L’envolée du prix du gaz avec l’incertitude sur les livraisons par Gazprom a mis sous pression l’euro, et les gouvernements qui peinent à trouver des parades.
Euro et bourses européennes en débandade
L’envolée du prix du gaz avec l’incertitude sur les livraisons par Gazprom a mis sous pression l’euro, et les gouvernements qui peinent à trouver des parades.
Crise du gaz
Il n’y a pas que l’euro sous pression (et qui est à son niveau le plus bas depuis 20 ans), mais également les bourses européennes qui sont attendues en forte baisse (première indication de -3% pour l’Eurostoxx) ce matin tellement l’incertitude a encore augmenté d’un cran.
Avec en plus en toile de fond, la réunion de l’OPEP+ qui pourrait décider soit de ne pas augmenter sa production, soit de la réduire étant donné qu’ils craignent une baisse de la demande à cause de la crise du gaz et des nouvelles mesures de restriction en Chine.
Comme pour le moment la Commission n’a toujours pas proposé de réforme du marché de l’énergie, les Etats tentent de parer au plus pressé et de soulager la facture des ménages et des entreprises.
L’Allemagne a annoncé un nouveau programme de soutien de 65 milliards d’euros financé en partie par une taxe exceptionnelle sur les compagnies d’énergie.
De leur côté, la Finlande et la Suède ont annoncé mettre en place des garanties pour les compagnies d’électricité pour éviter des faillites en cascade. La Finlande mettrait un montant de 10 milliards d’euros et la Suède de 24 milliards d’euros en garantie.
C’est donc dans ce contexte d’incertitude totale que se réunit ce jeudi la BCE et qui devra décider d’une hausse de 0.50% ou de 0.75% de ses taux.
L’avenir est donc plus qu’incertain et je pourrais citer Jean de la Croix qui dans un vers écrivait « pour aller où tu ne sais pas/tu dois passer par où tu ne sais pas ».
Le rebond va faire long feu
L’indice PMI des services en Chine est resté stable en août à 55 contre 55.5, mais les nouvelles mesures de confinement risquent de provoquer une nouvelle chute de la confiance. En tout cas, le yuan est sous pression, tout en n’oubliant pas que c’est évidemment le dollar qui est particulièrement en forme pour le moment.
Concernant la situation sanitaire en Chine, Shenzhen est entrée en lockdown samedi pour une période encore indéterminée et la métropole de Chengdu a annoncé une extension des mesures de confinement.
A ce stade, selon une estimation donnée par le magazine financier chinois Caixin, 33 villes font actuellement l’objet d’un verrouillage partiel ou total, affectant plus de 65 millions de résidents.
Au Japon, la crainte d’une nouvelle vague de contaminations a pesé sur l’indice PMI des services qui est passé de 50.3 à 49.5 en août, ce qui fait que l’indice composite est passé sous le seuil des 50 indiquant clairement un risque de récession pour les prochains trimestres.
Marché de l’emploi solide
Les chiffres de l’évolution du marché de l’emploi aux Etats-Unis ont légèrement fait baisser les pressions sur les taux, et la probabilité d’une hausse de 0.75% des taux de la part de la FED a reculé.
Le taux de chômage a légèrement augmenté à 3.7% contre 3.5%, mais le taux d’emploi a aussi progressé. Et surtout il est ressorti que près de 800.000 personnes sont entrées sur le marché du travail, ce qui peut à lui seul expliquer la hausse du chômage.
Même si les créations d’emploi ont ralenti, elles restent solides avec un chiffre de 315.000 en août contre 526.000 en juillet. Et concernant la croissance des salaires elle s’est un peu ralentie avec une hausse de 0.3% en août contre 0.5% en juillet, soit un taux annuel inchangé à 5.2%.
A priori donc le marché de l’emploi peut encaisser des hausses de taux, et clairement il ne donne aucun signal de récession.