Le marché immobilier un indicateur essentiel

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Il est sans aucun doute important de s’intéresser à l’évolution du marché immobilier aux Etats-Unis, car il est un très bon indicateur du ralentissement de l’économie.

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Il est sans aucun doute important de s’intéresser à l’évolution du marché immobilier aux Etats-Unis, car il est un très bon indicateur du ralentissement de l’économie.

Marché immobilier

Commençons par l’indice de confiance des constructeurs (NAHB) qui a poursuivi sa chute et qui, si on fait abstraction de la crise Covid, a atteint son niveau le plus faible depuis mai 2014.

C’est bien évidemment la hausse des taux, avec une nouvelle poussée du rendement du treasury 2 ans hier, de la part de la FED qui pèse sur le marché immobilier. Car ces hausses ont entrainé une hausse des taux hypothécaires avec un taux à 30 ans qui s’est établi à 6.02% la semaine passée, soit son niveau le plus élevé depuis novembre 2008.

Mais les problèmes dans les chaînes d’approvisionnement, même s’ils s’atténuent, perdurent et selon l’enquête NAHB « plus de la moitié des constructeurs ayant participé à notre enquête ont déclaré avoir recours à des mesures incitatives pour soutenir les ventes, notamment des rachats de taux hypothécaires, des aménagements gratuits et des réductions de prix ».

Ce ralentissement du marché immobilier devrait être confirmé par la publication du chiffre des mises en chantier qui sont attendues en baisse à 1.445 millions d’unités en août contre 1.446 millions le mois précédent. Et les permis de construire devraient aussi reculer à 1.610 millions contre 1.685 millions. Et pour compléter le tableau, le chiffre des ventes de maisons existantes sera publié mercredi et on attend un nouveau recul avec 4.7 millions de ventes en août contre 4.81 millions le mois précédent.

Une correction importante du marché immobilier entraine souvent un choc brutal dans une économie, et même si en l’occurrence le marché immobilier aux Etats-Unis montre encore des signes de résistance avec des prix qui ne faiblissent pas, les prochaines hausses de taux de la part de la FED pourrait le faire basculer.

Hausse de taux

J’ai titré hier « une semaine marquée par les hausses de taux », et la première salve sera tirée par la Banque centrale de Suède. Malgré l’incertitude politique, mais compte tenu du niveau d’inflation, elle devrait augmenter son taux de 0.75% pour le faire passer à 1.50%.

Cette semaine marquée par une nouvelle série de hausses de taux entretient le débat sur l’utilité de ces hausses de taux et des risques qu’elles font peser sur l’économie mondiale. Après la Banque mondiale qui s’inquiétait la semaine passée de ce risque, la Banque des règlements internationaux (BRI) a au contraire exhorté les Banques centrales à poursuivre les hausses de taux.

« Il est important d’agir en temps opportun et avec force », a déclaré le chef du département monétaire et économique de la BRI, Claudio Borio. « Le front-loading (des hausses de taux) tend à réduire la probabilité d’un atterrissage brutal ».

Mais la BRI reconnait aussi que le risque de récession a fortement augmenté et que les hausses de taux ne font qu’aggraver la situation, mais que pour autant elles sont nécessaires.

Et même si le prix du gaz a un peu reculé, dans le même rapport, la BRI s’inquiète de la flambée de ce dernier qui pourrait avoir un impact important et prolongé sur les prix de l’électricité et constituer un frein majeur à la production industrielle.

Hausse de l’inflation

Même au Japon, où elle a atteint 2.8%, soit son niveau le plus élevé depuis 8 ans à cause justement de la hausse des prix des matières premières et de la chute du yen.

Même l’indice d’inflation hors énergie et alimentation a progressé à 1.6%, et cet indice est particulièrement suivi par la BOJ.

Alors qu’elle se réunit ce jeudi et vendredi, il est sans doute encore prématuré de voir un changement de politique de la part de la BOJ, même si un statu quo mettra un nouveau coup de pression sur le yen.

Mais les indicateurs économiques ne plaident pas en faveur d’un changement de politique, que cela soit la consommation qui reste atone ou les exportations affectées par le ralentissement en Chine.

Ps : Hang Seng : correction hausse de 1.08% ce matin

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