La Chine déçoit une nouvelle fois

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Nouveaux chiffres décevants en Chine sur fond de nouvelles mesures de restriction et de vives tensions entre les deux Corées.

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Nouveaux chiffres décevants en Chine sur fond de nouvelles mesures de restriction et de vives tensions entre les deux Corées.

Chiffres décevants

Contre toute attente, les exportations chinoises ont reculé de 0.3% en octobre en taux annuel après une hausse de 5.7% en septembre, soit le chiffre le plus mauvais depuis mai 2020.

Même la faiblesse du yuan n’a pas permis de soutenir ces dernières, qui ont sans doute été victimes à la fois de la faiblesse de la demande extérieure et des mesures de confinement qui perturbent la production.

Le dernier exemple est bien évidemment l’usine Foxconn de Zhengzhou, fournisseur d’Apple, qui a été mise quasiment en quarantaine, ce qui va peser sur les livraisons de l’iPhone 14.

Et la perspective d’un ralentissement mondial en 2023 ne va évidemment pas améliorer la situation des exportations chinoises pour les prochains mois.

Du côté des importations la situation n’est guère plus brillante, avec un recul de 0.7% en taux annuel en octobre après un taux de 0.3% en septembre. Ce chiffre montre que la consommation intérieure est fortement entravée par les mesures de restriction.

Hausse plus modérée

La prochaine hausse de taux de la part de la FED, en décembre, devrait être plus mesurée, malgré un marché de l’emploi extrêmement solide.

Même si le taux de chômage a légèrement augmenté en passant de 3.5% à 3.7%, les créations d’emploi ont été largement supérieures aux prévisions en s’inscrivant à 261.000. Et même, le chiffre du mois précédent a été fortement révisé à la hausse à 315.000 contre 263.000.

Malgré ces chiffres qui montrent que le marché de l’emploi reste robuste, le président de la FED de Richmond, Thomas Barkin, a déclaré, « lorsque vous avez le pied sur le frein, vous pensez à la direction d’une manière très différente … parfois vous agissez un peu plus délibérément, et je suis prêt à le faire. Et je pense que l’implication de cela est probablement un ralentissement du rythme des augmentations de taux, un rythme plus long des augmentations de taux et potentiellement un point final plus élevé ».

Thomas Barkin reprend ainsi les propos de Powell et a été suivi par Susan Collins, présidente de la FED de Boston,  qui a déclaré « je crois qu’il est temps de ne plus se focaliser sur la rapidité ou le rythme de la hausse des taux, mais sur son niveau ». Et elle a ajouté que le niveau des taux devrait être supérieur à 4.6%, niveau fixé lors de la réunion de septembre, mais sans pour autant préciser ce nouveau niveau.

Même si le salaire horaire a moins augmenté en taux annuel, de 4.7% contre 5% le mois précédent, ces chiffres montrent que le marché de l’emploi demeure robuste et qu’il peut encaisser sans problème encore des hausses de taux.

Message nettement moins rassurant

Si les données en provenance des Etats-Unis sont plutôt rassurantes et que Powell se montre d’ailleurs positif sur la robustesse du marché de l’emploi, le constat dressé par le gouverneur de la BoE, jeudi, est nettement moins encourageant.

Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a tempéré les attentes en terme de hausse de taux même si l’inflation va continuer de progresser. La BoE s’attend en effet à ce que l’inflation soit de 11% sur le dernier trimestre et estime que l’économie devrait entrer en récession en 2023 et 2024 avec un recul au total de 2.9%.

Le taux de chômage qui se situe actuellement à 3.5% devrait s’envoler à 6.4% fin 2025.

Ces prévisions seraient cependant moins sombres si la hausse des taux est moindre que prévu par les marchés actuellement selon la BoE. Mais elle devra aussi naviguer en fonction des mesures prises par le gouvernement. A ce propos, le ministre des Finances, Jeremy Hunt, prévoirait de présenter le 17 novembre jusqu’à 60 milliards de livres de hausses d’impôts et de réductions de dépenses, dont au moins 35 milliards de livres de réductions, selon le Guardian.

A suivre

La COP27 évidemment, même si les espoirs d’avancées majeures sont faibles dans le contexte de guerre en Ukraine et de tensions sur les prix de l’énergie.

Et les élections à mi-mandat aux Etats-Unis qui pourraient avoir comme conséquence d’entraver fortement la politique de Biden si les républicains remportent ces dernières.

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