Vert j’espère et rouge aussi …

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Le vert donne de l’espoir, mais le rouge aussi finalement, mais cela ne doit pas nous faire oublier que depuis 9 mois l’Ukraine souffre et hier un nouveau déluge de feu a privé les habitants d’eau et d’électricité.

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Le vert donne de l’espoir, mais le rouge aussi finalement, mais cela ne doit pas nous faire oublier que depuis 9 mois l’Ukraine souffre et hier un nouveau déluge de feu a privé les habitants d’eau et d’électricité.

Le vert,…  j’espère

Même si les indices PMI dans la zone euro sont bien ancrés dans la zone sous 50, ils ont indiqué une légère amélioration qui signifie que la récession sera sans doute limitée. Seul l’indice PMI des services en France est ressorti en dessous du chiffre attendu.

Selon, Chris Williamson, le chef économiste de S&P Global «  les données PMI pour le quatrième trimestre sont, pour l’heure, conformes à une contraction trimestrielle du PIB légèrement supérieure à 0,2 % avec cependant quelques signes timides d’amélioration  laissant espérer un ralentissement économique plus modeste qu’anticipé auparavant ».

Cette légère amélioration des indices est en grande partie liée au recul des prix de l’énergie, des matières premières et d’une diminution des tensions dans les chaînes d’approvisionnement.

A propos du pétrole, ce dernier a encore reculé sur fond de politique zéro-covid en Chine évidemment, mais aussi parce que le plafond pour le prix du pétrole russe que pourrait imposer le G7 se situerait entre 65 et 70 $. Comme environ 70% des exportations du brut russe sont transportés par des pétroliers plutôt que par des oléoducs, l’idée est d’interdire aux compagnies maritimes, d’assurance et de réassurance de traiter des cargaisons de brut russe à moins qu’elles ne soient vendues au prix fixé par le G7 et ses alliés.

A ce stade, la décision demande encore l’accord de l’UE et deux pays s’opposent à ce niveau, la Pologne, car elle veut encore imposer de nouvelles sanctions, et la Hongrie, parce qu’elle est contre les sanctions envers la Russie.

Mais c’est clairement cette perspective d’un niveau entre 65 et 70$ qui a fait reculer le prix du baril.

Par contre, je ne vous parle pas du plafonnement du prix du gaz proposé par la Commission qui a reçu un accueil glacial et même une volée de bois vert de la part des pays qui prônent depuis des mois un véritable plafonnement. Le système est tellement contraignant qu’il ne sera sans doute jamais appliqué et donne le sentiment que la Commission l’a proposé pour se donner bonne conscience.

Mais rouge… j’espère aussi

Avec la publication des indices PMI aux Etats-Unis, qui à contrario de l’Europe sont ressortis moins bons qu’attendu, mais ce recul a été interprété comme le signal que l’économie américaine ralentissait comme le souhaite la FED.

Ce qui a renforcé le sentiment qu’elle allait pouvoir ralentir son resserrement monétaire, ce qu’a confirmé la publication des minutes de sa dernière réunion. Car il est ressorti de ces dernières qu’une « majorité substantielle » de ses membres ont estimé qu’il serait opportun de ralentir le rythme des hausses de taux.

« Un rythme plus lent  permettrait au FOMC  de mieux évaluer les progrès vers ses objectifs de plein emploi et de stabilité des prix. L’incertitude quant aux décalages et à l’amplitude des effets des actions de politique monétaire sur l’activité économique et l’inflation ont figuré parmi les raisons citées » peut-on lire dans ces minutes.

Mais le débat demeure intense car certains membres estiment qu’il est trop tôt pour baisser la garde. En tout cas, cela a eu comme conséquences une baisse sensible du rendement du Treasury 10 ans, et donc une baisse concomitante du dollar. Mais par contre, comme le rendement du Treasury 2 ans n’a pratiquement pas bougé cela a aussi eu comme conséquence d’accentuer l’inversion de la courbe.

Pas vert du tout

Par contre, au Japon, les indices PMI sont ressortis en recul et celui de l’industrie manufacturière est tombé à son niveau le plus bas depuis 2 ans. Et quand on observe les sous-indices, la production industrielle a connu sa plus forte contraction depuis 26 mois, et les nouvelles commandes affichent de fortes baisses.

C’est évidemment un très mauvais signal alors que la semaine passée, les données ont montré que l’économie japonaise s’était contractée, au troisième trimestre, de manière inattendue pour la première fois en un an. Il faut dire que le Japon est particulièrement dépendant de la Chine et que l’augmentation des coûts d’importation a un impact sur la consommation des ménages et des entreprises.

Encore un mot sur les indices PMI en Grande-Bretagne, un peu moins mauvais qu’attendu mais qui restent à des niveaux qui n’augure rien de bon.

« L’humeur des entreprises reste parmi les plus sombres du dernier quart de siècle, compte tenu des nombreux vents contraires, notamment la crise du coût de la vie, la guerre en Ukraine, l’aggravation des pertes à l’exportation – souvent liées au Brexit, la hausse des coûts d’emprunt, le resserrement budgétaire et l’incertitude politique accrue », a déclaré M. Williamson.

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