Les industries et les devises asiatiques sous pression

Mode Expresso

Nous ne sortirons pas facilement de la crise énergétique, et les tensions sur les prix vont perdurer encore un bon moment, même sur le prix du baril.

Mode Lungo

Nous ne sortirons pas facilement de la crise énergétique, et les tensions sur les prix vont perdurer encore un bon moment, même sur le prix du baril.

Réduction de la production

Car face au recul du prix du baril, les pays de l’OPEP+, Arabie Saoudite en tête, ont bien l’intention de réduire leur production lors de leur réunion de ce 5 octobre.

Cette dernière pourrait être réduite de 500.000 à 1 million de barils par jour, en sachant que de toute façon les hausses de production n’ont jamais été assurées pour des raisons techniques. L’objectif, même pas caché, est de voir le baril revenir vers les 100$ et n’oublions pas que la Russie fait partie de ce groupe de l’OPEP+.

Hausse de l’inflation

Cette hausse probable du prix du baril ne va pas arranger la situation sur le front de l’inflation.

La France fait par contre totalement exception en affichant le taux d’inflation le plus bas de la zone euro à 6.2% en septembre, taux qui est même en recul par rapport au mois d’août qui était de 6.6%.

Mais pour les autres pays, l’inflation ne faiblit pas. C’est le cas aux Pays-Bas où le taux d’inflation est passé de 13.7% à 17.1%, avec la hausse des prix de l’énergie comme partout.

Pour la zone euro, pas de répit, le taux d’inflation est passé de 9.1% en août à 10% en septembre, affichant un nouveau record au grand dam de la BCE évidemment.

Mais la zone euro n’est pas la seule affectée par cette hausse d’inflation, en Pologne, celui-ci a progressé de 1.6% d’un mois à l’autre pour s’inscrire à 17.2% en septembre.

Tensions en Grande-Bretagne

Il n’a pas fallu une semaine pour qu’une agence de rating réagisse au plan de réduction des taxes de Liz Truss.

S&P a en effet annoncé avoir réduit les perspectives de « stables » à « négatives » pour le rating AA de la Grande-Bretagne. Pour justifier cette réduction, S&P constate que « nos prévisions budgétaires actualisées sont soumises à des risques supplémentaires, par exemple si la croissance économique du Royaume-Uni s’avère plus faible en raison d’une nouvelle détérioration de l’environnement économique, ou si les coûts d’emprunt du gouvernement augmentent plus que prévu, sous l’effet des forces du marché et du resserrement de la politique monétaire ».

Or, S&P prévoit que la Grande-Bretagne entrera en récession technique au cours des prochains trimestres et que son PIB se contractera de 0,5 % en 2023, ce qui pourrait fortement dégrader les finances publiques.

L’intervention de la BOE mercredi passé a en tout cas permis de stopper l’hémorragie du sterling et calmer les pressions à la hausse sur les taux, mais tout reste encore fragile.

Ralentissement en Asie

Le ralentissement en Chine ainsi que dans les économies avancées n’est pas sans effet sur la production industrielle en Asie.

Au Japon, l’indice PMI manufacturier a reculé à 50.8 en septembre contre 51.5, affichant ainsi son plus faible niveau depuis janvier 2021. La cause essentielle de ce recul est une forte baisse des nouvelles commandes en raison de l’affaiblissement de la demande de la Chine. Et même la faiblesse du yen, qui teste les niveaux qui ont provoqué l’intervention de la BOJ, n’est pas perçu comme un atout, mais comme un frein car il accentue les tensions sur les prix intérieurs.

Si l’indice PMI manufacturier au Vietnam parvient à rester au-dessus des 50, en revanche, la situation continue de se dégrader fortement pour l’industrie à Taïwan et dans une moindre mesure en Malaisie.

Malgré le recul de sa devise, l’industrie en Inde se porte bien mieux qu’en Chine avec un indice PMI manufacturier, certes en recul, mais qui se situe à 55.1 contre 56.2 en août.

Mais la  faiblesse de la devise, qui a aussi entrainé une intervention de la part de la Banque centrale sur le marché des changes, représente un risque de tension sur les prix importés et sur le moral des industriels les prochains mois.

Dans le tableau mensuel, il faut pointer évidemment le recul très net du sterling par rapport au dollar et à l’euro, la chute du yen par rapport au dollar et le recul de l’euro par rapport à beaucoup de devises. Autre constat, malgré les tensions que nous connaissons, l’or a reculé sensiblement depuis le début de l’année.

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