La terrible dépendance de l’Europe

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La journée du 21 juillet sera cruciale, non pas parce que c’est notre Fête nationale, mais parce que la BCE se réunit et doit faire des annonces importantes et que ce jour-là Gazprom devrait reprendre ou pas ses livraisons.

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La journée du 21 juillet sera cruciale, non pas parce que c’est notre Fête nationale, mais parce que la BCE se réunit et doit faire des annonces importantes et que ce jour-là Gazprom devrait reprendre ou pas ses livraisons.

Semaine cruciale

J’ai d’ailleurs évoqué ce matin ces points que vous pouvez écouter dans le Brief de l’Echo en complément de ces commentaires.

La BCE va donc augmenter son taux de 0.25%, ce qui ne sera pas du tout une surprise, et cette perspective a aussi un peu fait baisser la pression sur l’euro. Elle doit également annoncer des outils pour éviter la fragmentation dans la zone euro, d’autant plus importants compte tenu de la situation politique en Italie. Et même si la BCE n’est pas là pour compenser l’irresponsabilité du monde politique, il ne faudrait pas qu’elle laisse planer le moindre doute sur sa volonté d’agir en cas d’élargissement des spreads.

Pour le moment en tout cas, le spread de l’Italie reste contenu dans l’espoir que Mario Draghi demeure en place, mais le risque est grand de le voir finalement démissionner ce qui serait catastrophique pour l’Italie et la zone euro, comme je le soulignais dans le journal de Canal Z vendredi.

La deuxième grande inconnue est de savoir si Gazprom va reprendre ses livraisons le 21 juillet, et dans le cas contraire les conséquences pour l’Europe seront dramatiques avec une récession qui sera inévitable. Pour le moment le prix du gaz s’est stabilisé, mais un arrêt des livraisons entrainera inéluctablement une nouvelle chute de l’euro.

Inflation toujours

La tension est retombée d’un cran aux Etats-Unis sur l’ampleur de la prochaine hausse de taux. Le scénario d’une hausse de 0.75% est considéré comme le plus probable, ce qui explique en partie aussi pourquoi le dollar s’est un peu tassé, sauf par rapport au yen. Et aussi pourquoi les bourses ont retrouvé un peu de couleur dans la perspective d’une FED moins agressive.

La publication du chiffre des ventes de détail aux Etats-Unis a aussi contribué à détendre un peu l’atmosphère sur les marchés. Ces dernières ont progressé de 1% en juin, et le chiffre du mois de mai a été révisé à -0.1% contre -0.3%, soit un taux annuel de 8.4%.

Mais l’inflation n’a pas encore dit son dernier mot et reste un sujet de préoccupation pour les Banques centrales.

Ainsi, en Nouvelle Zélande, le taux d’inflation est passé de 6.9% au premier trimestre à 7.3% au second trimestre, soit son niveau le plus élevé depuis le second trimestre 1990. Ce chiffre pourrait bien inciter la Banque centrale a augmenter son taux de 0.75% lors de sa réunion du mois d’août malgré la hausse de 0.50% de la semaine passée.

Mais ce pas uniquement un sujet de préoccupation pour les Banques centrales comme le montre la chute de l’indice du moral des consommateurs de l’Université de Michigan aux Etats-Unis. Il est tombé à un niveau historiquement bas en juin (50,0), pire que lors de la crise financière de 2008 (55,3), de la récession de 1980 (51,7) ou des suites du choc pétrolier de 1975 (57,6).

Cette même enquête révèle que les consommateurs s’attendent à ce que les prix augmentent de 5,2 % au cours de l’année prochaine et de 2,8 % au cours des cinq prochaines années, soit beaucoup plus rapidement que l’objectif de la FED.

Autre point interpellant, la proportion des ménages qui se disent en moins bonne situation financière qu’il y a un an est passée de 22% à 46% d’un mois à l’autre.

Ces chiffres peuvent sembler en contradiction avec celui des ventes de détail, mais les ménages américains avaient accumulé des réserves avec entre autres les chèques qui ont été distribué durant la pandémie. Et même si le taux d’épargne a fondu, ils ont encore les moyens financiers de continuer de dépenser, mais jusque quand ?

C’est évident que la FED vise clairement un ralentissement de la demande et donc ces chiffres ne sont pas étonnants mais la chute historique de cet indice de confiance est cependant extrêmement préoccupante.

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