Un marché de l’emploi solide

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Le marché de l’emploi aux Etats-Unis sera au centre de toutes les attentions, surtout après des indicateurs publiés hier qui ont montré qu’il demeurait très ferme.

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Le marché de l’emploi aux Etats-Unis sera au centre de toutes les attentions, surtout après des indicateurs publiés hier qui ont montré qu’il demeurait très ferme.

Plusieurs indices de fermeté

D’abord, les inscriptions hebdomadaires au chômage qui sont tombées à leur niveau le plus bas depuis 3 mois à 204.000 pour la semaine passée.

Ensuite, et même si cet indice est parfois assez peu fiable, les créations d’emploi dans le secteur privé se sont élevées à 235.000, selon ADP, au mois de décembre contre 182.000 en novembre.

Et pour finir, le  département du travail a indiqué qu’il y avait 10.458 millions d’offres d’emploi à la fin du mois de novembre, soit 1.74 emploi pour chaque personne sans emploi.

Ces trois indicateurs montrent la résilience du marché du travail et suggèrent que l’économie a terminé l’année 2022 sur des bases solides, malgré un grand nombre de licenciements dans l’industrie technologique ainsi que dans des secteurs sensibles aux taux d’intérêt comme la finance et le logement.

Cette fermeté du marché de l’emploi devrait inciter la FED à poursuivre son resserrement des taux, ce qui explique que les indices américains aient terminé dans le rouge et que le dollar se soit renforcé.

Les chiffres publiés cet après-midi devraient confirmer cette fermeté puisque l’on attend un taux de chômage inchangé à 3.7%, 200.000 créations d’emploi contre 263.000 en novembre et une hausse annuelle de 5% du salaire horaire moyen contre 5.1% en novembre.

Cette fermeté du marché de l’emploi est une raison qui poussera la FED à continuer à agir ce que confirmait encore hier le président de la FED de Saint-Louis, James Bullard, « la probabilité d’un atterrissage en douceur a augmenté par rapport à ce qu’elle était à l’automne 2022, où elle semblait plus douteuse. Et la raison pour laquelle je pense que les perspectives d’un atterrissage en douceur ont augmenté est que le marché du travail ne s’est pas affaibli comme beaucoup l’avaient prévu et que les niveaux de croissance ont rebondi après la faiblesse ».

Dès lors « c’est le moment idéal pour lutter contre l’inflation » en raison de la vigueur du marché du travail, a-t-il souligné, ajoutant « lutter contre l’inflation maintenant, la maîtriser, la ramener à 2 % tant que vous avez un marché du travail résilient ».

Inflation en zone euro

La publication des chiffres d’inflation en zone euro sera le premier indicateur important de cette journée étant publié ce matin.

Le taux d’inflation global est attendu à 9.7% contre 10.1%, ce qui serait le deuxième mois en recul, et le taux d’inflation de base, hors alimentation et énergie, à 6.5% contre 6.6%.

C’est ce second taux que regarde particulièrement la BCE, et qui ne marque pas encore de véritable inversion de tendance. Ce qui signifie que, comme la FED, la BCE ne devrait pas changer de cap.

De nouveau écoutons les messages distillés par les membres de la BCE qui sont sans ambiguïté, comme ceux de la FED. Le gouverneur de la Banque de France a estimé hier « qu’il serait souhaitable d’atteindre le bon ‘taux terminal’ d’ici l’été prochain, mais il est trop tôt pour dire à quel niveau ».

Et pour se faire « nous devons être pragmatiques et guidés par les données observées, notamment l’inflation sous-jacente, sans fétichisme pour des hausses trop mécaniques ».  D’où l’importance de ce taux d’inflation de base, tout en gardant aussi à l’esprit que quand la BCE aura atteint le ‘taux terminal’, elle devrait le maintenir en l’état un certain temps.

La bonne nouvelle, c’est que les prix à la production en Europe ont nettement reculé, ce qui ressortait d’ailleurs clairement des indices PMI, sous l’effet évidemment de la baisse des prix de l’énergie et aussi de l’amélioration dans les chaînes d’approvisionnement.

Ainsi, les prix à la production ont diminué de 0.9% dans la zone euro et dans l’UE en novembre après un recul encore plus marqué en octobre, soit un taux annuel de 27.1% dans la zone euro et de 27.4% dans l’UE.

Les hausses annuelles les plus marquées des prix à la production industrielle ont été enregistrées en Hongrie (+63.5%), en Lettonie (+51.2%) et en Roumanie (+44.8%). La seule baisse a été observée en Irlande (-13%).

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