La FED devrait lever le pied

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Bonnes nouvelles en Europe, et message plus modéré de Powell, il n’en fallait pas plus pour redonner le sourire aux bourses et détendre les taux.

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Bonnes nouvelles en Europe, et message plus modéré de Powell, il n’en fallait pas plus pour redonner le sourire aux bourses et détendre les taux.

Discours de Powell

Ce qui a particulièrement ravi les bourses, c’est clairement le fait que Powell a indiqué que le rythme des hausses de taux allait ralentir, mais cela ne doit pas occulter le fait que les hausses perdureront en 2023.

Il a déclaré « il serait sensé de modérer le rythme de nos hausses de taux alors que nous approchons du niveau qui devrait être suffisant pour faire refluer l’inflation. Le moment de la modération de la hausse des taux pourrait se produire dès la réunion de décembre ».

Ces propos confirment le scénario d’une hausse de 0.50% des taux en décembre, ce qui a provoqué un sérieux rebond de la bourse américaine, un recul des taux et du dollar par la même occasion.

Pour autant, la FED n’en a pas fini avec les hausses de taux, et il ne faut pas l’oublier, et le « taux neutre » sera certainement supérieur aux 4.6% évoqués en septembre par les responsables de la FED.

Comme le soulignait Powell, « la lutte contre l’inflation est toutefois loin d’être terminée. Et nous resterons sur ce chemin tant que le travail ne sera pas achevé ».

L’euphorie n’est donc pas de mise, et les indicateurs sur l’état de l’économie américaine, et en particulier sur celui du marché de l’emploi, influenceront les prochaines décisions de la FED.

Et justement à propos de l’emploi, et avant les chiffres de demain, deux indicateurs ont été publiés hier. D’abord, celui publié par ADP, qui donne le nombre d’emplois créés dans le secteur privé. Pour le mois de novembre, ce chiffre est en recul avec 127.000 créations d’emploi contre 200.000 attendues, ce qui est le chiffre le plus faible depuis janvier 2021.

Et ensuite, celui des offres d’emploi, en recul certes, mais qui indique toujours que le marché de l’emploi reste tendu.  

En effet, selon le rapport JOLTS, les ouvertures d’emploi ont diminué de 353. 000 pour atteindre 10,3 millions fin octobre, , soit le seizième mois consécutif où le nombre d’offres d’emploi est resté supérieur à 10 millions.

Cela signifie que le marché de l’emploi continue de rester extrêmement tendu et il ressort que les entreprises, même si elles constatent un ralentissement de leur activité, ont tendance à thésauriser les travailleurs de peur d’avoir du mal de les récupérer par la suite.

Bonnes nouvelles en Europe

Et en particulier en Belgique, où après l’annonce de la baisse de l’inflation, la Banque nationale de Belgique a annoncé que le PIB au troisième trimestre avait été positif et pas négatif comme annoncé lors de la première estimation.

Au lieu d’un recul de 0.1% du PIB, ce dernier a progressé de 0.2% au troisième trimestre, ce qui signifie que la Belgique pourrait peut-être échapper à la récession. Dans le détail, il ressort que ce sont le secteur des services et les dépenses de consommation qui ont permis d’afficher un taux positif. En revanche, les exportations nettes et l’industrie ont tiré la croissance vers le bas.

La deuxième bonne nouvelle, c’est le recul de l’inflation en zone euro de 10.6% à 10%, suite à la baisse des prix de l’énergie. Par contre, l’inflation hors énergie et alimentation n’a pratiquement pas bougé, ce qui signifie que l’inflation s’installe ou risque de s’installer durablement, ce qui devrait inciter la BCE à encore augmenter ses taux.

Même si donc les indices sont meilleurs, et que les bourses sont euphoriques, le processus de resserrement monétaire n’est pas terminé ni en Europe, ni aux Etats-Unis.

Un peu moins rose en Asie

En cause évidemment la situation en Chine, mais également la faiblesse de la demande mondiale dans un contexte qui reste marqué par des prix élevés.

Même s’il est moins négatif que l’indice officiel, l’indice PMI manufacturier Caixin/S&P pour la Chine demeure sous le seuil des 50 à 49.4 pour le mois de novembre.  

Pour le Japon, les mauvais chiffres s’accumulent, avec un indice PMI manufacturier qui est passé de 50.7 à 49 en novembre, soit la première fois qu’il passe sous le seuil des 50 depuis novembre 2020.

Et cet indice a reculé en Indonésie, et au Vietnam, et malgré un léger redressement, il demeure largement sous le seuil des 50 à Taïwan et en Corée du Sud.

Seule l’Inde parvient à tirer son épingle du jeu avec un indice PMI manufacturier qui a progressé en passant de 55.3 à 55.7.

Ce chiffre ne peut cependant pas masquer le fait que l’économie indienne a souffert cette année à cause du Covid, car la croissance sur la période de juillet à septembre n’a été que de 6.3% contre un taux de 13.5% les trois mois précédents.

Dans le tableau mensuel, pas de point particulier à souligner, sauf que le recul des bourses s’atténue et que la hausse du prix du baril devient assez faible.

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