Où est passé, non pas la 7ème compagnie, mais la récession ?

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Mais où est donc passé le risque de récession aux Etats-Unis, alors que les signes de résilience de l’économie américaine se multiplient.

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Mais où est donc passé le risque de récession aux Etats-Unis, alors que les signes de résilience de l’économie américaine se multiplient.

Chiffre surprenant

Le dernier chiffre qui est venu contredire le scénario d’une récession est celui des ventes de détail qui affichent un sacré rebond en janvier après, il est vrai, deux mois de recul.

Ces dernières ont progressé de 3% après un recul de 1.1% en décembre, en partie portées par un effet saisonnier, ce qui incite quand même à un peu nuancer la portée de cet indicateur.

Mais elles démontrent quand même que les ménages américains disposent encore des réserves de liquidités et elles sont également liées certainement à une augmentation du salaire minimum dans plusieurs Etats américains en début d’année.

Et si l’on exclut les automobiles, l’essence, les matériaux de construction et les services alimentaires, les ventes ont augmenté de 1.7% contre un recul de 0.7% en décembre, preuve de la solidité de la consommation.

Après les chiffres du marché de l’emploi, après le rebond de l’indice ISM des services, après la remontée prudente des indices de confiance des consommateurs, ce dernier indicateur amène quand même à se poser la question de savoir, où est passé le risque de récession aux Etats-Unis.

Avec une autre question

Est-ce que les Banques centrales ne vont pas devoir monter plus leur taux que prévu jusqu’à présent compte tenu de la résilience des économies ?

En tout cas, les taux à 2 ans ont repris une tendance nettement haussière, que cela soit aux Etats-Unis, au Canada, en zone euro ou en Australie.

Et justement à propos de l’Australie, Joe Davis, économiste en chef de Vanguard, le deuxième plus grand gestionnaire d’actifs au monde, estime que la Banque centrale d’Australie pourrait porter ses taux à 5 %, alors qu’ils se situent actuellement à 3.35%.

Et pour justifier ce scénario, Davis estime que compte tenu de la robustesse du marché de l’emploi, malgré les derniers chiffres, la croissance des salaires n’a pas encore atteint son apogée.

Et c’est vrai que les derniers chiffres sur le marché de l’emploi en Australie montrent un tassement, avec un taux de chômage qui est passé de 3.5% à 3.7%, et une baisse nette de l’emploi de 11.500 personnes après un chiffre négatif aussi de 19.900 en décembre.

Mais certains facteurs saisonniers expliquent ce recul et il semblerait que certains travailleurs aient profité du mois de janvier avant de revenir travailler.

Il est cependant intéressant de noter que Davis a prévenu que les investisseurs avaient l’habitude de sous-estimer l’ampleur de la hausse des taux et la durée pendant laquelle ils resteraient élevés. « Les attentes largement répandues selon lesquelles l’inflation dans le monde développé reviendrait rapidement à 2 % sont irréalistes », a-t-il ajouté.

Baisse de l’inflation

L’inflation en Grande-Bretagne a finalement reculé plus que prévu, mais demeure quand même à des niveaux intenables pour les ménages. L’inflation générale est retombée à 10.1%, soit son niveau le plus faible depuis septembre, et l’inflation de base est passée de 6.3% en décembre à 5.8%.

Ces chiffres devraient permettre à la BoE de se montrer moins agressive dans sa prochaine hausse de taux, et le scénario d’une hausse de 0.25% lors de la prochaine réunion semble le plus probable.

Mais à contrario des autres économies, il n’y a aucun signe de résilience de l’économie, et ce recul de l’inflation est plutôt le signe que la récession se profile. La BoE pourrait dès lors à l’avenir ne pas suivre les autres Banques centrales dans la poursuite de leur ajustement monétaire étant donné l’état de l’économie.

La Hongrie en récession technique

La Hongrie est entrée en récession technique au quatrième trimestre, après la République tchèque qui avait connu une légère récession au second semestre 2022.

En Hongrie, le PIB a reculé de 0.4 % au quatrième trimestriel, après une baisse de 0.7 % au troisième trimestre. En taux annuel, l’économie a progressé de 0.4 %, soit un net ralentissement par rapport à la croissance de 4.0 % enregistrée au troisième trimestre.

La Pologne fait pire, sans pour autant connaitre une récession technique, en affichant un recul de 2.4% du PIB au quatrième trimestre, soit un taux annuel de 2%.

La Roumanie affiche un taux de 1.1% de croissance au quatrième trimestre, la Slovaquie de 0.3% et la Bulgarie de 0.5%.

Exceptionnellement, il n’y aura pas de billet demain.

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