à 4.30 %. La perspective de voir ces taux rester inchangés a permis au yuan de se reprendre un peu par rapport au dollar, même si le différentiel de taux sur le court terme devrait encore augmenter compte tenu des hausses de taux attendues aux Etats-Unis.

Ce statu quo n’empêche cependant pas la Banque centrale de procéder à des injections de liquidités, dans l’attente probablement de baisser ses taux plus tard, au moment où le gouvernement annoncera de nouvelles mesures de soutien.

En embuscade

C’est le rendement de l’obligation japonaise à 10 ans qui est en embuscade en se situant juste au seuil des 0.50% dans l’attente des premiers commentaires ce vendredi du nouveau gouverneur de la BOJ.

La moindre allusion de sa part à la fin du contrôle de la courbe entrainerait une hausse des taux et une flambée du yen, ce qui devrait l’inciter à la plus grande prudence lors de cette première intervention.

Mais le marché de son côté va le tester et le seuil des 0.50% pourrait être mis à rude épreuve dans les prochaines semaines. Jusqu’à sa prise de fonction officielle, la position de la BOJ sera compliquée et elle devra faire face à des pressions intenses.

Quand le climat interfère

Alors que l’on attendait une hausse de 0.75% du taux directeur de la Banque centrale de Nouvelle-Zélande ce mercredi, les intempéries qui ont frappé le pays ces 3 dernières semaines ont entrainé une révision de ce scénario.

Le pays a connu successivement des inondations qui ont endommagé les routes d’Auckland, entraîné la fermeture d’entreprises, dont l’aéroport, et détruit des maisons, des routes et des cultures. Et ensuite un cyclone qui a alors endommagé encore plus de routes, emporté des voies ferrées et cloué des vols au sol.

Le marché anticipe maintenant une hausse de 0.50% du taux directeur qui se situe actuellement à 4.25%, même si certains plaident pour un statu quo dans l’attente de pouvoir estimer les dégâts et les conséquences de ces intempéries.

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