Où il est encore question de hausse de taux

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Comme c’est curieux, il ressort du Livre Beige de la FED que l’inflation ne recule pas encore et les taux sont repartis à la hausse.

Mode Lungo

Comme c’est curieux, il ressort du Livre Beige de la FED que l’inflation ne recule pas encore et les taux sont repartis à la hausse.

Quelle surprise !

On pourrait résumer le Livre Beige de la FED en une phrase, à savoir, l’enquête de la Fed sur l’activité économique a montré qu’il y avait un certain ralentissement dans plusieurs districts, mais les entreprises ont noté que les pressions sur les prix restaient élevées.

Le constat est certes un peu plus nuancé avec un  ralentissement de la demande que les entreprises commencent à constater, mais ce n’est pas encore suffisant pour voir la FED ralentir ses hausses de taux.

Résultat, les taux aux Etats-Unis  se sont encore un peu plus tendus avec un rendement du Treasury 2 ans qui est à son niveau le plus haut depuis août 2007 et celui à 10 ans à son plus haut depuis juin 2008.

Qui dit hausse des taux, dit évidemment recul des bourses et hausse du dollar, dollar qui frôle le niveau des 150 par rapport au yen.

Niveau qui a d’ailleurs entrainé une annonce de la BOJ qui allait acheter en urgence des obligations pour un montant de 667 millions de dollars.  D’une part, pour essayer de ramener le rendement de l’obligation à 10 ans vers son objectif de 0%, alors qu’il se situe actuellement à 0.25% . Et d’autre part parce qu’étant donné que les interventions sur le marché des changes sont sans effet pour essayer de contenir la chute du yen, c’est une façon de soutenir la devise.

Mais le dollar ne s’est pas renforcé seulement par rapport au yen, mais aussi par rapport à la roupie indienne et reste quasiment à un plus haut par rapport au yuan. Et la pression devrait perdurer sur le yuan même si la Banque centrale de Chine a annoncé qu’elle maintenait son taux inchangé.

Inflation toujours

Au Canada d’abord où, comme aux Etats-Unis, on ne peut pas parler de net recul de l’inflation, ce qui devrait inciter la Banque centrale à augmenter encore ses taux de 0.75% la semaine prochaine.

Le taux d’inflation a légèrement reculé à 6.9% contre 7%, mais l’inflation de base a légèrement progressé en passant de 5.3% à 5.4%.

Le taux à 2 ans a réagi à la hausse après ce chiffre et un objectif de 4.25% comme taux directeur semble le scénario le plus probable, taux légèrement en-dessous du taux aux Etats-Unis.

En Grande-Bretagne, l’inflation a progressé à 10.1%, soit le même niveau qu’en juillet renouant ainsi avec son plus haut niveau depuis 40 ans. Et si on regarde l’inflation hors énergie et alimentation elle est à son niveau le plus élevé depuis 30 ans à 6.5%.

Et pour finir sur ce point, quel est le pays qui a le taux d’inflation le plus bas de l’UE mais qui connait le plus de mouvements sociaux ? La France évidemment.

Immobilier aux Etats-Unis

J’évoquais hier le recul du marché immobilier aux Etats-Unis, conséquence logique de la hausse des taux, et les chiffres publiés hier ont confirmé la tendance.

Les mises en chantier ont chuté de 8.1 % pour atteindre un taux annuel de 1,439 million d’unités le mois dernier contre un taux de 1,566 million d’unités en août. Les projets de maisons individuelles neuves ont chuté de 4.7 % pour atteindre un taux annuel de 892 000, le plus bas niveau depuis mai 2020.

De leur côté, les permis pour la construction de futures maisons ont augmenté de 1.4 % pour atteindre un taux de 1,564 million d’unités en septembre, mais le gain était entièrement dans les projets de logements multiples.

Et parlons de baskets pour une fois

Je vous invite à écouter mon intervention dans le podcast de l’Echo dans le numéro 23 de Tracker et je cite un passage.

« Le marché des “sneakers”, estimé à plus de 72 milliards de dollars en 2022, est toutefois tributaire du bon vouloir des grandes marques, qui proposent régulièrement des éditions limitées. On parle ici de modèles vendus plusieurs milliers d’euros et qui partent en quelques heures seulement. 

Pour y voir plus clair, nous avons questionné Bernard Keppenne, l’économiste en chef de la banque CBC. Il nous a aidé à mieux comprendre pourquoi ces passionnés de “sneakers” mettent tant d’argent dans ce type de produit ».    

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