Le ralentissement de l’immobilier s’accentue

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Sous les coups de butoir de la FED, le marché immobilier aux Etats-Unis montre de plus en plus de signes de ralentissement, ce qui est évidemment tout à fait logique compte tenu de la remontée des taux.

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Sous les coups de butoir de la FED, le marché immobilier aux Etats-Unis montre de plus en plus de signes de ralentissement, ce qui est évidemment tout à fait logique compte tenu de la remontée des taux.

Marché immobilier

Pour s’en convaincre il suffit de regarder l’évolution de l’indice des constructeurs (NAHB) qui est passé de 67 en juin à 55, soit son niveau le plus bas depuis mai 2020, affichant par la même occasion la deuxième plus importante baisse sur un mois depuis 1985.

Et le constat de la NAHB est sans appel, « les goulets d’étranglement de la production, la hausse des coûts de construction des maisons et l’inflation élevée poussent de nombreux constructeurs à interrompre la construction parce que le coût du terrain, de la construction et du financement dépasse la valeur marchande de la maison ».

Mais la hausse des taux commence aussi vraiment à faire sentir son effet surtout quand on sait que le taux d’un prêt hypothécaire à 30 ans approche les 6%, soit le taux le plus élevé depuis 14 ans.

Et les chiffres publiés ce mardi devraient confirmer la tendance avec une très faible hausse attendue des mises en chantier et un recul des demandes de permis.

Petite pause pour le dollar

La probabilité d’une hausse de 100 points par la FED ce mois-ci ayant été revue nettement à la baisse, le dollar s’est sensiblement tassé par rapport à la majorité des devises. La probabilité d’une hausse de 0.75% est revenue aujourd’hui à 81%.

Par rapport à l’euro on sait combien le rebond de ce dernier est fragile et dépendra totalement de la décision de Gazprom. Dans cette saga d’ailleurs, Gazprom a déclaré la force majeure sur les fournitures de gaz à l’Europe à au moins un client majeur dans une lettre datée du 14 juillet. Ce qui permet à Gazprom de se protéger pour ne pas devoir payer des compensations, mais ce qui entretient toutes les supputations.

Par contre, par rapport au yen, le dollar reste toujours à son niveau le plus élevé depuis 24 ans, d’autant plus que la BOJ se réunit cette semaine et qu’elle ne devrait pas apporter la moindre modification à sa politique monétaire ultra accommodante.

Mais le dollar a atteint un niveau record par rapport à la roupie indienne, malgré des interventions de la Banque centrale. Cette chute de la roupie s’explique pour deux raisons. La première parce que l’Inde importe les deux tiers de ses besoins en pétrole et que l’envolée du prix du baril a aggravé le déficit de la balance commerciale ce qui pèse sur la devise.  

La deuxième raison tient à la politique de la FED qui avec ses hausses de taux attire les investisseurs étrangers qui délaissent alors les devises des pays émergents, dont l’Inde.

Et c’est d’ailleurs aussi pour cette raison, en plus de la forte hausse de l’inflation, qu’une série de Banques centrales des pays émergents ont procédé à des hausses de taux de 0.50% au minimum.

A propos de Banque centrale, et malgré une hausse de 0.50%, les minutes de la dernière réunion de la Banque centrale d’Australie montrent que les taux d’intérêt sont encore trop bas pour limiter les attentes en matière d’inflation dans un contexte de marché du travail solide.

« Le niveau des taux d’intérêt était encore très bas pour une économie dont le marché du travail est tendu et qui fait face à une période d’inflation plus élevée », relève le procès-verbal.

Il faut dire que le marché de l’emploi est tendu en Australie, comme un peu partout ailleurs aussi, avec un taux de chômage à 3.5% soit son niveau le plus bas depuis 48 ans.

Avec un taux d’inflation qui dépasse les 6%, la Banque centrale d’Australie pourrait alors rejoindre le club des Banques centrales qui vont augmenter leur taux de 0.75% et non plus de 0.50% pendant plusieurs réunions.

On a deux grands groupes finalement, les Banques centrales qui agissent vite et fort et où les taux 2 ans ont déjà fortement progressé dans la perspective de hausses de taux encore très marquées. Et dans ce groupe on retrouve les Etats-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande et évidemment l’Australie.

Et on a un deuxième groupe avec la Grande-Bretagne et la zone euro où la hausse des taux a été plus contenue et où les attentes sont nettement moins fortes.

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